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Le PSG est désormais face à ses responsabilités. La Commission de discipline de la Ligue (LFP) va rendre sa décision ce mardi dans l’affaire du fichage ethnique au sein du club parisien, indique l’agence France-Presse (AFP).
L’ancien responsable de la cellule nationale de recrutement du centre de formation, Marc Westerloppe, celui de la cellule Ile-de-France Pierre Reynaud, l’ancien directeur sportif adjoint Olivier Létang ainsi que le directeur général délégué Jean-Claude Blanc, vont connaître mardi le verdict de l’instruction menée par l’organe disciplinaire du foot pro français.
Outre d’éventuelles sanctions qui pourraient être prononcées sur le volet éthique et sportif, le PSG reste également sous le coup d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris il y a deux mois, pour des soupçons de «discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité», entre autres.
Pour rappel, d’après une enquête «entamée sur la foi des documents» issus des Football Leaks, par Mediapart et «Envoyé spécial», tout porte à croire qu’entre 2013 et 2018, des recruteurs du club parisien ont fiché ethniquement de jeunes joueurs dont les profils avaient retenu leur attention.
L’un d’eux, Yann Gboho, est devenu le visage d’un scandale de discrimination. Lorsqu’il avait 13 ans, le PSG ne lui a pas proposé de rejoindre le club, «parce qu’il était noir ; et seulement parce qu’il était noir», d’après Mediapart. A l’époque, en 2014, la nouvelle s’était répandue comme un bruit de couloir mais la direction était parvenue temporairement à étouffer l’affaire. Jusqu’au printemps 2018, les dirigeants du club avaient ainsi continué de demander à des recruteurs de renseigner «l’origine» des joueurs détectés selon quatre catégories : «Français», «Maghrébin», «Antillais», «Afrique noire».
