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Le burn out maternel ( ou épuisement maternel).
N
30 décembre 2018 11:28
pardon mon message est parti tout seul

ma pauvre je sens ta détresse .....en plus toi tu as eu des suites de couches douloureuses.....comment ça va maintenant de ce côté là?

comme moi t'as pas eu la chance d'avoir ce chouiya de temps au moins pour te remettre de l'accouchement, bébé qui pleure dès la maternité là on sait qu'on va déguster comme pour nous annoncer la couleur. Une de mes belles soeurs après son accouchement disait que son bébé avait dormi non stop pendant des heures, au retour il faisait ses nuits mais moi ça me rendait triste , je me disais mais p***** pourquoi pas moi.

pour ton mari c'est possible faudrait en parler à la PMI ou à des centres accueils parents enfants moi ça m'a énormément aidé . tu y vas avec ton bébé tu te poses autour d'un café et tu parles avec d'autres parents qui vivent la même chose, c'est un bol d'air frais. allez y avec ton mari. Y a juste ce moment où certaines n'osent pas parler et quand tu commences à te livrer là les langues se délient chez les autres aussi. le tabou a de beaux jours devant lui

il y a plein de choses que je ne savais pas comme le fait que j'aurais pu demandé l'assistance d'une auxiliaire pour m'aider les premières semaines quand physiquement je pouvais pas. Demander les conseils d'une sage femme à domicile etc

au risque de choquer un enfant ça peut parfois détruire la dynamique d'un couple, les galères à la chaine la fatigue ça crée une sale ambiance , faut trouver un équilibre pour résister le temps que bébé devienne plus grand.

ta famille peut t'aider un peu ? ta mère peut venir vivre avec toi quelques semaines pour vous aider ?

t'inquiètes pas un jour , inchAllah tu vas sorti de ça tu te diras punaise je veux plus y retourner . mais faut vraiment ne pas hésiter à demander de l'aide
Citation
Csla a écrit:
Assalam alaykum
Alors moi je pense que je suis en plein dedans. Pour commencer, j'ai eu grossesse très difficile (décollement du placenta, anémie, suspicions du diabète...) et j'ai accouché par césarienne.

Moralement j'étais très stressée pendant ma grossesse.
Ensuite Après mon accouchement, bébé n'a fait que pleuré et je ne pouvais pas m'en occuper comme je le voulais car les suites après l'accouchement ont été difficiles (douleurs etc) donc ça me m'étais dans un sal état.

Le retour à la maison catastrophique ! Bébé ne fait que pleuré, 24h/24h ! On lui a détecté un rgo donc comme il avait mal il était accroché au sein ( ça le soulagait sur le moment seulement )
En plus de ça je cicatrise mal donc douleurs +++ et moralement ça n'allait pas du tout.

Au jour d'aujourd'hui, ca va mieux el hamdulillah mais j'ai l'impression d être en dépression... J'ai du mal à tout bien gérer comme je le voulais, à savoir que je suis aussi maniaque enfin je le suis plus que dans ma tête parce que ma maison c'est autre chose mdrrr On va dire que c'est vivant, il y a de la vie al hamdulillahZen

Quant à mon mari au début il m'aidait pas mal mais là plus rien, j'ai l'impression qu'il fait un baby blues aussi !? Enfin c'est l'impression qu'il me donne lol je pense que mm les papas sont concernés, non ? Bref, autant dire que ce n'est vraiment pas facile.

Ps bébé a 5 mois.
P
30 décembre 2018 11:31
Ce post m'évoque des souvenirs, bien que je n'ai pas été touchée par le brun out quand mes enfants étaient en bas âge.
Moi je l'ai fait après, mon burn out, quand j'ai dû en plus de m'occuper des enfants et de la maison, faire des allers retours 4 fois par jours à l'école avec la poussette double, gérer mon travail que j'exerçais à mon domicile, et des problèmes de couple.

J'ai connu la maison en friche, constellée de jouets, de petits objets et de morceaux de papiers découpés. Chaque jour j'en jetais une pleine pelleté en passant le balais. Le retard de linge où on se retrouve en rade de chaussette.
Au débutées douches exprès dès que bébé s'est endormi"
Mes bébés étaient aussi extrêmement demandeurs de contact, j'ai trouvé des astuces comme me calquer sur leur rythme (cododo, meme pour le sieste principale), les porter en écharpe porte bébé meme a la maison pour pouvoir préparer à manger.
Avec les allaitements longs ils ont fait leurs nuits tard.
Etc.

Puis à côté il y a d'autres mamans qui te jugent, parce que elles leurs bébés restaient posés sans problème (moi j'ai passé tant de temps avec mes enfants dans les bras que j'en ai les muscles des bras tracés lol), qu'ils dormaient seuls dès les premières semaines, font leurs nuits à quelques mois, qui ne réclament pas à téter toutes les deux heures parce qu'ils sont au biberon et à la sucette, dont le mari est très présent pour s'occuper du bébé et aide à la maison, qui ont le temps de tenir correctement leur maison et même d'avoir du temps pour elles alors que toi tu passes ta journée à t'occuper de ton bébé et tu cours rattraper ton ménage dès qu'il est endormi...

Je crois que ce qui m'a permit de rester à flot moralement, c'est de dormir au maximum avec mes bébés, de prendre beaucoup de plaisir à m'occuper d'eux, l'aide de ma maman qui habitait à côté de chez moi à l'époque et qui a été très présente pour moi, et le lâché prise (la maniaquerie ne fera que nous bouffer l'esprit dans ces conditions, et si monsieur n'est pas satisfait de l'état de la maison, tant pis !

Bon courage à toutes les jeunes maman, profitez de ces précieux moments avec vos tout petits, faites vous aider autant que possible pour gérer le quotidien ou en faisant garder vos petits pour avoir du temps pour vous, et surtout ne soyez pas trop exigeantes avec vous même, ne cherchez pas à dépasser vos limites au risque de craquer.
30 décembre 2018 11:33
Des gens mariés et pas prêts d'être libres sauf accident.
Citation
Insouciance45. a écrit:
Lol je note...?
« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » Jean Jaurès.
N
30 décembre 2018 11:33
salam
merci à toi !
je regrette qu'on ne puisse pas vraiment préparer les jeunes femmes au négatif de la maternité histoire qu'elles ne soient pas trop durement frappées par la désillusion. ET SURTOUT qu'on arrête de leur vendre un idéal que personne ne pourra jamais atteindre, la mère parfaite n'existe pas. parce que c'est ça qui créer ce burn out , on se met une pression et je ne comprends pas pourquoi ni d'où on l'a tient
Citation
Fassia92 a écrit:
Salam

Bon courage à vous les jeunes maman. Ce n’est pas pour rien que Dieu expie les peches de la femme qui accouche. Dites vous que vous avez énormément de récompense smiling smiley
N
30 décembre 2018 11:35
salam

je pense tu as fait une dépression post partum, le baby blues arrive souvent juste après l'accouchement et ne dure que quelques jours c'est surtout lié à la chute hormonale.
Citation
** gameuse ** a écrit:
Pour le premier, j'ai fait un baby blues qui a durer deux ans. Je pensais que ça ne finirais jamais.
I
30 décembre 2018 11:38
... Sauf accident Oups
Citation
kaloupile a écrit:
Des gens mariés et pas prêts d'être libres sauf accident.
N
30 décembre 2018 11:41
moi j'avoue j'enviais mon mari quand il partait travailler. les femmes qui travaillent sont pourtant mieux armées contre ce genre de dépression car le simple fait de sortir de cette bulle de voir d'autres gens, de déjeuner à midi entre collègue , d'avoir cette routine de se préparer pour sortir ça leur fait du bien. Rien qu'à lire leurs témoignages.
même si elles avouent être extrêmement fatiguées, ce n'est pas la même fatigue mentale que celles des femmes au foyer.
Donc j'ai un peu de mal à ne pas tiquer en te lisant ....mais je ne nie pas les difficultés des papa, juste que voilà s'il n'y a pas d'équilibre dans le couple, les deux ne pourront pas tenir longtemps . c'est un travail d'équipe.
Citation
EncoreUnBarbu a écrit:
Je suis d'accord avec toi sur le principe, mais entre la théorie et la pratique il y a parfois un gouffre créé par la faiblesse humaine.

C'est facile de dire ça quand on le vit pas, mais essaye de te projeter à la place d'un homme qui se réveille à 6h30, prépare son petit déj (s'il a réussi à se lever à l'heure malgré la fatigue), prends plus d'une heure de transport avec le lot de bousculade et d'odeur qui va avec, arrive au travail avec du retard à cause des soucis de trajets, se prend une remarque de son manager qui n'en a rien à faire qu'en ce moment c'est dur avec le gosse.
Du coup il redouble d'effort au travail en réduisant sa pause dej et oublie par la même occasion de répondre au SMS de sa femme.
Rentre le soir plus tard à cause d'un soucis technique, prend les transports serré comme une sardine et pourtant tellement fatigué.
Rentre chez lui espérant trouver du confort mais se mange un reproche car il n'a pas pris le temps de répondre à madame ni d'aller chercher le pain pour ce soir.
Alors qu'il commençait à goûter un moment de repos en pouvant s'assoir pour la première fois depuis un moment il se mange une remarque comme quoi il n'en fout pas une.
Physiquement et psychologiquement fatigué il se relève, prend sur lui et va chercher le pain dans le froid. Puis reviens en espérant juste retrouver du repos. Puis le soir sa femme lui fait part de son manque d'attention du coup il se force à essayer d'être à l'écoute malgré qu'il ne pense qu'à s'allonger et fermer les yeux.
Et durant la nuit le bébé pleure et faut s'en occuper. Il est 3h du mat' il lui reste à peine 3h de sommeil.
Hop réveil qui sonne et te sort de ta récupération, t'es vraiment cuit de chez cuit mais faut y aller.

Bah à force ça crée le burnout aussi ! Ce que je veux dire c'est que souvent on pointe du doigt l'autre pour le "burnout" mais ce n'est pas forcément le cas. C'est juste que la situation prête à ce genre de chose et il n'y a pas vraiment de responsable. C'est juste la vie avec son lot d'épreuves.

L'avantage d'un couple c'est surtout que quand l'un va mal l'autre peut compenser en redoublant d'effort le temps que l'autre aille mieux et vice-versa.

Mais crois-moi c'est très facile d'imaginer faire des choses alors qu'en ce moment même tu ne ressens ni la fatigue, ni la faim, ni solitude ou autre état négatif.

Moi aussi je me dis "une fois marié je ferais tout le soir comme ça on sera tous les 2 tranquille à se blottir l'un contre l'autre et rigoler devant un film comique".
Mais dans la réalité tu connais tes limites, tu sais que t'as des moments où t'as plus la force et c'est normal. Faut juste savoir communiquer et ne pas retenir en sois les moments où on atteint notre limite sous peine d'exploser un jour.

Bref personne n'est parfait, l'essentiel c'est de connaître ses limites et réfléchir aux améliorations possibles sans se prendre pour Superman car c'est justement là où la chute sera dure !
N
30 décembre 2018 11:53
ça confirme ce que je pense, le burn out est encore plus violent quand la maman gère seule à deux bras son foyer , humainement ça bouffe tout ça laisse rien . on finit par faire les choses mécaniquement .

ton mari ne t'aide pas ?

quand tu dis profiter de nos enfants, c'est dur justement quand on est dans un état de tristesse permanent . Je pense qu'on finit par devenir vraiment maman quand on prend plaisir à s'occuper d'eux je sais c'est horrible à dire. Et j'ai réalisé qu'on était pas toute programmée pour tout aimer de la maternité depuis la naissance, personnellement j'aime de plus en plus mon rôle maintenant que mon bébé communique , le fait qu'il devienne de plus en plus indépendant me fait du bien comme si j'avais besoin qu'il se détache peu à peu de moi et tout en contradiction j'aime encore plus maintenant qu'il me montre clairement qu'il m'aime car je suis sa maman.

je ne sais pas si tu comprends.


vous mesdames , repensez vous souvent à la personne que vous étiez avant d'avoir des enfants ? si vous pouviez revenir en arrière ,une fois l'accouchement vous auriez changé quoi dans votre routine?

moi j'aurais arrêté de culpabiliser et je me serais permis de laisser bébé à papa et de sortir un peu, de faire du sport bref, je me serais pas mise à être dispo non stop pour bébé en m'oubliant totalement car c'est là que j'ai commencé à couler.
Citation
Fleur de lotus** a écrit:
Ce post m'évoque des souvenirs, bien que je n'ai pas été touchée par le brun out quand mes enfants étaient en bas âge.
Moi je l'ai fait après, mon burn out, quand j'ai dû en plus de m'occuper des enfants et de la maison, faire des allers retours 4 fois par jours à l'école avec la poussette double, gérer mon travail que j'exerçais à mon domicile, et des problèmes de couple.

J'ai connu la maison en friche, constellée de jouets, de petits objets et de morceaux de papiers découpés. Chaque jour j'en jetais une pleine pelleté en passant le balais. Le retard de linge où on se retrouve en rade de chaussette.
Au débutées douches exprès dès que bébé s'est endormi"
Mes bébés étaient aussi extrêmement demandeurs de contact, j'ai trouvé des astuces comme me calquer sur leur rythme (cododo, meme pour le sieste principale), les porter en écharpe porte bébé meme a la maison pour pouvoir préparer à manger.
Avec les allaitements longs ils ont fait leurs nuits tard.
Etc.

Puis à côté il y a d'autres mamans qui te jugent, parce que elles leurs bébés restaient posés sans problème (moi j'ai passé tant de temps avec mes enfants dans les bras que j'en ai les muscles des bras tracés lol), qu'ils dormaient seuls dès les premières semaines, font leurs nuits à quelques mois, qui ne réclament pas à téter toutes les deux heures parce qu'ils sont au biberon et à la sucette, dont le mari est très présent pour s'occuper du bébé et aide à la maison, qui ont le temps de tenir correctement leur maison et même d'avoir du temps pour elles alors que toi tu passes ta journée à t'occuper de ton bébé et tu cours rattraper ton ménage dès qu'il est endormi...

Je crois que ce qui m'a permit de rester à flot moralement, c'est de dormir au maximum avec mes bébés, de prendre beaucoup de plaisir à m'occuper d'eux, l'aide de ma maman qui habitait à côté de chez moi à l'époque et qui a été très présente pour moi, et le lâché prise (la maniaquerie ne fera que nous bouffer l'esprit dans ces conditions, et si monsieur n'est pas satisfait de l'état de la maison, tant pis !

Bon courage à toutes les jeunes maman, profitez de ces précieux moments avec vos tout petits, faites vous aider autant que possible pour gérer le quotidien ou en faisant garder vos petits pour avoir du temps pour vous, et surtout ne soyez pas trop exigeantes avec vous même, ne cherchez pas à dépasser vos limites au risque de craquer.
N
30 décembre 2018 12:00
ah on a pas de télé . il s'en occupe le soir lui fait son bain et le couche et le week il le prend pour que je puisse faire ce que j'ai envie , la semaine parfois le matin quand bébé se lève trop tôt il s'en occupe . après mon mari a la chance d'être indépendant donc n'a pas le stress de recevoir le fameux sms du manager dont parle encoreunbarbu lol.
après moi de mon côté je tiens à ce que mon mari aille par ex au foot, fasse son sport, voit ses amis sa famille etc il faut que lui ET moi trouvions le temps pour soi sinon ca marche pas du tout et hamdoullilah on a réussi à trouver un équilibre même si c'est pas toujours simple.


Citation
ryuetken a écrit:
Je comprends mais bon il devra faire des sacrifices cest a dire quau lieu de regarder tard la tele il dort tot afin de se lever la nuit pour le bebe
Il le fait par exemple le mardi et jeudi et weekend il soccupe h24



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/12/18 12:00 par ❣Umama.
30 décembre 2018 12:13
Tes mots résonnent en moi surtout les dernières phrase, il a fallu bcp de force pour dire clairement cela.

Oui tu as raison pour le ménage, on ne peux pas contrôler un enfant, ni ses heures de reveil, ni ses crises,... on ne contrôle rien dans la maternité alors le ménage était la seul truc qu'on pouvait gérer, genre qu'on a un pouvoir dessus.

En fait,les visites chez le psy étaient pour mon fils mais le centre ou il va prends en compte toute la famille dans lequel il évolue donc j'ai été obligé d'y aller et moi qui d'habitude joue un big rôle bah elle a ou craquer ma carapace bon j'ai pu comprendre que le soucis est plus profond.

Je pense que je n'en suis pas sorti totalement, je suis en depression mais c'est plus généralise, la maternité à juste été la goutte qui a fait déborder le vase donc j'ai décidé de prendre rdv chez une psy indépendamment de la thérapie de mon fils.

Mais ma dépression Du à ma grossesse à duré 3 ans et demi jusqu'ils aillent à l'ecole en septembre.

J'ai de la chance d'avoir rencontré des professionnels aux écoles de mes enfants mais aussi dans le centre ou ça mon fils, ça fait du bien d'avoir pu dire ce quenje ressentais sans être juger et le pire aider.

Et toi tu es où par rapport à ça?
Citation
Umama a écrit:
merci d'avoir partagé ce que tu as vécu, franchement en te lisant j'imagine pas le vide que tu as du ressentir.

quand tu parles de maniaque , de propreté etc ça m'a renvoyé à cette période sombre. Je sais pas pourquoi on a cette obsession de vouloir que tout reste propre mais avec des enfants c'est un mythe qu'on cherche à atteindre . Pareil alors qu'à certains moments je devais dormir je faisais le ménage comme si c'était la prorité avant tout , si mon mari avait le malheur de laisser trainer un truc c'était l'étincelle qui pouvait tout faire péter chez moi.

j'ai ma théorie là dessus, on essaye tellement de respecter cet idéal de la maman parfaite, qu'à travers le ménage on essaye de contrôler ce qu'on peut pas ailleurs. comme si on se nettoyait nous mêmes aussi.
l'un des lacher prise le plus difficile pour moi ça a été ça, accepter que tout ne soit pas nickel , bébé qui laisse des traces de chocolat partout , qui dessine partout sauf sur le papier etc...Je lui en voulais même de vomir sur le tapis ou sur lui meskine . Ouais j'en étais arrivée là....c'est triste.


combien de temps penses tu que ton burn out a duré ? le fait que tu sois allée voir une psy montre que tu es quelqu'un de fort mashAllah!
quand les enfants grandissent , ça va mieux mais je crois que ça laisse des traces cette épreuve. on redevient plus vraiment la personne qu'on était.

moi j'ai pas aimé celle que j'étais après l'accouchement , négative, déprimée, qui râle et surtout mon dieu les sautes d'humeur .


oui c'est tabou tout ça, car tout le monde se fait l'idée qu'une maman c'est un robot plein de gentillesse , débordant de guimauve , de patience qui doit pas crier, qui doit pas taper qui doit juste serrer les dents .
elles ont pas le droit de salir cette belle image , on a pas le droit de se dire " je regrette d'avoir eu un enfant " ou j'en peux plus de cette vie j'étais mieux avant
30 décembre 2018 12:13
Je pense aussi que c’est mieux que la femme reprenne ses activités dès qu’elle peut. C’est plus fatiguant physiquement mais pour le moral c’est mieux. Tu n’as pas pensé à reprendre le travail du coup quand ça n’allait pas ?
Citation
Umama a écrit:
moi j'avoue j'enviais mon mari quand il partait travailler. les femmes qui travaillent sont pourtant mieux armées contre ce genre de dépression car le simple fait de sortir de cette bulle de voir d'autres gens, de déjeuner à midi entre collègue , d'avoir cette routine de se préparer pour sortir ça leur fait du bien. Rien qu'à lire leurs témoignages.
même si elles avouent être extrêmement fatiguées, ce n'est pas la même fatigue mentale que celles des femmes au foyer.
Donc j'ai un peu de mal à ne pas tiquer en te lisant ....mais je ne nie pas les difficultés des papa, juste que voilà s'il n'y a pas d'équilibre dans le couple, les deux ne pourront pas tenir longtemps . c'est un travail d'équipe.
30 décembre 2018 12:20
On sacralise un peu le rôle de maman... donc oui ça doit être pour ça que les mamans se mettent la pression.
Quand je vous lis on se rend compte que c’est du boulot .. et je me demande comment on fait nos mamans qui en ont fait beaucoup et qui étaient isolées pour la plupart sans famille à proximité, isolées à la maison à cause de la barrière de la langue. Ça devait pas être facile
Citation
Umama a écrit:
salam
merci à toi !
je regrette qu'on ne puisse pas vraiment préparer les jeunes femmes au négatif de la maternité histoire qu'elles ne soient pas trop durement frappées par la désillusion. ET SURTOUT qu'on arrête de leur vendre un idéal que personne ne pourra jamais atteindre, la mère parfaite n'existe pas. parce que c'est ça qui créer ce burn out , on se met une pression et je ne comprends pas pourquoi ni d'où on l'a tient
P
30 décembre 2018 12:46
A l'époque mon mari ne m'aidait pas du tout, maintenant il participe aux tâches du foyer, mais la tenue même du foyer c'est moi qui m'en charge.
Mes aînés ont grandi, j'ai un seul enfant en bas âge, avec l'expérience je gère beaucoup mieux le quotidien.

Je comprends ce que tu veux dire.
C'est le manque de lâcher prise qui empêche de prendre plaisir à s'occuper de nos enfants.
Si tu gardes en tête touts tes tracas, tu ne peux pas profiter de l'instant.
J'ai réussi à avoir ce lâcher prise. Mes moments avec mes enfants, c'est la priorité pour moi, et je fais abstraction du reste.

Pour mon dernier enfant, j'ai eu une grossesse difficile.
Je me sentait comme détachée de lui à sa naissance.
J'ai cherché à construire le lien, par les câlins, les tétés, en lui parlant, en lui faisant des massages, en le gardant contre moi en porte bébé. Le lien maternelle n'est pas toujours une évidence, parfois il nous fait le tisser par nous même.
On dirait que toi ce qui a renforcé vos lien, c'est les progrès en communication de ton petit.
C'est une des magies de la maternité, l'enfant évolue, nous aussi, et la relation parent/enfant avec.

Ma vie avant d'être maman me paraît si loin, j'ai du mal à me souvenir de celle que j'étais.
Mais j'ai le sentiment de m'être épanouie dans la maternité, d'être devenue celle que je voulais etre.
Comme j'ai eu plusieurs enfants j'ai pû, avec l'expérience, trouver une gestion qui me convient avec bébé et enfant en bas âge.
Surtout, les tâches domestiques me sont moins difficile à gérer, et avec mon organisation actuelle, et la participation de chacun, je ne suis plus débordée.
Puis une fratrie ça implique que les enfants jouent beaucoup les uns avec les autres, je ne me retrouve pas "bouffée" par un enfant dont je suis le principal centre d'intérêt.

Citation
Umama a écrit:
ça confirme ce que je pense, le burn out est encore plus violent quand la maman gère seule à deux bras son foyer , humainement ça bouffe tout ça laisse rien . on finit par faire les choses mécaniquement .

ton mari ne t'aide pas ?

quand tu dis profiter de nos enfants, c'est dur justement quand on est dans un état de tristesse permanent . Je pense qu'on finit par devenir vraiment maman quand on prend plaisir à s'occuper d'eux je sais c'est horrible à dire. Et j'ai réalisé qu'on était pas toute programmée pour tout aimer de la maternité depuis la naissance, personnellement j'aime de plus en plus mon rôle maintenant que mon bébé communique , le fait qu'il devienne de plus en plus indépendant me fait du bien comme si j'avais besoin qu'il se détache peu à peu de moi et tout en contradiction j'aime encore plus maintenant qu'il me montre clairement qu'il m'aime car je suis sa maman.

je ne sais pas si tu comprends.


vous mesdames , repensez vous souvent à la personne que vous étiez avant d'avoir des enfants ? si vous pouviez revenir en arrière ,une fois l'accouchement vous auriez changé quoi dans votre routine?

moi j'aurais arrêté de culpabiliser et je me serais permis de laisser bébé à papa et de sortir un peu, de faire du sport bref, je me serais pas mise à être dispo non stop pour bébé en m'oubliant totalement car c'est là que j'ai commencé à couler.
a
30 décembre 2018 12:54
salam

une femme qui travaille fait tout ça
elle se lève à 5 ou 6h pour avoir le temps de préparer le bébé et elle, quitte à ne rien manger ou se préparer à moitié pour pouvoir gagner quinze minutes de sommeil
avant d aller prendre les transports où ça pue et ça se bouscule, elle fait un détour de vingt minutes pour poser bébé chez la nounou ou à la crèche
elle ne prend pas de pause déjeuner pour pouvoir partir pas trop tard pour récupérer son enfant et elle redouble d effort pour ne pas passer pour celle qui ne parvient pas à gérer famille et travaille
pour elle, il n est pas question d arriver en retard le soir chez la nounou ou à la crèche qui ferme à 18h30, elle angoisse donc pendant le souci technique ou les bouchons et arrive enfin dans un état de stress qu elle devra vite gérer pour être disponible pour pouvoir enfin s occuper de son enfant et sa maison
elle ne pense même pas qu elle pourrait s asseoir et se reposer quelques minutes, son enfant a besoin qu on s occupe de lui, il faut bien manger le soir, les machines et le ménage l attendent et s il faut se réveiller quatre fois dans la nuit, elle le fera ...

bref, c est un peu ridicule ton descriptif de la journée de l homme et je pense que ça ferait sourire toutes ces mères qui travaillent et même celles qui ne travaillent pas qui n ont jamais de répit si elles ont la malchance d avoir un enfant qui ne dort pas
retrouver son enfant après une longue journée de travail devrait être un bonheur et non une corvée
pour celui qui ne le voit pas de la journée, s en occuper ou jouer avec lui est ce fameux moment de détente tant attendu
quand les hommes jouent avec leur enfant, ils n ont pas à faire ménage et cuisine en parallèle mais beaucoup préfèrent égoïstement rester devant la télé pendant que madame doit manipuler casseroles chaudes et linge sale avec le petit accroché aux jambes

Citation
EncoreUnBarbu a écrit:
Je suis d'accord avec toi sur le principe, mais entre la théorie et la pratique il y a parfois un gouffre créé par la faiblesse humaine.

C'est facile de dire ça quand on le vit pas, mais essaye de te projeter à la place d'un homme qui se réveille à 6h30, prépare son petit déj (s'il a réussi à se lever à l'heure malgré la fatigue), prends plus d'une heure de transport avec le lot de bousculade et d'odeur qui va avec, arrive au travail avec du retard à cause des soucis de trajets, se prend une remarque de son manager qui n'en a rien à faire qu'en ce moment c'est dur avec le gosse.
Du coup il redouble d'effort au travail en réduisant sa pause dej et oublie par la même occasion de répondre au SMS de sa femme.
Rentre le soir plus tard à cause d'un soucis technique, prend les transports serré comme une sardine et pourtant tellement fatigué.
Rentre chez lui espérant trouver du confort mais se mange un reproche car il n'a pas pris le temps de répondre à madame ni d'aller chercher le pain pour ce soir.
Alors qu'il commençait à goûter un moment de repos en pouvant s'assoir pour la première fois depuis un moment il se mange une remarque comme quoi il n'en fout pas une.
Physiquement et psychologiquement fatigué il se relève, prend sur lui et va chercher le pain dans le froid. Puis reviens en espérant juste retrouver du repos. Puis le soir sa femme lui fait part de son manque d'attention du coup il se force à essayer d'être à l'écoute malgré qu'il ne pense qu'à s'allonger et fermer les yeux.
Et durant la nuit le bébé pleure et faut s'en occuper. Il est 3h du mat' il lui reste à peine 3h de sommeil.
Hop réveil qui sonne et te sort de ta récupération, t'es vraiment cuit de chez cuit mais faut y aller.

Bah à force ça crée le burnout aussi ! Ce que je veux dire c'est que souvent on pointe du doigt l'autre pour le "burnout" mais ce n'est pas forcément le cas. C'est juste que la situation prête à ce genre de chose et il n'y a pas vraiment de responsable. C'est juste la vie avec son lot d'épreuves.

L'avantage d'un couple c'est surtout que quand l'un va mal l'autre peut compenser en redoublant d'effort le temps que l'autre aille mieux et vice-versa.

Mais crois-moi c'est très facile d'imaginer faire des choses alors qu'en ce moment même tu ne ressens ni la fatigue, ni la faim, ni solitude ou autre état négatif.

Moi aussi je me dis "une fois marié je ferais tout le soir comme ça on sera tous les 2 tranquille à se blottir l'un contre l'autre et rigoler devant un film comique".
Mais dans la réalité tu connais tes limites, tu sais que t'as des moments où t'as plus la force et c'est normal. Faut juste savoir communiquer et ne pas retenir en sois les moments où on atteint notre limite sous peine d'exploser un jour.

Bref personne n'est parfait, l'essentiel c'est de connaître ses limites et réfléchir aux améliorations possibles sans se prendre pour Superman car c'est justement là où la chute sera dure !
l
30 décembre 2018 13:58
Comme tu l'as dit, c'est un sujet tabou et on a l'impression qu'on est la seule a le vivre.
Mais en fait, rares sont les femmes qui ne le vivent pas.

Moi, aussi, je l'ai vecu et pourtant, je ne me suis jamais mis la pression
mais ca m'est tombe dessus sans rien comprendre.
Et pourtant, des la naissance de notre fille, j'ai du accoucher finalement par cesarienne,
mon mari etait la pour m'aider, lui donner le biberon (j'avais du provoquer la montee de lait mais elle ne voulait pas teter le sein)
et meme me conseiller avec les 1eres colliques,
en fait, on avait un bebe qui ne voulait jamais dormir meme dans nos bras...
on essayait tout... on avait meme le landeau dans le salon et a tour de role, on essayait de l'endormir,
apres, on faisait des km dans la ville en voiture, quand on roulait, c'etait parfait mais des qu'on s'arretait au feu rouge ou qu'on rentrait a la maison, notre fille se reveillait et recommencait a pleurer...

Pendant la grossesse, je pensais que j'allais rester a la maison pour m'occuper de notre 1er bebe, mais la realite m'a fait comprendre que psychologiquement, j'avais besoin de reprendre une partie du cours de ma vie et donc de travailler et c'est ca qui m'a sauve et aide. Quand elle a eu 10 mois, j'ai recommence a travailler et au fur et a mesure, nous avons pu etablir une nouvelle organisation au sein de notre foyer.
Alors, bien evidemment quand je rentrais, ma fille ne voulait qu'etre avec moi pour profiter, mais finalement, meme avec cette ''fatigue'', je sais que c'etait la meilleure solution pour moi aussi,
Par la suite, avant son entree en maternelle et vu que notre derniere nounou nous avait quitte et que mon mari n'avait plus de travail, il est reste a la maison pendant 10 mois a s'occuper d'elle. il m'emmenait au travail en voiture avec elle et apres rentrait a la maison, il la sortait au parc tous les jours, et le soir, le repas etait pret. Je n'en parlais pas trop autour de moi, car les autres me regardaient avec des yeux d'envie mais aussi me lancaient des remarques pour me blesser voire me culpabiliser dans mon role de maman.
Apres, bien sur, il a de nouveau travailler, et a chaque situation, on a conjugue ensemble, de nouvelles manieres de fonctionner et de s'organiser.

Je crois que ce qui est important est bien d'etre a notre ecoute en tant que parents, et de ne pas vouloir se comparer aux autres.
Moi, je n'ai jamais voulu faire de copinage avec d'autres mamans qui sont du genre a se comparer et a vanter les exploits de leur bebe, et puis en plus ce n'est pas dans ma nature.

Pour mon mari et moi, ca nous a fait revoir notre vie de famille,
nous n'avons pas voulu avoir d'autres enfants d'autant plus que nous nous sommes tres investis a vouloir donner le maximum a notre fille.
En ce qui me concerne, principalement du au fait que je n'ai pas ressenti ce besoin a nouveau (les douleurs de l'accouchement m'ont en quelque sorte traumatisee),
et ce meme si dans mon emtourage, on m'y a incite, a l'aube des 40 ans, j'avais plusieurs collegues qui ont eu leur 2eme...
et puis, je me suis sentie bloquee par mon vecu dans ma propre fratrie, ou je ne me sentais pas dans la capacite d'aimer un autre enfant sans leser l'autre...






Citation
Umama a écrit:
moi j'avoue j'enviais mon mari quand il partait travailler. les femmes qui travaillent sont pourtant mieux armées contre ce genre de dépression car le simple fait de sortir de cette bulle de voir d'autres gens, de déjeuner à midi entre collègue , d'avoir cette routine de se préparer pour sortir ça leur fait du bien. Rien qu'à lire leurs témoignages.
même si elles avouent être extrêmement fatiguées, ce n'est pas la même fatigue mentale que celles des femmes au foyer.
Donc j'ai un peu de mal à ne pas tiquer en te lisant ....mais je ne nie pas les difficultés des papa, juste que voilà s'il n'y a pas d'équilibre dans le couple, les deux ne pourront pas tenir longtemps . c'est un travail d'équipe.
N
30 décembre 2018 15:04
tu as eu raison de voir un psy la tristesse généralisée et durable est vraiment le signe d'une dépression chronique et c'est différent du burn out .

la maternité a du réveiller ou surligner en jaune fluo d'autres problèmes chez toi ? Il y a une psy qui m'a dit un truc qui m'a marqué à vie. Quand on donne naissance à un enfant, on accouche de toutes nos névroses et traumatismes enfouis et passés sous silence. Et l'enfant en devient le miroir et le réceptacle .

moi hamdoullilah je commence à voir la lumière au bout du tunnel, lol j'en rigole un peu mais j'ai mal au ventre quand j'y repense.
j'ai pris conscience que ce j'ai vécu n'était pas normal dans le bureau de la directrice de crèche où jai parlé à la psy car mon fils tapait tout le temps là bas. une question toute bête après quelques minutes de discussion après qu'elle m'ait demandé comment s'est passé le retour à la maison avec bébé une fois la naissance . Plus je détaillais et décrivais mes galères et plus tout remontait à la surface,puis pouf j'ai pleuré , d'un coup les larmes ont jailli et j'ai sangloté. je relève la tête et la psy me regarde et me fait une petit sourire en me disant " vous avez besoin de prendre du temps pour vous".

ce qui m'a aidé en fait c'est un tout, d'abord ça a commencé à aller mieux avec la crèche, puis j'ai repris le boulot , ensuite il a commencé à dormir à heure fixe le soir à faire des siestes plus longues la journée , à évoluer à essayer de parler etc, Je le trouvais trop mignon quand il commençait à vraiment se faire comprendre.

les moments en centres d'accueil ça a été hyper précieux. Le fait qu'il commence à devenir un ptit garçon de plus en plus autonome et avec qui je peux communiquer là ça m'a soulagé aussi.
parce que lorsque je m'occupais de lui alors qu'il n'était qu'un nourrisson j'avais le sentiment pardon de le dire mais d'avoir un bébé qui ne fait que prendre chez moi sans rien en retour.
Tu vois ce sentiment de pas avoir un amour infini à donner à son enfant , je l'ai ressenti et maintenant hamdoullilah ça passe.

les gens comprennent pas, pire certaines mamans font les fausses choquées alors qu'elles ont elles aussi eu ce genre de pensées mais n'osent pas l'avouer.



Citation
Ndia a écrit:
Tes mots résonnent en moi surtout les dernières phrase, il a fallu bcp de force pour dire clairement cela.

Oui tu as raison pour le ménage, on ne peux pas contrôler un enfant, ni ses heures de reveil, ni ses crises,... on ne contrôle rien dans la maternité alors le ménage était la seul truc qu'on pouvait gérer, genre qu'on a un pouvoir dessus.

En fait,les visites chez le psy étaient pour mon fils mais le centre ou il va prends en compte toute la famille dans lequel il évolue donc j'ai été obligé d'y aller et moi qui d'habitude joue un big rôle bah elle a ou craquer ma carapace bon j'ai pu comprendre que le soucis est plus profond.

Je pense que je n'en suis pas sorti totalement, je suis en depression mais c'est plus généralise, la maternité à juste été la goutte qui a fait déborder le vase donc j'ai décidé de prendre rdv chez une psy indépendamment de la thérapie de mon fils.

Mais ma dépression Du à ma grossesse à duré 3 ans et demi jusqu'ils aillent à l'ecole en septembre.

J'ai de la chance d'avoir rencontré des professionnels aux écoles de mes enfants mais aussi dans le centre ou ça mon fils, ça fait du bien d'avoir pu dire ce quenje ressentais sans être juger et le pire aider.

Et toi tu es où par rapport à ça?
N
30 décembre 2018 15:08
j'ai repris le travail il y a quelques semaines.
personnellement je n'avais pas envie de reprendre le boulot après l'accouchement j'avais besoin de me poser un petit peu avec mon bébé et je ne regrette pas du tout d'avoir attendu.
Citation
Fassia92 a écrit:
Je pense aussi que c’est mieux que la femme reprenne ses activités dès qu’elle peut. C’est plus fatiguant physiquement mais pour le moral c’est mieux. Tu n’as pas pensé à reprendre le travail du coup quand ça n’allait pas ?
N
30 décembre 2018 15:12
tu fais bien de parler de nos mamans car justement à un moment j'en pouvais plus de garder tout ça pour moi alors je lui ai parlé à ma grande surprise elle m'a comprise sans me juger car elle s'est reconnue en moi !!
hey oui tout le monde passe leur temps à vanter les mérites de nos mères et leurs fortes épaules mais en fait elles en ont chié mais comme pas parmi, juste qu'elles ne le disaient pas explicitement. ma mère aussi a eu des idées noires surtout qu'elles devaient prendre soin de nous avec le peu qu'on avait. elle m'a dit qu'elle aussi avait traversé une période de dépression sauf qu'à l'époque et encore aujourd'hui c'était tabou et que de toute façon il n'y avait rien à faire.

Citation
Fassia92 a écrit:
On sacralise un peu le rôle de maman... donc oui ça doit être pour ça que les mamans se mettent la pression.
Quand je vous lis on se rend compte que c’est du boulot .. et je me demande comment on fait nos mamans qui en ont fait beaucoup et qui étaient isolées pour la plupart sans famille à proximité, isolées à la maison à cause de la barrière de la langue. Ça devait pas être facile
N
30 décembre 2018 15:20
j'ai tilté quand tu as parlé du lien , car effectivement moi je pense qu'il y a peut-être eu chez moi un trouble de l'attachement car lorsque j'étais enceinte j'ai fait la terrible erreur d'écouter mon mari qui voulait me préserver du chagrin d'une fausse couche alors on ne spéculait pas trop sur l'arriver du bébé, on ne préparait pas vraiment la chambre etc on faisait un peu comme on attendait pas d'enfant . on attendait vraiment qu'il soit là et en bonne santé pour tout acheter. oui c'est space de faire ça , moi ça me gênait mais bon je l'ai suivi.

du coup j'ai pas vraiment préparé cette transition entre mon statut de femme à maman, j'ai pas vu le décalage arriver et c'était violent et sourd.parce que oui passer de femme à mère c'est un deuil et une naissance à la fois, si on rate le coche on peut en souffrir à long terme, le bébé aussi surtout en souffrira.
Citation
Fleur de lotus** a écrit:
A l'époque mon mari ne m'aidait pas du tout, maintenant il participe aux tâches du foyer, mais la tenue même du foyer c'est moi qui m'en charge.
Mes aînés ont grandi, j'ai un seul enfant en bas âge, avec l'expérience je gère beaucoup mieux le quotidien.

Je comprends ce que tu veux dire.
C'est le manque de lâcher prise qui empêche de prendre plaisir à s'occuper de nos enfants.
Si tu gardes en tête touts tes tracas, tu ne peux pas profiter de l'instant.
J'ai réussi à avoir ce lâcher prise. Mes moments avec mes enfants, c'est la priorité pour moi, et je fais abstraction du reste.

Pour mon dernier enfant, j'ai eu une grossesse difficile.
Je me sentait comme détachée de lui à sa naissance.
J'ai cherché à construire le lien, par les câlins, les tétés, en lui parlant, en lui faisant des massages, en le gardant contre moi en porte bébé. Le lien maternelle n'est pas toujours une évidence, parfois il nous fait le tisser par nous même.
On dirait que toi ce qui a renforcé vos lien, c'est les progrès en communication de ton petit.
C'est une des magies de la maternité, l'enfant évolue, nous aussi, et la relation parent/enfant avec.

Ma vie avant d'être maman me paraît si loin, j'ai du mal à me souvenir de celle que j'étais.
Mais j'ai le sentiment de m'être épanouie dans la maternité, d'être devenue celle que je voulais etre.
Comme j'ai eu plusieurs enfants j'ai pû, avec l'expérience, trouver une gestion qui me convient avec bébé et enfant en bas âge.
Surtout, les tâches domestiques me sont moins difficile à gérer, et avec mon organisation actuelle, et la participation de chacun, je ne suis plus débordée.
Puis une fratrie ça implique que les enfants jouent beaucoup les uns avec les autres, je ne me retrouve pas "bouffée" par un enfant dont je suis le principal centre d'intérêt.
N
30 décembre 2018 15:32
tu n'en as jamais parlé autour de toi ?
moi aussi j'ai cru que j'étais la seule maman à avoir cette anomalie....

le truc de rouler en voiture, mon Dieu oui tu me fais remonter des souvenirs qu'à force on oublie alors que sur le coup c'était traumatisant.

personnellement je ne supportais plus ses cris, ses pleurs incessant, vraiment à un moment je le laissais pleurer je fermais la porte et j'allais crier dans un coussin , vraiment mais c'était une torture mentalement. encore aujourd'hui dès qu'il pleure ça me crispe j'en ai des crampes. la nuit quand il pleurait j'étais angoissée à mort à cause des voisins.

je pense que tu as été assez lucide et forte pour t'écouter et agir en fonction. moi je n'ai pas eu cette clairvoyance.
Mais hamdoullilah maintenant je comprends.je m'écoute.
quand tu parles du jugement des autres, je pense que clairement ça joue un rôle car on se force à faire en fonction de cet idéal ( allaiter le plus longtemps possible, fallait le faire dormir seul dès le départ, pourquoi donner la tétine , pourquoi tu donnes des petits pots , pourquoi tu le mets en crèche , pourquoi tu le mets pas en crèche , laisse le pleurer, pourquoi tu le laisses pleurer lol, le mien marche et parle déjà, mange seul, dort , etc c'était à n'en plus finir, )

mais il y a un positif, c'est que cet enfant nous force à vous faire une introspection à regarder en face nos soucis .

pour ce qui est d'avoir un autre enfant , si on m'avait posé la question il y a 6 mois j'aurais hurlé laissez moi tranquille mais avec le temps j'arrive à m'imaginer avec un autre mais pour l'instant non je n'en veux pas pour l'instant . j'ai encore besoin de temps pour m'en remettre .

Citation
lalka a écrit:
Comme tu l'as dit, c'est un sujet tabou et on a l'impression qu'on est la seule a le vivre.
Mais en fait, rares sont les femmes qui ne le vivent pas.

Moi, aussi, je l'ai vecu et pourtant, je ne me suis jamais mis la pression
mais ca m'est tombe dessus sans rien comprendre.
Et pourtant, des la naissance de notre fille, j'ai du accoucher finalement par cesarienne,
mon mari etait la pour m'aider, lui donner le biberon (j'avais du provoquer la montee de lait mais elle ne voulait pas teter le sein)
et meme me conseiller avec les 1eres colliques,
en fait, on avait un bebe qui ne voulait jamais dormir meme dans nos bras...
on essayait tout... on avait meme le landeau dans le salon et a tour de role, on essayait de l'endormir,
apres, on faisait des km dans la ville en voiture, quand on roulait, c'etait parfait mais des qu'on s'arretait au feu rouge ou qu'on rentrait a la maison, notre fille se reveillait et recommencait a pleurer...

Pendant la grossesse, je pensais que j'allais rester a la maison pour m'occuper de notre 1er bebe, mais la realite m'a fait comprendre que psychologiquement, j'avais besoin de reprendre une partie du cours de ma vie et donc de travailler et c'est ca qui m'a sauve et aide. Quand elle a eu 10 mois, j'ai recommence a travailler et au fur et a mesure, nous avons pu etablir une nouvelle organisation au sein de notre foyer.
Alors, bien evidemment quand je rentrais, ma fille ne voulait qu'etre avec moi pour profiter, mais finalement, meme avec cette ''fatigue'', je sais que c'etait la meilleure solution pour moi aussi,
Par la suite, avant son entree en maternelle et vu que notre derniere nounou nous avait quitte et que mon mari n'avait plus de travail, il est reste a la maison pendant 10 mois a s'occuper d'elle. il m'emmenait au travail en voiture avec elle et apres rentrait a la maison, il la sortait au parc tous les jours, et le soir, le repas etait pret. Je n'en parlais pas trop autour de moi, car les autres me regardaient avec des yeux d'envie mais aussi me lancaient des remarques pour me blesser voire me culpabiliser dans mon role de maman.
Apres, bien sur, il a de nouveau travailler, et a chaque situation, on a conjugue ensemble, de nouvelles manieres de fonctionner et de s'organiser.

Je crois que ce qui est important est bien d'etre a notre ecoute en tant que parents, et de ne pas vouloir se comparer aux autres.
Moi, je n'ai jamais voulu faire de copinage avec d'autres mamans qui sont du genre a se comparer et a vanter les exploits de leur bebe, et puis en plus ce n'est pas dans ma nature.

Pour mon mari et moi, ca nous a fait revoir notre vie de famille,
nous n'avons pas voulu avoir d'autres enfants d'autant plus que nous nous sommes tres investis a vouloir donner le maximum a notre fille.
En ce qui me concerne, principalement du au fait que je n'ai pas ressenti ce besoin a nouveau (les douleurs de l'accouchement m'ont en quelque sorte traumatisee),
et ce meme si dans mon emtourage, on m'y a incite, a l'aube des 40 ans, j'avais plusieurs collegues qui ont eu leur 2eme...
et puis, je me suis sentie bloquee par mon vecu dans ma propre fratrie, ou je ne me sentais pas dans la capacite d'aimer un autre enfant sans leser l'autre...
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