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Samedi 29 décembre, le Bureau central d’investigation judiciaire a procédé à l’arrestation d’un hispano-suisse installé à Marrakech en lien avec l’acte terroriste d’Imlil. Il est soupçonné d’avoir appris à certains mis en cause dans cette affaire à communiquer via des applications et de les avoir entrainés au tir, précise le BCIJ dans un communiqué.
L’enquête révèle également l’implication de l’individu dans des opérations de recrutement et d’embrigadement de citoyens marocains et subsahariens dans le but de mener des actions terroristes au Maroc. Celles-ci devaient cibler des intérêts étrangers et les forces de sécurité pour s’emparer de leurs armes de service, note la même source.
La nouvelle a immédiatement fait le tour des médias en Espagne. Ces derniers ont relayé la version des autorités marocaines mais en nourrissant des doutes quant à la détention d’un passeport espagnol par le «chef» présumé de la cellule.
«Le détenu possède un passeport espagnol»
Dans l’après-midi du 30 décembre, de nouveaux éléments ont fait leur apparition. «Des sources du Bureau d’information diplomatique du ministère des Affaires étrangères, de l’Union européenne et la Coopération ont confirmé dans des déclarations à Europa Press que le détenu possédait un passeport espagnol», indique l’agence. Et d’ajouter que les services diplomatiques espagnols au Maroc suivent de près l’évolution de ce dossier.
Le même jour et sans contester les faits rapportés par le BCIJ, le journal conservateur La Razon, s’appuyant sur des «sources antiterroristes ayant enquêté sur cette affaire à la demande des autorités marocaines», affirme que le suspect arrêté le 29 décembre à Marrakech «n’a ni antécédents dans notre pays ni traversé notre territoire» !
Les deux médias ne donnent pour l’instant aucune information sur les circonstances précises de l’acquisition de la nationalité espagnole de ce ressortissant suisse, présenté par le BCIJ comme l’ «idéologue» du groupe d’Imlil.
Pour sa part, le journal ABC reste prudent quant à la version du BCIJ : «Des sources du renseignement espagnol indiquent à ABC que pour le moment les services policiers tant en Espagne, qu’en Suisse ou au Maroc mènent des investigations sur l’Espagnol détenu, bien que personne ne soit au courant de ses liens avec des groupes terroristes».
