J'aimerai proposer au débat cette réflexion, pour avoir un autre regard sur la situation.
Ça et la, on entend parfois des idées sur le contrôle de la population, de la sexualité etc... A mon sens il s'agit de quelques choses de "raisonnable", au sens de la Raison. C'est à dire logique, normal, nécessaire, inévitable. Je pourrait l'apparenter à une notion naturelle, au sens qu'il n'existe de loi que des lois naturelles.
La maitrise de l'homme et de son destin (au moins en parti et j'insiste la dessus, car on peut tout à fait penser que la maitrise face parti des plans de Dieu) ouvre aujourd'hui des perspectives inimimaginables.
Les faits : vaccination, avortement, dépistage génétique, prothèse et transplantation, thérapie génique.
La trisomie 21 se dépiste et se sélectionne, et peut ouvrir sur un avortement.
Comment vivez vous ce monde moderne ? Quel est le Bien, le Sens.
Je me permet de vous proposer une définition de l'eugénisme :
L’eugénisme peut être défini comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à intervenir sur le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé, du moins tel que conçu à l'époque en cours. Il peut être le fruit d’une politique délibérément menée par un État. Il peut aussi être le résultat collectif d’une somme de décisions individuelles convergentes prises par les futurs parents, dans une culture qui valoriserait la recherche de l’« enfant parfait ».
Le terme eugenics a été employé pour la première fois en 1883 par le scientifique britannique Francis Galton. Les travaux de celui-ci participèrent à la constitution et à la diffusion de la mouvance eugéniste. Mené par des scientifiques et des médecins, le mouvement de promotion de l'eugénisme qui se met en place au tournant du xxe siècle milite en faveur de politiques volontaristes d'éradication des caractères jugés handicapants ou dans le but de favoriser des caractères jugés bénéfiques.
Son influence sur la législation s’est traduite principalement dans trois domaines : la mise en place de programmes de stérilisations contraintes là où la culture dominante le permettait, un durcissement de l’encadrement juridique du mariage et des mesures de restriction ou promotion de tel ou tel type d’immigration.
Dans la période contemporaine, les progrès du génie génétique et le développement des techniques de procréation médicalement assistée ont ouvert de nouvelles possibilités médicales (diagnostic prénatal, diagnostic préimplantatoire…) qui ont nourri les débats éthiques concernant la convergence des techniques bio-médicales et des pratiques sélectives.
Singapour a mis en place, ainsi que la Chine, un système qualifié d'eugéniste.
L'Homme arrive à percer de plus en plus de secrets de la Nature et on est capable aujourd'hui d'anticiper sur l'avenir de notre espèce.
Souvent, je remercie l'Homme d'avoir mis au point tout ce système de prévention médicale pour la détection des maladies, car sans elle, je ne serais pas là pour vous écrire.
L'idée de maîtriser la Nature en éliminant avant la naissance certaines "erreurs" de sa part, je trouve cela sain car certains handicaps sont lourds à porter. Je ne pense pas forcément à la trisomie car elle est de mieux en mieux traitée aujourd'hui, mais plutôt aux handicaps qui empêchent l'individu d'être autonome et oblige la famille à se dévouer totalement, quitte à délaisser ses autres enfants.
Mais lorsque je vois certaines dérives, comme le fait de pouvoir choisir la couleur des yeux de son enfant, ou pire encore, son sexe ! Je pense qu'on sort du caractère raisonnable de la chose.
Finalement, cette pensée est applicable à chaque progrès. Chaque chose que l'Homme découvre, chaque chose que l'Homme maîtrise, certains s'en empareront pour faire le Bien et d'autres s'en empareront pour faire le Mal.
Autre question : l'euthanasie est-elle considérée comme de l'eugénisme ?
"Autre question : l'euthanasie est-elle considérée comme de l'eugénisme ?"
Oui, je pense qu'il faut l'intégrer. C'est un vrai débat "l'acharnement" thérapeutique, le droit de ne plus souffrir etc...
Le rapport à la vie a tellement changé. Le rapport à la mort aussi.
Mais oui, nous sortons de l'aspect "raisonnable" de la chose, c'est à dire du choix de la couleur des yeux, de peau, de résistance au cancer ou autres dans la mesure ou l'homme devient une idée, parmi les idées.
C'est cette zone ou j'aimerai interroger la religion. (Car sur un plan rationnel ou logique, il n'y a aucune limite). Retrouver une morale religieuse, ou une éthique sur ces sujets.
Merci pour ta réflexion.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/16 15:16 par Kjeakon.
Oui, la contraception est assurément un point départ de la réflexion.
Car à la grande limite, elle offre le choix de la naissance ou non, et c'est le premier pas vers une sélection de la reproduction.
Mais à ce niveau on peut encore argumenter sur des notions rapports de pouvoir de domination, de survie du genre darwinien, ou le hasard, et la surprise prédomine.
La ou inimaginable existe, c'est bien le pilotage du code génétique, de la partie déterminée de notre nature.
Quels parents souhaitent un enfant cancéreux, mal formé ou autre ? Et le jour ou il a le choix, que doit-il faire ?
La question est terrible et Je pense que la réponse islamique se pose plutôt à son rapport à l'avortement assez modéré. C'est assez novateur d'avoir dans une religion de mettre en place une capacité à gérer le phénomène, mais n'exclue pas la question du destin remise en cause. (et je précise, ce n'est pas pour mettre en cause une incohérence).
Car, et beaucoup plus important, ou est ce que le bien va s'exercer ? Ou sont les limites ?
Choisir une fille ou un garçon ?
Les potentialités sont bien plus importantes : durée de vie, résistance au maladie, esthétique, capacité intellectuelles et psychologiques.
Je pense que la problématique est assez explicitée.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 17/02/16 16:07 par Kjeakon.
Bon, je ne sais pas si mon histoire est pertinente avec le sujet mais je la partage avec vous..
J'ai 35 ans, je ne suis pas mariée. le temps passe et évidemment la peur que le jour où/ si je rencontre un homme et me marie je ne puisse plus avoir d'enfant..
Du coup, j'ai fait ce qu'on appelle une ponction d'ovocytes. En gros, ils prennent les petits œufs qu'ils mettent dans un congélateur pendant 10 ans. Le jour ou j'ai un homme dans ma vie, si je n'ai plus assez d'œufs pour concevoir de manière "normale", ils décongèlent, et les fécondent et les remettent dans mon utérus. en gros, une fécondation in vitro mais avec mes ovules.
bref, avant de me lancer là dedans j'ai fait des petites recherches pour savoir si du point de vue de la religion c'était permis et à ma grande surprise ca l'est mais bien sur avec quelques conditions IMPORTANTES: interdiction de donner mes œufs à quelqu'un d'autre ..
Si je suis honnête avec vous, avant j'aurais surement été contre....
Je suis pour le progrès scientifique pour améliorer médicalement le quotidien des malades mais dans certaines limites.
En même temps, n'y a-t-il pas trop de monde sur terre ? La terre ne peut pas s'agrandir davantage, par contre, nous, on se reproduit comme des lapins ... Et y'a presque plus rien qui puissent nous tuer ...
On arrive à procréer même quand on ne le peut pas naturellement, on arrive à guérir des maladies, on arrive à repousser la mort ... Alors forcément, je préfère être en bonne santé et vivre le plus longtemps possible, mais cette vision de la vie est elle vraiment compatible avec celle de Dieu ?
N'est-ce pas à cause de tous ces gens que finalement la terre se porte si mal ? Pollution, dérèglements climatiques, manque d'eau pour certaines populations, pillage des ressources naturelles ...
Alors je sais que ma vision des choses est glauque, mais moi aussi je suis une survivante. Si j'avais laissé faire la nature, je serais morte à l'accouchement de ma première fille. Et grâce à la médecin, non seulement je vis encore, mais j'ai pu en faire une deuxième ... Finalement, ça fait déjà 3 personnes de vivantes alors qu'à la base, on ne devrait pas être là si on avait suivi les lois de la nature, donc celles de Dieu ...
N'est-on pas justement entrain de contrarier Dieu en refusant le destin qu'il nous donne à la base ?
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