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« Crise libanaise : une diversion utile aux Américains », un entretien avec...
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25 février 2005 19:40
L’économiste et intellectuel libanais Georges Corm analyse les conséquences de l ?assassinat de Rafic Hariri pour le Liban et pour la région.

La communauté internationale, et, semble-t-il, une large part de l’opinion libanaise ont immédiatement désigné la Syrie comme commanditaire de l’assassinat de Rafic Hariri. D’autres pistes sont-elles envisageables ?

Georges Corm : La situation de l’État libanais, comme État tampon où se sont affrontés durement tous les grands joueurs sur l’échiquier régional entre 1975 et 1990, rend le plus souvent difficile de désigner un seul coupable. En général, les attentats politiques sur la scène libanaise ont pu profiter à plus d’un « joueur ». Certains ont été assez clairement signés par la Syrie, mais beaucoup restent sujets à controverses quant à la puissance régionale ou internationale responsable. Dans le cas présent, outre un mécontentement larvé contre la Syrie qui n’a rien de neuf, et qui constitue aussi un exutoire facile à une crise sociale qui s’éternise, la politique française et américaine a chauffé à blanc une partie de l’opinion libanaise, lui faisant miroiter une sortie du contrôle syrien, rapide et facile.

Dans l’hypothèse d’une responsabilité syrienne, quel serait l’intérêt de Damas au moment où la menace américaine est aussi pressante ?

On ne voit effectivement que des inconvénients pour le régime syrien, sauf si celui-ci, se considérant assiégé de tous côtés, a décidé de jouer la politique du pire et de priver les puissances occidentales du point d’appui qu’était pour elles M. Hariri.

Quelle place occupait Rafic Hariri dans la politique libanaise ? Comment expliquer les relations qu’il entretenait avec Jacques Chirac notamment ?

Rafic Hariri était le vrai maître du pays, sauf pour ce qui concernait la politique étrangère, seul domaine vital pour la Syrie, qui a acquis son statut de puissance régionale en grande partie par sa présence continue au Liban depuis 1976. Il avait bâti un empire médiatique colossal, entretenait la presse libanaise et étrangère avec beaucoup de « générosité », au point de faire l’objet d’un « culte de la personnalité » qui rendait vaine toute critique de son comportement ou mise en cause de sa politique ; il était le faiseur de nombreuses fortunes libanaises et syriennes. Il a été depuis l’automne 1992 Premier ministre sans interruption sauf entre décembre 1998 et octobre 2000. Il était un roi électoral par sa capacité à dépenser sans compter à travers un réseau très dense d’associations caritatives et donc à faire élire n’importe qui de son choix sur sa liste ou les listes électorales qu’il patronnait ; il avait financé des dizaines de milliers de bourses à l’étranger pour des étudiants libanais (apparemment sur demande de l’Arabie Saoudite, son protecteur et son financier, soucieuse de sortir la jeunesse libanaise de l’influence communiste et panarabe). Il servait de boîte aux lettres et de courrier express pour la famille royale saoudienne, sur le plan financier et politique. C’est dans ce contexte qu’il a été amené à rencontrer Jacques Chirac il y a un quart de siècle environ.

Pouvait-il être l’homme de l’application de la résolution 1559 ?

On comptait sur lui pour l’application de la résolution 1559, mais son incapacité à empêcher l’extension de trois ans du mandat du président de la République, connu pour son soutien à la présence continue du Hezbollah au sud du Liban même après le retrait israélien, avait déjà montré les limites de son pouvoir politique en Syrie même, malgré ses très nombreuses amitiés dans la nomenklatura syrienne.

Quelles sont les répercussions prévisibles de cet événement dans la politique libanaise, notamment en vue des élections de mai ?

Il est très difficile de se prononcer sur la suite des événements. C’est moins l’odieux attentat, qui est certes très grave, que la dynamique déstabilisante mise en route au Liban par la résolution 1559 du Conseil de sécurité qui est ici en cause. En effet, dans la conjoncture de la Guerre du Golfe pour libérer le Koweït en 1990-1991, les États-Unis n’avaient pas hésité un instant à sacrifier l’indépendance et la souveraineté du Liban à la consolidation de l’hégémonie politique syrienne sur le pays, pour prix du ralliement de ce pays à la coalition contre l’Irak. La France avait alors acquiescé sans sourciller, se contentant de donner asile au général Aoun, qui avait déclaré une guerre ouverte à la Syrie. Depuis, le Liban a joui d’une stabilité peu commune sous la houlette de gouvernements pro-syriens conduits par M. Hariri de 1992 à fin 1998, puis de fin 2000 à fin 2004. Le prix en a été une très forte corruption, financière principalement, qui fait exploser une dette modérée en 1992 (3 milliards de dollars) en une dette gigantesque (plus de 35 milliards fin 2004), pour des travaux de reconstruction somme toute modeste, de l’ordre de 6 milliards de dollars. Toutefois, grâce à la libération du sud du Liban en 2000, Beyrouth avait retrouvé son rôle de centre régional (le sommet de la Ligue arabe s’y est tenu en 2002, puis le sommet de la Francophonie en 2003), et la fréquentation touristique avait considérablement augmenté.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
S
25 février 2005 20:24
Salam

Il y a quelque chose qui m'échappe :

-Soit les services secrets syriens sont les plus c.ons qui aient éxistés dans l'histoire des services secrets pour avoir choisit le moment ou la pression sur la syrie était à son comble pour assassiner un opposant.

-Soit, et c'est la piste que la plus plausible, cet attentat a été commis par un ennemi de la Syrie qui savait pertinemment qu'un attentat contre Hariri à ce moment critique se retournerait inéluctablement contre Damas.
C'est Israel, les USA ou la France qui ont tué Hariri. Pas Damas.

La mort de Hariri est une aubène pour les opposants à la Syrie.

Il y a anguille sous roche.
e
25 février 2005 20:29
L'attenat a été commise par la syrie et rien d'autre.

Vous cherchez toujours des trucs tordues et compliqués.
e
25 février 2005 20:32
oui c est bachar el assad qui lui meme a accionner la bombe ,al capone l a vu
D
25 février 2005 20:42
el kador a écrit:
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> oui c est bachar el assad qui lui meme a accionner
> la bombe ,al capone l a vu

Salam,


c'etais pas lui le kamikazes par hasard.

le mossad est la these la plus plausible, a qui profite le crime, si les syriens avaient fait cela c'est suicidaire pour eux.
de plus hariri avait des brouilleurs contre des eventuelles bombes, et y a que les israeleien qui ont la possibilite de faire ca.
deplus pourquoi on a pas retenu la these islamistes puisqu'il y a eu revendication faite par un barbu, mais on a vite caché cette soit disant preuve puisque celui qui parlait n'avait pas l'accent arabe, c'est quand meme bizarre, vous trouvez pas?
2
25 février 2005 20:44
Salam,

C’est facile de désigner l’un ou l’autre sans preuve tangible.
A qui profite cet attentat ? Pas à la Syrie en tout cas.
Je ne comprends pas comment certains peuvent s’avancer alors que les libanais qui sont mieux placés pour comprendre ce qui se passe chez eux ne le savent pas.
Un peu d’objectivité !!!
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
e
25 février 2005 20:47
Vous êtes des grands « raccourceur » des événements, des petits simplificateurs,...Lorsque je vois vos ragots, franchement je comprends de plus en plus pourquoi il faut lutter sans merci contre le PJD,... parce que vous avez des thèses dangereuses...
D
25 février 2005 20:49
Salam,



on essye d'etre rationnel, est ce que la syrie qui subit depuis des mois une pression internationale, va s'amuser a faire sauter des bombes, ca prouverai l'idee des USA.

La question qu'il faut poser c'est a qui profite le crime,

pour ce qui est des libanais, ils font ca pour eviter qu'une nouvelle guerre civile ne reprenne, mais surtout des manipulation dans l'opposition, de plus un druze comme joumblatt ne dira pas qu'israel est derriere puisque ce sont les meilleurs alliés des israeliens avec les chretiens. Des manipulation comme dans les revolution des roses, et orange, ou la maison blanche a envoye des groupes pour manipuler le troupeau
e
25 février 2005 20:49
Il faut être réaliste, la syrie fait la pluie et beau temps au liban.
s
25 février 2005 20:51
Touts les doigts sont pointer vers le seul qui a fermer sa gueule pour une fois , le chargnard !

C'est le seul qui a un intert certain dans l'histoire . beaucoup plus que les autres en tout cas et qui a les moyens aussi .
siryne
D
25 février 2005 20:55
elcapone a écrit:
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> Il faut être réaliste, la syrie fait la pluie et
> beau temps au liban.


Salam,


elle fait la pluie et le beau temps et va faire sauter une haute personnalite, ca t'arrive de raisonner un peu?

les syrien avait en mains le president, l'appui du parlement et vont se planter comme des cons en tuant une figure du liban.

Pour moi y a que ceux qui veuelent semer le trouble qui ont fait ça, a savoir israel, et c'est bien pour ca qu'il met le conflit palestinien en stand by
 
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