En pleine tension avec le Polisario suite au blocage du passage frontalier d'El Guerguerate, la cérémonie du lancement officiel, le lundi 9 novembre, du groupe d’amitié parlementaire mauritano-sahraoui, a embarrassé certains cercles au pouvoir à Nouakchott.
Hier, «une source officielle» a tenu à apporter «un démenti» à la nouvelle, pourtant largement relayée par les médias locaux y compris l’agence mauritanienne d’information (AMI). Et d’affirmer que le texte «a été écrit de manière trompeuse, laissant suggérer que la Mauritanie n'est pas affectée par la fermeture du passage d’El Guerguerate» depuis trois semaines par des éléments du Polisario, rapporte le site anbaa.info.
La même source précise que la création dudit groupe d’amitié remonte aux années de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, soulignant que ce qui s’est passé le lundi 9 novembre est juste une opération de renouvellement des membres du bureau de l’instance.
En effet, sous la précédente législature (2013-2018), la Chambre des représentants mauritanienne comptait déjà un groupe d’amitié avec le Polisario présidé par le député Habib Ould Diah. Celui-ci a été désigné récemment président de la commission d'enquête parlementaire chargée de passer au crible les onze années de règne de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Toutefois, dans ses explications, la «source officielle» a passé sous silence la présence, lors de cette cérémonie de lundi, de l’actuel ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Lamrabet Ould Banahi.
L’annonce de la création de ce groupe d’amitié parlementaire entre la Mauritanie et le Polisario date de mi-juillet. Mais durant le mois d'août, il enregistrait ses premières défections : son premier président ainsi que Idrissa Bellali Kamra et Saadani Mohamed Khitour, députés du Rassemblement National de la Réforme Sociale (TAWASOL, selon son acronyme en arabe).