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Les « cerveaux » marocains tentés par le retour
z
22 octobre 2006 01:47
Les « cerveaux » marocains tentés par le retour
Publié le: 22-10-2006


Après la vague de départs des « cerveaux » marocains vers l’étranger en l’an 2000, on assiste aujourd’hui au phénomène inverse. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à vouloir tenter leur chance au pays.


Les « cerveaux » marocains sont de retour. Ils sont bien dans leur vie sociale, bien dans leur métier, bien dans leur entreprise… et pourtant, chose étrange, à l’heure où leurs compatriotes rêvent d’émigrer vers l’eldorado européen ou américain, ils veulent retourner au Maroc. Il ne s’agit pas là de cas isolés.

La tendance est, de l’avis de plusieurs observateurs , en train de se confirmer. Ainsi, après avoir quitté le pays en masse il y a quelques années, de plus en plus de cadres tentent la démarche inverse. L’heure du retour semble avoir sonné.

Et il était temps. En 2000, plus d’une personne qualifiée sur quatre quittait le Maroc. Un chiffre qui plaçait le royaume en tête de liste en matière de fuite des cerveaux par rapport aux autres pays de la région ; notamment la Tunisie et l’Algérie. Une véritable saignée.

Aujourd’hui, la donne semble devoir s’inverser. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à vouloir tenter leur chance au pays. Il n’existe pas de chiffres officiels pour le moment quant à l’importance de cette tendance, mais le phénomène est bien réel.

Selon Alexandra Montant, directrice générale adjointe du portail de recrutement en ligne « rekrute.com », la tendance s’installe : « Il s’agit des demandes provenant des Marocains résidant à l’étranger.

Ces derniers sont en effet nombreux à faire appel à nos services. Ils sont, par ailleurs, largement sollicités au niveau des entreprises marocaines ». L’affluence de candidats au retour est ainsi de plus en plus remarquée.

Selon Laila Bensouda, responsable communication de l’Association Maroc entreprendre basée en France, « le débat sur le thème du retour est très palpable au sein de la communauté marocaine à l’étranger ».

Dans leurs pays d’accueil, ces « cerveaux » occupent généralement des postes intéressants avec de bonnes perspectives d’évolution. Ils ont une vie sociale des plus actives et effectuent des séjours réguliers au Maroc.

On pourrait aisément les imaginer heureux de leur sort. Et pourtant, ils sont littéralement habités par l’idée du retour au Maroc. De plus en plus de cadres chercheraient ainsi à regagner le royaume. De plus, ils sont généralement confiants dans leurs chances de trouver facilement du travail.

Des appréhensions, tout à fait pragmatiques, les bloquent cependant dans leur entreprise. Ils recherchent tous les avantages de la vie au Maroc, mais sans pour autant abandonner ceux qu’ils ont eus à l’étranger.

Ainsi, les premières questions qui se posent à ceux qui préparent leur retour sont généralement d’ordre professionnel et financier. L’idéal pour ces ex. MRE, c’est de retrouver au pays des conditions de travail proches de celles qu’ils ont connues à l’étranger, notamment une culture d’entreprise à l’occidentale et des salaires relativement attractifs.

Car, il faut en convenir, le retour au pays n’est pas toujours évident. Quand on a vécu à l’étranger et qu’on décide de s’installer au Maroc, on doit, en effet, s’attendre à subir l’énorme décalage qui sépare ces deux mondes.

Hajar Dehhani - Aujourd’hui le Maroc
k
22 octobre 2006 11:44
Pourquoi faire?
T
22 octobre 2006 21:07
Alors, ils reviennent ou pensent-ils à revenir? c'est là toute la différence!
c
22 octobre 2006 21:28
a mon avis ils ne reviendrons jamais
s
22 octobre 2006 22:39
Pourquoi jamais ?

Citation
col_asu a écrit:
a mon avis ils ne reviendrons jamais
c
23 octobre 2006 01:17
Parceque un cerveau a besoin de visibilité et de transparence!!! et au maroc c'est l'obscurité surtout dans les postes sensibles(poste pour cerveau)!!!

il y a que les fils a papa qui sont sûr d'etre pistonnés au maroc qui y retournent!!!

les autres y font des essaies mais reviennent en général en europe!!

Pour que cela change il faut une democratisation de l'espace economique et financier(donc tracabilité de l'argent, et non corruption dans les marchés publics et privés) et un contre pouvoir de lobby economique fassi

en gros un changement de régime!!

Citation
salma26 a écrit:
Pourquoi jamais ?

Citation
col_asu a écrit:
a mon avis ils ne reviendrons jamais
z
23 octobre 2006 07:07
Le retour des « cerveaux »

MAROC - 29 janvier 2006 - par YASRINE MOUAATARIF
JEUNE AFRIQUE

Après avoir quitté en masse le pays il y a quelques années, les cadres tendent maintenant à y revenir. Quelles sont leurs motivations ? Comment se passe leur réinstallation ? Témoignages.

En 2000, plus d’une personne qualifiée sur quatre quittait le Maroc, plaçant ainsi le royaume devant la Tunisie, et bien loin devant l’Algérie en matière de « fuite des cerveaux ». Et pourtant… Ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à (re)tenter leur chance au pays, donnant ainsi jour à une nouvelle génération d’ex-expatriés. Dans les services consulaires, le phénomène est notoire mais difficile à quantifier : rares sont en effet les Marocains qui font la démarche dite de « retour définitif » auprès de leur consulat, la plupart préférant se ménager une « porte de sortie » en cas d’échec.
Daniel Braun est le directeur général de Percall, une société française d’ingénierie informatique spécialisée dans le support technique de haut niveau. Depuis son implantation au Maroc en 2003, celle-ci emploie une cinquantaine d’ingénieurs, dont près de 80 % sont des Marocains recrutés en Europe. « Aujourd’hui encore, nous recevons chaque semaine près de deux cents CV de Marocains résidents à l’étranger qui souhaitent intégrer notre filiale à Rabat », précise Daniel Braun.

Dans le bureau de Jamal Belahrach, directeur de Manpower Afrique du Nord, c’est la même affluence de candidats au retour : « On avait connu une grosse vague de départs en 2000, notamment avec le boom informatique. On assiste aujourd’hui au phénomène inverse. De plus en plus de cadres cherchent à rentrer, et c’est plutôt une bonne chose pour le pays. » Leur « plus-value » ? Plus que le diplôme en lui-même, c’est l’expérience professionnelle à l’étranger qui est la plus prisée par les employeurs nationaux. D’ailleurs, la plupart tentent de travailler pendant quelques années après leurs études pour pouvoir rentrer dans les meilleures conditions.

Rentrer ou rester ? Si le retour est une décision très subjective, elle n’en demeure pas moins une question lancinante chez beaucoup de membres de la diaspora. Salah a 31 ans, dont quatorze passés en France. Arrivé dans ce pays après le bac, il a suivi des études de commerce à Bordeaux, puis à Paris. Sitôt diplômé, il a été embauché dans un grand cabinet d’audit. Un poste intéressant avec des perspectives d’évolution, une vie sociale des plus actives, des séjours réguliers au Maroc : on pourrait l’imaginer heureux de son sort. Pourtant, comme beaucoup de ses amis, il est littéralement hanté par l’idée du retour. Incapable de se fixer en France ou au Maroc, il continue de se poser la même question avec une pointe de culpabilité : « Ce qui m’inquiète, c’est le décalage qui s’est installé entre celui que j’étais en quittant le Maroc et celui que je suis devenu. Cela peut paraître ridicule, mais je ne sais vraiment pas si je m’adapterais au pays. J’avoue que ça me fait un peu peur. »

Ces appréhensions, Abdeslam Marfouk les connaît parfaitement. Chercheur à l’Université libre de Bruxelles et à l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS), il étudie de près ce qu’on appelle communément le brain drain (la « fuite des cerveaux ») à l’échelle mondiale et travaille notamment sur les facteurs qui encouragent ce mouvement. Il est lui-même d’origine marocaine et se trouve donc au cœur du sujet. L’étude qu’il a coréalisée pour la Banque mondiale l’année dernière a montré qu’il y avait 140 000 diplômés marocains en dehors du pays en 2000, soit 13 % de l’émigration totale pour cette année-là. Pour Abdeslam Marfouk, il est indispensable que les pays touchés par la fuite des cerveaux en mesurent l’importance et tentent d’en déceler les causes : « En comprenant ce qui a poussé toutes ces personnes qualifiées à partir, les gouvernements s’offriraient des indicateurs qui pourraient être utilisés pour réguler le flux. »

C’est justement l’un des projets de l’association Maroc Entrepreneurs. Créée en France en 1999 par de jeunes Marocains étudiant dans des grandes écoles, elle s’enorgueillit d’un réseau de près de 4 400 membres répartis entre la France et le Maroc. Conférences et débats avec des acteurs de la vie politique et économique marocaine, accompagnement et aide au financement de projets au Maroc : la thématique du « retour » est ici omniprésente. « Notre but est de contribuer au développement économique du pays, soit en aidant les Marocains qui sont venus étudier ici à trouver un poste qui les satisfait au Maroc, soit en les encourageant à créer leur propre entreprise au pays », confie Amine Khalil, président de l’association. Deux nouveaux projets sont lancés en ce début d’année. Le premier est une banque de profils qui sera mise à la disposition des entreprises marocaines pour un recrutement ciblé. Le second est une enquête portant sur les Marocains des deux rives « pour comprendre les aspirations des expatriés et connaître les attentes de ceux qui ont fait le choix de rentrer ».

Si « l’appel du pays » est généralement d’ordre affectif, l’appréhension, elle, est bien plus pragmatique. On recherche une qualité de vie, un retour aux sources, un équilibre, un rapprochement familial, tous les avantages de la vie au Maroc… sans pour autant abandonner ceux qu’on a connus à l’étranger. Ainsi, les premières questions qui se posent à ceux qui préparent leur retour sont généralement d’ordre professionnel avant d’être purement financières.

Yasmina, 29 ans, en a fait l’expérience. Quand elle décide de rentrer au Maroc en janvier 2005, ce n’est pas une surprise pour ses proches. Durant ses huit années passées à Paris, elle est restée très attachée à son pays d’origine, où elle se rendait plusieurs fois par an. Pour elle, cela a toujours été une certitude : son exil n’était que provisoire. Aussi, quand elle revient au pays, c’est heureuse et confiante dans ses chances de trouver facilement du travail, forte de ses diplômes et des expériences qu’elle a acquises en France. Effectivement, elle sera très vite embauchée par une société marocaine à un poste de comptable. Mais l’expérience s’avérera décevante, ce qui la poussera à démissionner au bout de trois mois : « C’était catastrophique. On n’avait pas du tout la même façon de travailler. Je ne me sentais pas à ma place. » Yasmina aura plus de chance quelques mois plus tard en trouvant un autre emploi, cette fois dans « l’eldorado de l’expat » : la multinationale.

L’idéal pour ces ex-MRE (Marocains résidant à l’étranger), c’est de retrouver au pays des conditions de travail proches de celles qu’ils ont connues à l’étranger : culture d’entreprise occidentale et salaires relativement attractifs. Ces considérations, Jamal Belahrach les connaît bien, et pas seulement à travers les candidatures qu’il reçoit tous les jours : il en a lui-même fait l’expérience. Né au Maroc, il est parti enfant en France où il a vécu jusqu’en 1997. Pourtant, son retour est le fruit du hasard : « Si on ne m’avait pas proposé de lancer Manpower au Maroc, je ne pense pas que je serais rentré. » À la lumière de son parcours, il distingue deux profils d’expatriés : ceux qui ont déjà vécu au Maroc et ceux qui sont issus de l’immigration. Deux scénarios selon lui très différents.

« Les binationaux ne sont pas les plus nombreux à tenter leur chance au Maroc, et, à dire vrai, beaucoup abandonnent au bout de quelque temps », note Jamal Belahrach. « Contrairement aux autres, ils n’ont pas toujours les bons codes culturels… et on le leur pardonne moins », pourrait ajouter Mohamed Fadili, 39 ans. Lui aussi est né au Maroc et a grandi en France, à la différence près que son retour, cela faisait des années qu’il en rêvait. Un rêve qui s’est finalement réalisé il y a deux ans, non pas sur un coup de tête mais grâce à une occasion exceptionnelle qui s’est présentée à lui : la société de conseil en informatique qui l’employait en France l’a nommé à la tête de sa filiale à Casablanca.

Si Mohamed Fadili se dit aujourd’hui enchanté de sa nouvelle vie, il avoue que ça n’a pas toujours été le cas : « Quand on a vécu en France et qu’on décide de s’installer ici, on doit s’attendre à passer par différentes étapes. La première, celle des premiers mois, est une période d’euphorie, de découverte. On est enthousiaste. On voit tout en rose. La deuxième, plus rude, est une sorte d’atterrissage dans la réalité. On se rend compte du décalage, surtout dans le travail. Le mode de management est différent, du coup on s’impatiente, on est moins indulgent. J’ai failli plier bagage à plusieurs reprises. Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre. Je sais que ce Maroc est le mien autant que celui des autres. Je peux enfin dire que je suis chez moi. Je n’ai pas changé, je me suis juste adapté. »
c
23 octobre 2006 09:54
les courageux reviendront!!!Mais pas besoin d'etre un cerveau pour revenir au maroc et construire une entrprise,ouvrir un commerce....Avec de la volonté et l'honneté de la famille(qui est souvent difficile)les gens de tout le monde peuvent espérer une vie la bas."je pense"
a
23 octobre 2006 17:33
Il vaut mieux a mon avis parler de personnes "Diplomes", ou de personnes "qualifiés", au lieu de "cerveaux"...car au Maroc il y a plus de 30 Millions de "cerveaux" :-).

Concernant le meme sujet: je crois que ce phenomene d´aller-routour (ou de transfert ) des personnes "qualifiees" entre la rive sud et rive nord va continuer pour longtemps... Un article du journal Francais "La tribune" parle d´une possible vague d´immigration des informaticiens dans le sens inverse ( Maroc vers la France):
[www.latribune.fr]

Et c´est un cas pratique de l´immigration choisie, de plus en plus adoptée par les pays europeens.
s
23 octobre 2006 18:05
dans les années qui viennent le retour va se faire du sud vers le nord car comme le disait quelqu'un pour rester ici on a besoin de visibilité, de transparence ce qui n'est pas dans la culture ici
l
23 octobre 2006 22:04
Moi aussi j'ai un CERVEAU! Et je suis directement concerné par cet article car je suis au Canada depuis 7 ans maintenant. Tout va bien içi, le boulot, les amis et la vie en générale (hamdoullah). Mais ça me dit vraiment pas de rentrer au Maroc dans l'immédiat. Même étant un fils à papa nourri au "ptit suisse" depuis mon enfance, ça me branche pas de rentrer. Le piston, c'est pas ce qui manque, mais avoir un boulot pour être envié et avoir des relations hypocrites avec mes collègues de travail, no way! Je préfère rester tranquile içi où je suis rémunéré selon mes compétences et dormir sur mes deux oreilles. Au Maroc, elles ont tendance à siffler tellement les gens parlent derrière ton dos. A+
o
24 octobre 2006 02:12
excusez moi la prétention si je me permet de me considerer comme l' un de ces cerveaux, mais pour moi le retour au maroc est un devoir, à savoir si ça va marcher ou pas, c' est pas grave, ...mon retour ça va fair bientot 3 ans que je le prépare, et je ne peux plus faire marche arrière maintenant.....maintenant, il est vrai que pour moi c' est un vrai retour, puisque j' y suis né et que j' y ai passé les plus belles années de ma vie....pour les MRE, de la deuxième génération, ça sera peut etre un peu plus difficile, mais ça vaut le coup de tenter....winking smiley
m
24 octobre 2006 09:09
Il y a eu une discussion similaire dans le forum anglais. D´ailleurs c´est un norvegien (Calendula) amoureux du Maroc qui avait posé la question.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/10/06 09:11 par Krim.
o
25 octobre 2006 09:21
Citation
lmiloudi a écrit:
Moi aussi j'ai un CERVEAU! Et je suis directement concerné par cet article car je suis au Canada depuis 7 ans maintenant. Tout va bien içi, le boulot, les amis et la vie en générale (hamdoullah). Mais ça me dit vraiment pas de rentrer au Maroc dans l'immédiat. Même étant un fils à papa nourri au "ptit suisse" depuis mon enfance, ça me branche pas de rentrer. Le piston, c'est pas ce qui manque, mais avoir un boulot pour être envié et avoir des relations hypocrites avec mes collègues de travail, no way! Je préfère rester tranquile içi où je suis rémunéré selon mes compétences et dormir sur mes deux oreilles. Au Maroc, elles ont tendance à siffler tellement les gens parlent derrière ton dos. A+

thumbs upthumbs up(tm)
t
25 octobre 2006 12:25
Oui je connais au moins 10 oersonnes qui avait quitté le Maroc en 2000 pour s´ installer au canada, mais ils etaient surpris de la qualité de vie (Klima, racisme, Stress, ...) dans ce pays, à la fin de compte, ils ont décidés de revenir au pays.
s
25 octobre 2006 16:31
toi telev tu reviens quand?
c
25 octobre 2006 19:05
Quand son consulat delocalisera ses activitésgrinning smiley

Citation
sofiane68 a écrit:
toi telev tu reviens quand?
k
25 octobre 2006 23:12
Donc jamais!!!!
c
25 octobre 2006 23:24
Vu les trois millions de RME on peut dire jamais!!

Citation
karim-sabyl a écrit:
Donc jamais!!!!
s
26 octobre 2006 00:39
3 millions d'où tu tiens ce chiffre

à mon avis le nombre doit osciller vers les 7/8 millions si ce n'est plus...

Citation
col_asu a écrit:
Vu les trois millions de RME on peut dire jamais!!

Citation
karim-sabyl a écrit:
Donc jamais!!!!
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