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Politique migratoire du Maroc : Le «satisfecit» de Mike Pompeo

Mike Pompeo, secrétaire d’Etat des Etats-Unis / Archive - DR
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Mercredi soir, Mike Pompeo a présenté à la presse le rapport 2018 réalisé par ses services sur les droits de l’Homme au monde. Dans le cas du Maroc, le Département d’Etat est resté plutôt neutre, saluant les avancées tout en pointant les défaillances.

Le document a veillé à donner la parole aux voix critiques et au gouvernement sans commenter les deux versions. En témoigne les passages réservés à la politique migratoire du Maroc.

La diplomatie américaine note, en reprenant des informations d’Amnesty International que les forces de l’ordre ont transféré «5.000 personnes dont des milliers de Subsahariens des zones proches du détroit de Gibraltar et des enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta vers le sud du pays ou près de la frontière algérienne» dont «14 demandeurs d'asile et quatre réfugiés enregistrés auprès du HCR».

Et d’enchainer en rapportant la réponse de l’exécutif El Othmani. «Lors d'une conférence de presse tenue le 30 août, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a déclaré que les opérations de transfert de migrants vers d'autres villes étaient conformes à la législation nationale en matière de lutte contre l'immigration clandestine. Le ministère de l'Intérieur a également affirmé que les autorités avaient transféré des migrants sans statut légal du nord du pays vers d'autres régions du Maroc, conformément à la loi, après que les autorités locales leur avaient notifié de déménager pour des raisons de sécurité nationale.»

Le rapport a par ailleurs salué la «régularisation exceptionnelle des personnes en situation irrégulière», soulignant que le gouvernement a continué à accorder le statut de réfugié reconnu par le HCR et le statut temporaire à des Syriens enregistrés. «De décembre 2017 à février, 23.464 ont bénéficié de la régularisation exceptionnelle», se félicite la diplomatie américaine.

Néanmoins le document a fait l’impasse sur des cas de violences policières rapportées par des ONG telles l’AMDH ou l’Association des Travailleurs Maghrébins de France, ou des cas d’affrontements entre population locale et migrants, notamment à Casablanca.

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