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Oujda : En sit-in ouvert, des enseignants sortis de force de l’Académie régionale

Deux enseignants et un militant associatif enfermés à l'AREF de l'Oriental, vendredi 1er février 2019 / Ph. FNE
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Après une nuit enfermés à l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de l’Oriental, sans couchage, sans électricité et interdits de visite, l’enseignant Mohamed Addaoui et Ahmed Allay, membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Oujda, ont été sortis de force. Plus tôt, Moussa Bendal, deuxième professeur en sit-in, a été hospitalisé pour hypothermie. Contacté par Yabiladi ce samedi, le secrétaire régional de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a confirmé les faits, indiquant que «cinq agents de sécurité ont sorti les protestataires avec violence».

De ce fait, un rassemblement s’est tenu dans la mi-journée devant le siège de l’AREF, avec la participation d’une trentaine d’enseignants et de syndicalistes. Secrétaire national de la FNE, Abderrazzak Drissi affirme à Yabiladi avoir averti le ministère de tutelle dans les premières heures de la journée, dénonçant «une séquestration». «Cette situation dépasse l’entendement : au lieu d’avancer sur l’augmentation des salaires des enseignants et leur promotion, on se retrouve à négocier les aspects les plus basiques, à savoir l’affectation en fonction de la formation et des compétences», déplore-t-il.

Titulaires respectivement d’un master et d’un doctorat en droit public, Moussa Bendal et Mohamed Addaoui devraient en effet enseigner l’histoire-géographie. Pourtant, ils ont à chaque fois été chargés de donner des cours de français, d’arabe, de mathématiques, ou encore d’économie. La situation dure encore, puisque «tout juste ce matin, ils ont reçu un emploi du temps selon lequel ils vont enseigner l’économie en français», selon Abderrazak Drissi. «Nous continuerons à suivre de près l’évolution de leur situation comme celle de leurs collègues qui se heurtent au même problème au niveau régional et national», promet le syndicaliste, ajoutant que «la FNE ne passera pas sous silence ce qui s’est déroulé ce vendredi et samedi».

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