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Sahara : Nizar Baraka répond à John Bolton

Le secrétaire général de l’Istiqlal a répondu à John Bolton. Il a rappelé, dans une lettre adressée au responsable américain, certaines vérités se rapportant au différend du Sahara. L'occasion pour lui de remettre en question la représentativité du Polisario de la population sahraouie.

Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. / Ph. DR
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Le 13 décembre, John Bolton reconnaissait à l'occasion d'une conférence à Washington que le non-règlement du conflit du Sahara occidental constitue pour lui une «grande frustration». En l’absence d’une réaction officielle à ces propos du Conseiller à la sécurité des Etats-Unis, le secrétaire général de l’Istiqlal a brisé le silence.

Dans une lettre adressée à Bolton, Nizar Baraka commence par annoncer qu’il partage, lui aussi, la «frustration» de l’Américain. «Mais pas pour les mêmes motifs», a-t-il précisé. Il explique : «Pour nous Marocains, notre frustration est grande et remonte à plus de 62 ans auparavant, parce que l’indépendance accordée au Maroc en mars 1956 était incomplète». «Aussi, nous avions continué notre lutte pour la parachèvement de l’intégrité territoriale de notre pays et inclure nos régions sahariennes», poursuit le secrétaire général du parti de l'Istiqlal.

Remettre en question la représentativité du Polisario aux sahraouis

Nizar Baraka a rappelé à John Bolton la «récupération par le royaume de Tarfaya en 1958», «Sidi Ifni en 1969» et «Sakia El Hamra et Oued Ed-Dahab après la Marche verte lancée par le défunt roi Hassan II en 1975».

Dans sa lettre, l’Istiqlalien a observé non sans regrets que «la communauté internationale continue de donner au Polisario plus d'importance que sa taille réelle", telle "la représentation des habitants du Sahara».

«Or, les statistiques d'identification effectués par les chioukhs des tribus sahraouies sous les auspices des Nations unies confirment que la grande majorité des Sahraouis vivent sur le sol marocain. Les véritables représentants du peuple sahraoui sont ses élus aux conseils locaux et régionaux, ainsi que ses parlementaires démocratiquement élus au suffrage universel direct au niveau de cette région, dans le cadre du régionalisation développée, qui constituait un choix irrévocable pour le Maroc inscrit dans sa nouvelle constitution.»

Lettre de Nizar Baraka à John Bolton

Le numéro 1 de la Balance a rappelé au responsable américain certaines vérités se rapportant à ce différend territorial. «Le Maroc était le premier à demander, en 1963, aux Nations unies d’inscrire la question du Sahara sur la liste des régions non-autonomes et non le Polisario, qui ne sera créé que 10 ans après», a-t-il affirmé.