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Saad Lamjarred : Les victimes présumées témoignent dans un reportage de TF1

En plus de Laura Prioul, trois victimes présumées du chanteur marocain Saad Lamjarred ont témoigné dans un reportage télévisé de TFI, diffusé dimanche. Deux d’entre elles ont accepté que Laura livre leur histoire, tandis que la troisième a témoigné sous couvert d’anonymat.

La pop star marocaine Saad Lamjarred. / Ph. DR
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La chaîne française de télévision TF1 a diffusé, dimanche, dans son émission «Sept à Huit», un reportage consacré à Saad Lamjarred, la pop star marocaine arrêtée et mise en examen en France à plusieurs reprises pour viol. Pour la première fois, des femmes ont accepté de prendre la parole pour dénoncer l’omerta qui règne autour de l’artiste, rapporte LCI.

Laura Prioul, qui a déposé une plainte en octobre 2016, rapporte son récit, tout comme celui de deux autres victimes présumées ayant accepté que Laura livre leur histoire. 

«La première, une Marocaine, dit avoir été violée en 2015 dans un hôtel à Marrakech. Quant à la deuxième, d’origine algérienne, elle raconte avoir été agressée en octobre 2017 à Paris chez un ami de Saad Lamjarred», poursuit LCI.

Des faits datant de 2015 et 2017

«Il a pris ma virginité, pour cette raison je ne peux pas parler. Je pense au suicide parce qu’il m’a détruit et a détruit ma vie», explique cette victime présumée dans un message relayé dans le reportage. Elle accuse également la police marocaine, affirmant que celle-ci aurait «appelé [son] père» avant de le «menacer» afin qu’elle retire sa plainte.

Sous couvert d’anonymat, une quatrième victime présumée témoigne. «Elle affirme avoir été violée à trois reprises en avril 2015 à Casablanca et déclare, comme Laura, s’être retrouvée face à un homme qui change subitement de visage [et] explique qu’à l’époque pourtant, la police refuse de prendre sa plainte [et qu’] aucun avocat ne veut la défendre», poursuit le reportage.

Laura Prioul affirme, pour sa part, qu’on lui aurait «proposé 1 million d’euros pour retirer [sa] plainte».

Pour rappel, le chanteur marocain a été mis en examen et écroué une première fois en octobre 2016 à Paris pour «viol aggravé» et «violences volontaires aggravées». Le 11 avril 2017, il avait été mis en examen pour «viol» dans une enquête ouverte à Paris après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine pour des faits qui se seraient déroulés à Casablanca en 2015.

Il a été de nouveau interpelé et mis en examen pour «viol» le 26 août 2018 à Saint-Tropez après une troisième plainte pour viol, déposée par une jeune femme française. Placé en détention le 18 septembre, Saad Lamjarred a été remis en liberté sous contrôle judiciaire par la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, le 6 décembre 2018.