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Le 6 mars prochain marquera la sortie du dernier opus de Narjiss Nejjar, «Apatride», dans les salles marocaines. Il sera diffusé à Casablanca, Marrakech, Rabat, Fès, Tanger, Tétouan, Meknès et Oujda, après un succès international dans les festivals internationaux tels que la Berlinal, le Festival international du film de Marrakech (FIFM), celui de Sydney (Australie), d’Alma (France), la Mostra de Valence (Espagne), le Festival du film de Palestine, le Festival du film d’auteur de Rabat, le Festival international du film de femmes de Salé, ou encore le Festival du film arabe en Allemagne et le Festival national du film de Tanger.
«A travers la triste histoire d’une fillette de douze ans qui se prénomme Hénia, et qui fut chassée avec son père vers la frontière marocaine alors que sa mère a été forcée de rester en Algérie, le long métrage de 95 minutes nous rapproche intimement du dramatique vécu des centaines de milliers de Marocains qui furent expulsés d’Algérie en 1975», indique un communiqué parvenu à Yabiladi. Hénia grandira près de la frontière algérienne côté marocain, avec une seule obsession : revenir en Algérie pour tenter de retrouver sa mère.
Ainsi, le film s’articule sur le parcours de la jeune fille, «hantée par une enfance déchirée par cet exil forcé, qui n’a pas manqué de séparer de nombreuses familles maroco-algériennes et d’expulser pas moins de 350 000 Marocains». Le choix de cette thématique par Narjiss Nejjar est d’évoquer une tragédie historique en mettant en avant son côté humain, comme une manière d’«entrer en résonance avec les conflits contemporains dans de nombreuses régions du monde». «Apatride» devient alors un «drame qui sonne comme un écho à d’autres drames humains à travers le monde», par lequel sa réalisatrice veut «appréhender l’histoire à travers une figure qui incarnerait, à elle seule, toute la souffrance de ces centaines de milliers de Marocains séparés de leurs familles».
