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La Cour européenne des droits de l’Homme confirme l’expulsion de Saïd Mansour au Maroc

Saïd Mansour a récemment été expulsé vers le Maroc après avoir été condamné à deux reprises au Danemark pour incitation au terrorisme. / DR
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Dans une décision unanime, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rejeté le recours formulé par le Marocain Saïd Mansour contre son expulsion du Danemark pour des condamnations liées au terrorisme, indique le journal danois The Local. Saïd Mansour, connu dans les médias danois comme le «libraire de Brønshøj», en référence au district de Copenhague auquel il est associé, a récemment été expulsé vers le Maroc après avoir été condamné à deux reprises au Danemark pour incitation au terrorisme.

«C’est une décision approfondie et réfléchie, dont nous tenons compte», a déclaré l’avocat de Saïd Mansour, Michael Juul Eriksen, à l’agence de presse Ritzau. Le recours du Marocain était fondé sur trois éléments de la CEDH, notamment l’article 3 qui stipule que «nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants».

Saïd Mansour a en effet affirmé être en danger au Maroc, pour avoir formulé des critiques à l’encontre du roi et du gouvernement. «La cour conclut, sur la base de documents internationaux, que la situation des droits de l’homme au Maroc s’est généralement améliorée depuis plusieurs années et que les autorités s’efforcent de respecter les droits de l’homme internationaux», a réagi la cour dans son verdict, selon l’agence Ritzau.

Pour rappel, l’homme a été déchu de sa citoyenneté danoise par la cour suprême du Danemark en 2016. En juillet 2015, il avait été condamné à quatre ans de prison pour avoir diffusé des contenus de propagande terroriste. Il avait été accusé de produire et de distribuer des CD, des DVD et des messages en ligne et sur Facebook à la gloire de groupes terroristes. Il a été renvoyé au Maroc sur la base d’un accord garantissant qu’il ne serait pas soumis à des actes de torture, selon la ministre danoise de l’Immigration et de l’intégration, Inger Støjberg.