Menu

flash_2

Prêche catholique : Islamophobie, homophobie, critique des «tenues indécentes», l’Etat fait-il vœu de silence ?

Image d'illustration. / DR
Estimated read time: 1'

Quelques jours avant la visite du président Emmanuel Macron à Lourdes, un prêche catholique a été donné par l’abbé Guy Pages le 11 juillet à la paroisse de Lourdes. Lors de ce prêche disponible en ligne, l’abbé a prononcé une série de propos radicaux.

Au programme de son sermon, Guy Pages s’est attardé sur la conversion et l’apostasie, l’abbé a demandé à ses fidèles «avons-nous le souci d’appeler à la conversion ceux et celles qui, par exemple, vivent en concubinage, légitiment la contraception, l’avortement, l’homosexualité, la PMA, l’euthanasie (…) et en ces mois d’été particulièrement, portent des tenues indécentes ?». Plus loin, l’ecclésiaste va jusqu’à qualifier l’islam d’«antichrist caractérisé», regrettant que «aujourd’hui nous devrions croire que Dieu veut la pluralité des religions».

Ce prêche n’a suscité aucune réaction des autorités françaises, malgré sa ponctuation par des propos homophobes, islamophobes, rejetant de nombreux principes républicains dont celui de liberté de religion, laissant dubitatif face à la volonté de mettre en œuvre la «lutte contre le séparatisme et la radicalisation» par le gouvernement sur l’ensemble des discours concernés.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait condamné hier un prêche musulman durant lequel un imam de Gennevilliers avait accusé certaines femmes d'être «habillées par le démon», propos similaires à ceux de l’abbé sur les «tenues indécentes». Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur s’est d’ailleurs félicité de l’adoption du texte de loi sur le séparatisme, déclarant sur Twitter. «Nous nous donnons les moyens de lutter contre ceux qui dévoient la religion pour mettre en cause les valeurs de la République», a-t-il indiqué.