Menu

angle_2

Cinéma : «Le flic de Beverly Hills 4» réalisé par deux Belgo-marocains

Après leur premier long-métrage «Image» (2014) et le succès de «Black» (2015), les deux réalisateurs belgo-marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah débarquent à Hollywood. La Paramount leur a confié la réalisation du quatrième opus du célèbre «Flic de Beverly Hills», dont le premier épisode remonte à 1984.

De g. à d. : Bilall Fallah et Adil El Arbi, les deux réalisateurs belgo-marocains. / DR
Estimated read time: 2'

Ils ont séduit l’un des mastodontes américains de la production cinématographique. Les deux réalisateurs belgo-marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah ont été choisis pour la réalisation du prochain «Flic de Beverly Hills» produit par Paramount, selon le site du magazine américain Deadline, trente-deux ans après le premier épisode de Martin Brest sorti en 1984.

«Le studio (Paramount Pictures, ndlr), le producteur Jerry Bruckheimer et Eddie Murphy ont beaucoup travaillé sur le scénario. Ils ont adoré 'Black' (le film coréalisé en 2015 par El Arbi et Fallah, ndlr), et lorsqu'ils ont rencontré les réalisateurs, ils ont été charmés d'apprendre que le film original avait été très important pour eux», indique encore le magazine, concluant que «l’objectif est de commencer le tournage cette année ou au début de l’année prochaine.» La quatrième version sera écrite par Josh Appelbaum et Andre Nemec.

«L’homme le plus intelligent de Flandre»

Né en 1988 à Edegem, commune néerlandophone belge (nord), Adil El Arbi se découvre très tôt une passion pour le septième art. C’est donc tout naturellement qu’il se tourne vers des études de cinéma au Campus Sint-Lukas Brussel de Bruxelles, où il fait la connaissance de celui qui deviendra rapidement son mentor, Bilall Fallah, de deux ans son aîné. Leur premier long-métrage «Image», un thriller porté sur grand écran en 2014, retrace le parcours d’Eva Hendrickx, une jeune journaliste déterminée à boucler un documentaire sur les quartiers chauds de la capitale belge, où la violence s’y répand comme une traînée de poudre.

La même année, Adil El Arbi participe à une célèbre émission de divertissement flamande dont il remporte la finale, devenant ainsi «l’homme le plus intelligent de Flandre», en référence au concept de ce quiz télévisé. «Le réalisateur francophone d'origine marocaine a rapidement conquis le public flamand grâce à son langage coloré mâtiné de français et d'anglais, sa spontanéité et ses connaissances approfondies», dira notamment de lui l’hebdomadaire francophone Le Vif/L'Express. Une victoire qui donne un coup d’accélérateur à sa notoriété nationale et lui ouvre les portes de plusieurs émissions télévisées de grande écoute.

En août 2014, les deux réalisateurs achèvent «Black», un film adapté des livres Black et Back de l’écrivain belge Dirk Bracke. Une sorte de Roméo et Juliette à la Belge qui raconte l’histoire d’amour impossible entre deux jeunes Bruxellois membres de deux bandes urbaines différentes. Le casting est principalement composé d’acteurs non professionnels.

Si la sortie du long-métrage dans les salles françaises sera annulée conformément à une décision de son distributeur Paname Distribution (il sera disponible sur les plateformes VOD le 24 juin prochain), il n’empêche qu’il connaîtra un franc succès en Belgique et sera primé au Festival international du film de Toronto et au Film Fest Gent.

Be the first one to comment on our articles...