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Hirak : Le journaliste Rabii Ablaq suspend sa grève de la faim et de l’eau

Le journaliste Rabii Ablaq a mené plus de 40 jours de grève de la faim, qui n'est pas la première depuis le début de sa détention / Ph. DR.
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Après plus de 40 jours de grève de la faim et de l’eau, ainsi que de nombreuses négociations, le journaliste Rabii Ablaq, détenu parmi les militants du Hirak du Rif à la prison Tanger2, a décidé de recommencer à se nourrir et à s’hydrater. L’annonce, faite par les avocats en charge du dossier, a été relayée en fin d’après-midi par Abdellatif Ablaq, frère du détenu.

Dans un communiqué, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a indiqué que cette décision avait été prise dans le cadre de l’intervention d’une délégation de l’institution entre les détenus et la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) pour tenir ses engagements quant aux conditions de détention des militants et au déroulement des visites de famille. Vendredi, les autres détenus ont déjà annoncé suspendre la grève de la faim pour faire avancer les négociations. Cependant, le père de Nasser Zefzafi, figure de proue du Hirak du Rif détenu à Fès, souligne encore que les conditions de vie des détenus ne s’améliorent pas sensiblement.

Depuis leur transfert de la prison Oukacha à Casablanca vers plusieurs centres pénitentiaires peu après la confirmation de leur verdict en appel, le 5 avril dernier, l’ensemble des militants, dont Nasser Zefzafi, ont entamé une grève de la faim et de l’eau pour protester contre le jugement, ainsi que leurs conditions de détention et leur transfert, «imposé par la Direction des prisons» selon les avocats chargés de l’affaire.

Bien avant, certains détenus étaient déjà en grève de la faim, à l’image de Rabii Ablaq qui n’est pas à la première du genre, ainsi que le dirigeant du site Rif24, Mohamed El Asrihi. Dans ce sens, leur état de santé a beaucoup inquiété leurs familles et leurs avocats ainsi que les associations de défense des droits humains, qui ont alerté sur le danger de mort en appelant notamment le gouvernement à prendre ses responsabilités pour trouver une solution politique.