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Sahara : Guterres regrette le «manque de confiance» entre le Maroc et le Polisario

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé les parties du conflit du Sahara occidental à «des gestes» pour progresser vers une solution qui «est possible», dans un rapport transmis lundi au Conseil de sécurité. Ce dernier tiendra d’ailleurs une séance ce mardi pour la présentation du rapport.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une réunion du Conseil de sécurité le 28 septembre 2017 à New York. / Ph. Timothy A.Clary - AFP
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Le conseil de sécurité des Nations unies a réactualisé lundi son programme provisionnel pour le mois d’avril. Ce mardi, un rapport sur la Mission des Nations unies au Sahara occidental (MINURSO) doit être présenté.

En attendant, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a transmis, lundi au Conseil de sécurité, son rapport sur cette mission onusienne établie au Sahara depuis 1991. Un document cité en exclusivité par l’Agence France-Presse (AFP). Dans son rapport, Antonio Guterres appelle les parties du conflit à «des gestes» pour progresser vers une solution qui «est possible». «Dans ses observations, il ne précise toutefois pas quelle pourrait être cette solution», souligne l’AFP.

La solution évoquée par Guterres doit, selon lui, «permettre d’aboutir à une auto-détermination de la population du Sahara occidental». Mais pour cela, le secrétaire général de l’ONU insiste sur la «volonté politique forte» des parties et de l’ensemble de la communauté internationale. Regrettant un «manque de confiance» de chaque partie dans «la volonté de l’autre de s’engager sérieusement et équitablement dans le processus», le secrétaire général reconnaît cependant que «bâtir de la confiance prend du temps».

«J’exhorte les parties à montrer activement des gestes de bonne foi démontrant leur volonté de faire des progrès. Le coût du conflit au Sahara occidental, en termes de souffrance humaine, de manque de perspectives pour les jeunes et de risques sécuritaires, est trop élevé pour être accepté.»

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU

Une prolongation du mandat de la MINURSO

Le secrétaire général demande aussi au Conseil de sécurité de renouveler le mandat de la MINURSO déployée au Sahara, qui arrive à échéance fin avril. Mais il ne précise pas la durée de ce prolongement alors que les Etats-Unis, porte-plume des rapports du Conseil de sécurité sur le Sahara, imposent une prolongation de six mois depuis avril 2018 afin de maintenir la pression sur les parties du conflit. Antonio Guterres rappelle avoir proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un budget de 56,4 millions de dollars pour la mission onusienne au Sahara, pour la période allant du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020.

L’AFP rappelle qu’une deuxième table ronde entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario a été organisée les 21 et 22 mars dernier, près de Genève en Suisse. Un rendez-vous à l’issue duquel l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler avait fait état de positions «fondamentalement divergentes». «Personne ne devrait s’attendre à un résultat rapide», avait-il précisé avant d’annoncer une troisième table ronde attendue avant l’été.

Dans son programme provisionnel pour le mois d’avril, sous la présidence allemande, le Conseil de sécurité tiendra, comme annoncé précédemment, quatre réunions sur le conflit du Sahara occidental. Ainsi, après la réunion prévue ce mardi, les Quinze prévoient une rencontre le 9 avril sur la question, suivie d’une consultation sur la MINURSO le 10 avril. Le 29 avril, le Conseil de sécurité adoptera une nouvelle résolution, où il devra prolonger à nouveau le mandat de la mission onusienne au Sahara occidental.