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Les droits de la femme musulmane
t
30 janvier 2005 16:25
Les droits de la femme musulmane


Ce post est consacré comme son titre l’indique aux droits de la femme musulmane. Il s’agit d’exposer clairement les droits que l’Islam a donné à la femme alors qu’elles n’en avaient pas a la période pré-islamique (jahiliya). Il s’agit aussi de mettre un terme aux préjugés ancrés dans nos coutumes et de rendre à la femme musulmane son du. Enfin c’est pour que l’on comprenne bien que l’islam donne un rôle à la femme aussi important qu’à l’homme et qu’il y a égalité dans la pratique de la religion et par conséquent face au jugement.
Il est important de se tenir informé du contexte, cad de la situation de la femme avant l’avènement de l’islam. Dans la plupart des cultures (toutes en fait sauf peut être chez les Egyptiens), la femme n’avait aucun statut, pire encore elle était traité comme de la marchandise. On peut cité l’exemple de la femme indienne condamné a être brûlée vive près de son mari défunt, de la femme chinoise appelé « fou » (esclave), la femme juive qui était soumis a son époux appelé Baa’al (maître), la femme chrétienne vue comme impure et tentatrice. le but n’est pas de comparer ces différentes civilisations a l’islam ce serait trop long mais d’exposé au travers de hadith, du Saint Coran et de plusieurs exégèses les DROITS de la femme MUSULMANES.

Ce post s’inspirera largement du livre Fatima Naseef - Droits et devoirs de la femme musulmane

Ce post se fera pendant une période donnée puisque que je saisi a partir du livre (ca prend du temps). Donc patience… et puis intervenez aussi c’est toujours enrichissant de pouvoir débattre dans la CONVIVIALITE et le RESPECT

Bonne lecture :

Les droits civiles et sociaux.. a venir..inch’Allah

ps: xara c'est parti a ghti..je compte sur toi smiling smiley



x
30 janvier 2005 16:32
Chère Tachlhite,

Merci pour cette belle introduction. En plus de ce quie tu as écris:
"Il s’agit d’exposer clairement les droits que l’Islam a donné à la femme alors qu’elles n’en avaient pas a la période pré-islamique (jahiliya)", j'ajouterais (j'ai beaucoup cherché dans le domaine) qu'aucune religion deouis que Dieu a fait la terre ne donne à la femme les droits que l'Islam, lui donne...
En terre chrétienne, ce n'était pas la joie avant qu'on ne laisse tomber la religion...
Sont-elles plus heureuses les femmes occidentales, j'en doute...
t
30 janvier 2005 16:39
salam

ui Xara smiling smiley.. le livre developpe plus les conditions des femmes dans ces deux religions mais c'est bcp trop long kom je l'ai dit... mais de tte manière le livre revient dessus en exposant bien les spécifictés apportées par l'islam par rapport a la période Jahiliyah. en prenant des exemples concret.. Macha Allah que ce soit les femmes du prophètes (qu'Allah les agrées) ou les femmes d'Ansar elles avaient beaucoup de mérite quant a leur participation ds l'expansion de l'islam. y'a plein d'anecdotes a ce sujet. j'ai vraiement bcp aprécié le livre smiling smiley

salam
B
30 janvier 2005 16:41
Salam aalikoum


Excellente idée

il serait meme interressant d'y mentionner le contexte historique dans lekel ces droits ont été instaurésmiling smiley
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
x
30 janvier 2005 16:55
J'ai hâte de lire la suite...
je vais chercher de mon côté pour appuyer mes propos...
On attaque dernièrement l'Islam sur Yabiladi par la femme...
t
30 janvier 2005 16:55
Bass a écrit:
-------------------------------------------------------
> Salam aalikoum
>
>
> Excellente idée
>
> il serait meme interressant d'y mentionner le
> contexte historique dans lekel ces droits ont été
> instauré
>
>
> plus rien ne m'etonne
salam

oui je vous demanderais de participer... hein ... comme ca se sera complete inch'Allah

salam
a
30 janvier 2005 17:13
salam all,
oui je crois que c une parfaite idée....car la majorité des gens ne connaissent meme pas ces droits...qui se sont mélangé et dissipés dans les traditions et les coutumes des tribus et pays arabes actuellement.

On va voir plusieurs partiques contre les droits de la femme qui n'ont rien a voir avec l'Islam dans plusieurs pays...que les occidentaux d'ailleurs mettent sous la loupe pour traiter la femme musulmane d'opprimée, de soumise et sans opinion.

ce qui est archi faux, les société arabes et musulmanes ont devié de leur axe en ce qui concerne la femme par ignorance aux textes et au vrai sens de certains versets sur lesquels ils se basent...la société occidentale a joué son role puisque chez eux la femme était sans droits....aux USA par exemple ce n'est que vers les années cinquante que la femme a eu le droit au travail....et jusqu'à date les femmes en amerique du nord souffrent d'inequité salariale...et j'imagine que c partout dans le monde....

c'est pour cela et pour d'autres raison que l'Islam (tel qu'il a été revelé) donne à la femme tout ses droits et plus de droits que n'importe qu'elle société...plus que les occidentaux eux memes croient donner à la femme...sans parler du bonheur...est ce qu'elles sont plus heureuses ou pas...ca c une autre question smiling smiley

j'ai dernierement assisté à une conference " Reviving the Islamic spirit " (les DVDs sont dispo. dans le site de la conference www.revivingtheislamicspirit.com ) et parmi les intervenants, le grand Tariq suwaidan qui a justement abordé le theme de la femme en Islam et a montré textes à l'appui comment la femme en islam est tres respecté et a ses plein droit et si c le contraire que l'on voit dans un tel ou tel pays musulman eh ben sont les us et les coutumes qui sont responsables et non l'Islam.
t
30 janvier 2005 17:53
salam

Barak'Allah o fik pr le lien... C ou exactement les DVD svp?

salam
a
30 janvier 2005 18:02
salm toutes et tous,

le lien exact est : [www.revivingtheislamicspirit.com]

le DVD de la 3eme edition de la conference n'est pas encore disponible sur le site (1er lien non actif)

par contre le CD est dipo (RIS3 CD)

il y a les DVDs des autre edition RIS2 et RIS1

j'ai assisté à la 3eme edition et c donc celle-là ou tariq suwaidan a parlé precisement de la femme et d autre sujets tres tres interessants...je le conseille vivement.

NB: toutes les conferences sont en anglais sauf les interventions de Arm Khalid en arabe.
a
30 janvier 2005 18:05
re Salam,
Dans le cas ou vous decidez d'acheter le CD...en fait pour chaque intervention y a un CD (contrairement au DVD qui peut regrouper plusieurs) le CD de tariq suwaidan parlant de la femme s'intitule :

The Messenger and His Companions: Gender Bias or Gender Balance?
By: Dr. Tareq Suwaidan

salam alaikoum
x
1 février 2005 03:53
Salam,
Ce qui va suivre est très long, mais très intéressant. Bonne lecture:

L'Histoire mentionne peu d'initiatives savantes, ne serait-ce avant les temps modernes, de la part de femmes qui auraient joué un rôle actif et important en coopération avec des hommes. Les sciences du hadith constituent cependant à cet égard une excellente exception. L'islam, religion qui, à la différence du christianisme, refuse d'attribuer un genre à Dieu1, et n'a jamais nommé une élite mâle sacerdotale comme intermédiaire entre la créature et le Créateur, démarre la vie avec l'assurance que, malgré le fait que la femme et l'homme soient dotés par la nature de rôles complémentaires plutôt qu'identiques, aucune spiritualité supérieure n'est inhérente à la masculinité2. Ainsi, la communauté musulmane confiait volontiers des affaires de même valeur selon la perspective divine (aux hommes comme aux femmes). C'est uniquement cette considération qui explique pourquoi, l'islam produisit un grand nombre d'éminentes femmes savantes, sur le témoignage et le jugement éclairé desquelles une bonne partie de son édifice repose, ce qui la particularise des religions courantes en occident.



Depuis les premiers temps de l'islam, les femmes ont pris une part importante, dans la préservation et la culture du hadith, et cette charge perdura à travers les siècles. A chaque période de l'histoire islamique, vécurent nombre d'honorables femmes expertes en tradition prophétique (hadith), considérées avec révérence et respect par leurs frères. De nombreuses notices leur sont consacrées dans les dictionnaires biographiques.


Durant la vie du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes ont été non seulement l'exemple de l'évolution de nombreuses traditions (ancestrales), mais ont également été très actives dans la transmission (de l'enseignement prophétique) pour leurs sœurs et leurs frères de religion3. Après la mort du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes musulmanes l'ayant côtoyé (Sahâbiyât), en particulier ses épouses, furent considérées comme des gardiens vitales de la connaissance, et furent sollicitées pour l'enseignement par les autres compagnons, avec qui elles partageaient volontiers le riche bagage qu'elles avaient amassé aux côtés du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam).


Les noms de Hafsa, Umm Habiba, Maymuna, Umm Salama, et A'isha (radhia Allâhou anhounna) sont familiers à tout étudiant des sciences du hadith comme étant parmi les premiers et les plus distingués des transmetteurs4. A'isha (radhia Allâhou anhâ), en particulier, est l'une des figures les plus importantes de toute l'histoire de la littérature des ahâdîth -non seulement en tant que l'une des premières à rapporter le plus grand nombre de ahâdîth, mais également comme l'une des interprètes les plus attentives.


A la période des Successeurs (tâbéïnes), les femmes occupèrent d'importants postes comme traditionalistes. Hafsa r.a., la fille d'Ibn Sirin5, Umm al-Darda r.a. (décédée en 81 H/700) et 'Amra bint 'Abd al-Rahman furent quelques unes des femmes clés traditionalistes de cette période. Iyas ibn Mu'awiya r.a., un important traditionaliste de son temps et un juge aux compétences et au mérite incontestés, estimait Umm al-Darda r.a. supérieure à tous les autres traditionalistes de cette période, y compris les célèbres maîtres des ahâdîth tels al-Hasan al-Basri r.a. et Ibn Sirin r.a.6. 'Amra r.a. était considérée comme étant une grande autorité en matière de traditions rapportées par A'isha (radhia Allâhou anhâ). D'ailleurs, le calife Umar ibn Abd al-Aziz r.a. donna l'ordre à l'un de ses étudiants, Abu Bakr ibn Hazm r.a., le célèbre juge de Médine, de mettre par écrit toutes les traditions connues sous son autorité7.


Après elles, 'Abida al-Madaniyya r.a., 'Abda bint Bishr r.a., Umm Umar al-Thaqafiyya r.a., Zaynab r.a. (la petite fille de Ali ibn Abd Allah ibn Abbas), Nafisa bint al-Hasan ibn Ziyad r.a., Khadija Umm Muhammad r.a., 'Abda bint Abd al-Rahman r.a., ainsi que de nombreuses autres excellèrent dans des cours publics sur les ahâdîth. Ces pieuses femmes venaient de différents horizons, montrant par là que ni le rang social, ni le sexe n'étaient des obstacles à l'acquisition de la science islamique. Par exemple, Abida r.a. était une esclave de Muhammad ibn Yazid r.a.. Elle apprit un grand nombre de ahâdîth auprès de professeurs à Médine, puis fut donnée par son maître à Habib Dahhun r.a., le fameux traditionaliste d'Espagne, quand il visita la cité sainte lors de son pèlerinage. Il fut si impressionné par son apprentissage qu'il l'affranchit, l'épousa et l'emmena en Andalousie. Il est dit qu'elle rapportait dix mille ahâdîth sous l'autorité de ses professeurs médinois8.


Zaynab bint Sulayman r.a. (décédée en 142 H/759), au contraire, était née princesse. Son père était le cousin de al-Saffah, le fondateur de la dynastie des Abbassides et a été le gouverneur de Basra, de Oman et du Bahreïn sous le califat d'al-Mansur9. Zaynab r.a., qui reçut une éducation raffinée, acquit une maîtrise du hadith, se distinguant ainsi comme l'une des femmes traditionalistes les plus réputées de son temps, et compta nombre d'hommes d'importance parmi ses élèves10.


Cette association de femmes et d'hommes dans la culture de la tradition prophétique continua quand les fameuses anthologies de hadith furent compilées. Un examen de ces textes révèle que tous les premiers compilateurs importants des traditions reçurent nombre de ces textes de femmes shuyukh (enseignantes expertes) : chaque collection majeure donne les noms de femmes comme autorités immédiates de l'auteur. Quand ces travaux avaient été compilés, les femmes traditionalistes elles-mêmes en avaient une parfaite connaissance et elles donnaient des cours à de grandes classes d'élèves, à qui elles présentaient leurs propres ijazas (autorité de transmission).


Au quatrième siècle, les cours de Fatima bint Abd al-Rahman r.a. (décédé en 312/924) -connue comme al-Sufiyya pour sa formidable piété- , de Fatima r.a. (petite-fille de Abou Dâoûd, auteur des Sounan bien connus), de Amat al-Wahid r.a. (décédée en 377/987) -la fille du juriste distingué al-Muhamili r.a.-, de Umm al-Fath Amat as-Salam r.a. (décédée en 390/999) -la fille du juge Abu Bakr Ahmad (décédé en 350/961)- et Jumua bint Ahmad r.a. attiraient une assistance révérencieuse11.


Des femmes continuèrent à se démarquer en tant que savantes du hadith au cinquième et sixième siècle de l'Hégire. Fatima bint al-Hasan ibn Ali ibn al-Daqqaq al-Qushayri r.a. était louée non seulement pour sa piété et sa maîtrise de la calligraphie, mais encore pour sa connaissance des ahâdîth et la qualité des isnads (chaîne de transmission des ahâdîth) qu'elle connaissait12. Encore plus distinguée fut Karima al-Marwaziyya r.a. (décédée en 463/1070), qui était considérée comme l'autorité de référence du Sahih de al-Boukhâri en son temps. Abu Dharr r.a. de Herat, l'un des chefs de file des érudits de cette époque, estimait tellement son érudition qu'il recommanda à ses étudiants d'étudier le Sahih auprès d'elle seule. Elle figure ainsi au centre de la transmission de cet ouvrage essentiel de l'islam (le Sahih)13. En réalité, écrit Goldziher, "son nom apparaît avec une extraordinaire fréquence dans les ijazas pour la narration de ce livre."14 Al-Khatib al-Baghdadi r.a.15 et al-Humaydi r.a. (428/1036-488/1095) comptaient parmi ses élèves16.


Mis à part Karima r.a., quelqes autres femmes traditionalistes "occupent une place éminente dans l'histoire de la transmission du texte du Sahih"17. Parmi elles, on doit mentionner en particulier Fatima bint Muhammad r.a. (décédée en 539/1144), Shuhda "l'Ecrivain" r.a. (décédée en 574/1178), et Sitt al-Wuzara bint Umar r.a. (décédée en 716/1316)18. Fatima relatait le livre sous l'autorité du grand traditionaliste Said al-Ayyar r.a. ; elle reçut de la part de spécialistes du hadith le prestigieux titre de Musnida Isfahan (l'éminente autorité de hadith d'Ispahan). Shuhda était une fameuse calligraphe et une traditionaliste de grande réputation ; les biographes la décrivent comme "la calligraphe, la grande autorité en hadith, et la fierté des femmes". Son arrière-grand-père avait été marchand d'aiguilles, et cela lui valut le sobriquet d' "al-Ibri ". Mais son père, Abu Nasr r.a. (décédé en 506/1112) fut pris de passion pour le hadith, et s'arrangea pour l'étudier avec plusieurs maîtres en la matière19. Se soumettant à la sunna, il donna à sa fille une solide éducation, s'assurant qu'elle étudiait sous de nombreux traditionalistes reconnus.


Elle épousa Ali ibn Muhammad r.a., une figure importante ayant des intérêt littéraires, qui plus tard devint un bon compagnon du calife al-Muqtadi et fonda une école et une maison soufies, auxquelles il contribuait généreusement. Sa femme fut pourtant plus connue, de par ses connaissances des ahâdîth et la qualité de ses isnads20. Ses cours sur Sahih al-Boukhâri et d'autres collections de ahâdîth attiraient de larges foules d'étudiants ; certains se sont même faussement affirmés comme étant de ses élèves21.


Sitt al-Wuzara r.a. était également reconnue comme une autorité sur Boukhâri. En plus de sa maîtrise acclamée du droit islamique, elle était considérée comme la "musnida de son époque", donnait des cours sur le Sahih et d'autres travaux à Damas et en Égypte22. Umm al-Khayr Amat al-Khaliq r.a. (811/1408-911/1505), considérée comme le dernier grand savant en matière de hadith du Hijaz23, assurait également des cours sur le Sahih. A'isha bint Abd al-Hadi r.a. était une autre spécialiste de Boukhâri24.


Outre ces femmes qui semblaient s'être spécialisées dans le grand Sahih de l'Imam al-Boukhâri, d'autres axèrent leur expertise sur d'autres textes.


Umm al-Khayr bint Ali r.a. (décédée en 532/1137) et Fatima al-Shahrazuriyya r.a. donnaient des cours sur le Sahih de Muslim25. Fatima al-Jawzdaniyya r.a. (d. 524/1129) transmettait à ses étudiants les trois Mu'jams de al-Tabarani26. Zaynab de Harran r.a. (décédée en 68/1289) enseignait aux étudiants, que ses cours attiraient en foule, le Musnad d'Ahmad ibn Hanbal r.a., la plus grande compilation de ahâdîth27. Juwayriya bint Umar r.a. (décédée en 783/1381) et Zaynab bint Ahmad ibn Umar r.a. (décédée en 722/1322), qui avaient beaucoup voyagé pour développer leur science des ahâdîth, donnèrent des conférences en Egypte ainsi qu'à Médine, et narrèrent à leurs étudiants les recueil de al-Darimi r.a. et de Abd ibn Humayd r.a.. On dit même que les étudiants venaient de très loin pour assister à leurs débats28. Zaynab bint Ahmad r.a. (décédée en 740/1339), habituellement connue sous le nom de Bint al-Kamal, acquit quantité de diplômes. Elle enseignait le Musnad de Abu Hanifa r.a., le Shamail de al-Tirmidhi r.a., et le Sharh Ma'ani al-Athar de al-Tahawi r.a., qu'elle lut avec une autre traditionaliste, Ajiba bin Abu Bakr r.a. (décédée en 740/1339)29. "Sur son autorité est basé, dit Goldziher, l'authenticité du manuscrit GOTHA … dans le même isnad, nombre de femmes érudites s'étant intéressées à ce sujet sont citées."30 En sa compagnie notamment, le grand voyageur Ibn Battuta r.a. étudia les traditions durant son séjour à Damas31. Ibn Asakir r.a., le célèbre historien de Damas, qui dit avoir étudié auprès de 1200 hommes et 80 femmes, obtint l'ijaza de Zaynab bint Abd al-Rahman r.a. pour le Muwatta de l'Imam Malik32. Jalal al-Din al-Suyuti r.a. étudia la Risala de l'Imam Shafii r.a. auprès de Hajar bint Muhammad r.a.33. Afif al-Din Junayd r.a., traditionaliste du neuvième siècle après l'hégire, lut le Sunan de al-Darimi r.a. avec Fatima bin Ahmad ibn Qasim r.a. 34.


Zaynab bint al-Sha'ri r.a. (524/615-1129/1218) faisait également partie des traditionalistes de renommée. Elle étudia le hadith auprès d'autres illutres traditionalistes avant d'enseigner à nombre d'étudiants -dont certains furent réputés comme Ibn Khallikan r.a., l'auteur du célèbre dictionnaire biographique Wafayat al-Ayan35. Karima la Syrienne r.a. (décédée en 641/1218) était décrite comme la plus grande autorité en matière de hadith en Syrie de son temps. Elle exposa de nombreux travaux sur les ahâdîth sous l'autorité de nombreux professeurs36.


Dans son étude al-Durar al-Karima37, Ibn Hajar r.a. donne de courtes indications bibliographiques au sujet d'environ 170 femmes de renom du huitième siècle, dont la plupart sont traditionalistes, et sous la direction desquelles l'auteur lui-même étudia38. Certaines de ces femmes étaient reconnues comme étant les meilleures traditionalistes de leur époque. Juwayriya bint Ahmad r.a., par exemple, à laquelle nous nous sommes déjà référé, étudia une série de travaux sur la tradition auprès de savants hommes et femmes enseignant dans les grandes écoles de l'époque. Ensuite, elle continua à donner des cours célèbres sur les disciplines islamiques. "Certains de mes propres professeurs ainsi que nombre de mes contemporains assistaient à ses cours, raconte Ibn Hajar."39 A'isha bin Abd al-Hadi r.a. (723-816), également mentionnée plus haut, qui fut longtemps le professeur de Ibn Hajar r.a., était considérée comme la plus raffinée traditionaliste de son temps. Des étudiants venaient parfois de très loin afin de s'asseoir à ses pieds et étudier les vérités de la religion40. Sitt al-Arab r.a. (décédée en 760/1358) avait enseigné au traditionaliste bien connu al-Iraqi (décédé en 742/1341) et de nombreux autres qui avaient complété une large part de leurs connaissances auprès d'elle41. Daqiqa bint Murshid r.a. (décédée en 746/1345), une autre traditionaliste louée, reçut son instruction de plusieurs autres femmes.


L'information se rapportant aux femmes traditionalistes du neuvième siècle est compilée dans un texte de Muhammad ibn Abd al-Rahman al-Sakhawi (830-897/1427-1489), al-Daw al-Lami', qui est un dictionnaire biographique des éminentes personnalités du neuvième siècle42. Le Mu'jam al-Shuyukh de Abd Al-Aziz ibn Umar ibn Fahd (812-871/1409-1466), compilé en 861 après l'Hégire était consacré aux notices biographiques de plus de 1100 des enseignants de l'auteur, y compris 130 femmes savantes auprès desquelles il avait étudié43. Certaines d'entre elles furent reconnues pour la précision et l'érudition de leurs travaux et formèrent les grands savants des générations suivantes. Umm Hani Maryam r.a. (778-871/1376-1466) par exemple apprit le Coran par cœur dès son plus jeune âge, puis toutes les sciences islamiques alors enseignées, à savoir la théologie, le droit, l'histoire et la grammaire ; ensuite, elle voyagea afin de compléter ses connaissances en matière de ahâdîth auprès des meilleurs traditionalistes de son époque au Caire et à La Mecque. Elle était également louée pour son don de calligraphe, sa maîtrise de la langue arabe et son sens naturel de la poésie ainsi que pour son strict respect des devoirs religieux (elle accomplit le hajj pas moins de treize fois). Son fils, qui devint un savant notoire du dixième siècle, lui vouait une grande vénération et l'accompagnait constamment dans les derniers jours de sa vie. Elle poursuivit un programme intensif à la grande école du Caire, donnant des ijazas à de nombreux savants. Ibn Fahd lui-même étudia plusieurs travaux techniques sur les ahâdîth auprès d'elle44.


Bai Khatun r.a., sa contemporaine syrienne (décédée en 864/1459), ayant étudié les traditions avec Abu Bakr al-Mizzi r.a. ainsi que d'autres traditionalistes, et ayant obtenu les ijazas d'un grand nombre de maîtres de ahâdîth, hommes et femmes, donnait des cours sur le sujet en Syrie et au Caire. On raconte qu'elle trouvait un grand plaisir dans l'enseignement45. A'isha bint Ibrahim r.a. (760/1358-842/1438), connue dans les cercles académiques comme Ibnat al-Sharaihi, étudia également les traditions, entre autres, à Damas et au Caire, et donnait des cours auxquels d'éminents savants assistaient volontiers46. Umm al-Khayr Saida r.a. de la Mecque (décédée en 850/1446) bénéficia de l'enseignement des ahâdîth de nombreux traditionalistes dans différentes villes, gagnant une réputation toute aussi enviable de savante47.


D'après ce qui peut être relevé après maints recherches dans les références, il ressort que l'implication des femmes dans l'étude des ahâdîth et des disciplines islamiques en général semble avoir décliné considérablement à partir du dixième siècle de l'Hégire. Des livres tels que al-Nur al-Safir de al-Aydarus r.a., le Khulasat al-Akhbar de al-Muhibbi r.A. et le al-Suluh al-Wabila de Muhammad ibn Abd Allah r.a. (qui sont les dictionnaires biographiques des éminentes personnalités respectivement des dixième, onzième et douzième siècles) ne font mention que d'une petite dizaine de traditionalistes femmes. Il serait pourtant faux de déduire de là que l'intérêt des femmes pour le hadith s'amenuisa à partir du dixième siècle. Quelques traditionalistes qui s'étaient faits un nom pendant le neuvième siècle continuèrent pendant le dixième siècle à servir la sunna. Asma bint Kamal al-Din r.a. (décédée en 904/1498) jouissait d'une grande influence auprès des sultans et de leurs représentants, à qui elle faisait souvent des recommandations... qui étaient toujours appliquées, dit-on. Elle donna des cours sur les ahâdîth et forma des femmes aux diverses sciences islamiques48. A'isha bint Muhammad r.a. (décédée en 906/1500), épouse du célèbre juge Muslih al-Din, enseigna les traditions à nombre d'étudiants et fut nommée professeur à l'école Salihiyya de Damas49. Fatima bint Yusuf d'Alep r.a. (870/1465-925/1519) était considérée comme l'un des excellents savants de son temps50. Umm al-Khayr r.a. donna une ijaza à un pèlerin de la Mecque en l'an 938/153151.


La dernière femme traditionaliste de premier rang qui nous est connue fut Fatima al-Fudayliya r.a., aussi connue que al-Shaykha al-Fudayliya. Elle est née avant la fin du douzième siècle musulman ; très tôt, elle excella dans l'art de la calligraphie et les diverses sciences islamiques. Elle eut un intérêt spécial pour le hadith, lut beaucoup sur le sujet, reçut les diplômes de bon nombre de savants, et acquit la juste et méritée réputation d'être une importante traditionaliste. Vers la fin de sa vie, elle s'installa à la Mecque, où elle fonda une riche libraire publique. Dans la ville sainte, d'éminents traditionalistes assistèrent à ses cours et reçurent leurs certificats par elle-même. Il peut être mentionné, parmi eux, en particulier Shaykh Umar al-Hanafi r.a. et Shaykh Muhammad Sali r.a.. Elle mourut en 1247/183152.


A travers l'histoire, l'érudition des femmes savantes en islam ne se limitait pas à un simple intérêt pour les traditions ou à des cours particuliers dispensés à quelques individus. Elles passèrent en effet sur les bancs des étudiants avant de devenir enseignantes dans les institutions d'éducation publique, aux côtés de leurs frères en foi. Les colophons de nombreux manuscrits les représentent à la fois en tant qu'étudiantes assistant à des cours magistraux qu'en tant que professeurs titulaires. Par exemple, l'acte des volumes 238-40 de al-Mashikhat ma al-Tarikh de Ibn al-Boukhâri r.a. montre plusieurs femmes suivant un cours de onze volets auquel assistait plus de cinq cent étudiants à la mosquée de Umar à Damas en l'an 687/1288. Un autre acte du volume 40 du même manuscrit montre des étudiantes, dont les noms sont spécifiés, à un cours de six séances sur le livre, dispensé par Ibn Al-Sayrafi r.a. à une classe de plus de deux cents étudiants à Alep en l'an 736/1336. Dans le volume 250, nous découvrons qu'une célèbre traditionaliste, Umm Abd Allah, donnait un cours de cinq séances sur le livre à une classe mixte de plus de cinquante étudiants, à Damas en l'an 837/143353 .


Plusieurs notes sur le manuscrit du Kitab al-Kifaya de al-Khatib al-Baghdadi ainsi qu'une série de traités sur les ahâdîth montrent Ni'ma bin Ali, Umma Ahmad Zaynab bint al-Makki et d'autres traditionalistes femmes dispensant des cours sur ces deux livres, soit seules, soit conjointement avec des traditionalistes hommes dans les principales écoles telles que Aziziyya Madrasa et la Diyaiyya Madrasa. Ahmad, le fils du célèbre général Salah al-Din suivit quelques uns de ces cours54.

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1 février 2005 03:54
ET voici le lien:
[www.musulmane.com]
Il y a beaucoup de notes explicatives!!!!
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1 février 2005 03:57

Un autre article

Question : Comment expliquer qu'à l'époque de la Révélation, les musulmans possédaient des esclaves ? Qui de plus est, ces esclaves étaient souvent des femmes et les musulmans avaient des relations intimes avec elles...



Réponse: Il faut savoir que les esclaves existaient dans le monde bien avant la venue de l'Islam. L'esclavage était, à ce titre, une pratique habituelle en Arabie également. Il est important de noter qu'avant l'Islam, les esclaves n'avaient aucun statut spécifique et ils n'avaient droit à aucune dignité. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), lorsqu'il a présenté l'Islam, a été le premier à apporter une véritable révolution à ce sujet: La nouvelle législation mettait ainsi en place le système de rachat des captifs et encourageait l'affranchissement des esclaves.
De même, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) insistait beaucoup sur le fait que les croyants devaient traiter les esclaves avec respect, au même titre que leurs frères. Il s'était une fois mis extrêmement en colère lorsqu'il vit un de ses Compagnons (radhia allâhou anhou) frapper son esclave. Le Compagnon (radhia allâhou anhou) , comprenant son erreur, le libéra immédiatement. Sur quoi le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui annonça que s'il n'avait pas affranchit cet esclave, il aurait été durement châtié par Allah pour son geste. L'une des dernières recommandations que fit le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) sur son lit de mort, avant de quitter ce monde, portait justement sur le bon traitement envers les esclaves. Il (sallallâhou alayhi wa sallam) avait lui-même donné l'exemple à ce sujet durant sa vie en libérant son esclave, Zeid Bin Hâritha (radhia allâhou anhou) et en le prenant ensuite comme fils adoptif. Par ailleurs, il (sallallâhou alayhi wa sallam) demandait aussi aux croyants d'éduquer leurs esclaves. C'est ainsi que la civilisation musulmane présente une particularité remarquable: quand on étudie l'histoire de l'Islam, on trouve en effet un grand nombre de savants (comme Nâfi', l'un des narrateurs de Hadiths les plus connus et considéré comme l'un des plus fiables) et même des gouverneurs musulmans qui étaient des esclaves affranchis. Ce qui montre le degré d'érudition qu'ils avaient atteint. Bref, tout ceci prouve bien que l'Islam a apporté un changement positif et radical au statut des esclaves.

Pour ce qui est maintenant des femmes esclaves, il est en effet exact que les Sahâbas (radhia allâhou anhoum) en possédaient. Il est aussi exact qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une esclave qui est en sa propriété. Mais encore une fois, il ne s'agit pas là d'un innovation apportée par l'Islam. Cette pratique existait depuis bien longtemps dans le monde. (La Bible ne dit-elle pas que le Prophète Souleïman (alayhis salâm) avait plusieurs centaines de femmes esclaves ?… Je ne dis pas que cette affirmation est exacte, mais je tiens juste à montrer que la pratique sexuelle avec les esclaves n'était pas nouvelle...)

Encore une fois, par contre, l'Islam s'est distingué avec les changements positifs qu'il a apporté dans ce domaine:

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait ainsi en ce sens: "que celui qui possédait une esclave, l'a éduquée et lui a donnée une bonne éducation, puis l'a affranchie et l'a épousée, aura une double récompense."

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)


Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

n
1 février 2005 08:36

salam alikoum,

"Pour ce qui est maintenant des femmes esclaves, il est en effet exact que les Sahâbas (radhia allâhou anhoum) en possédaient. Il est aussi exact qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une esclave qui est en sa propriété. Mais encore une fois, il ne s'agit pas là d'un innovation apportée par l'Islam. Cette pratique existait depuis bien longtemps dans le monde".


Peux-tu expliquer cette phrase "Il est aussi exact qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une esclave qui est en sa propriété."?

Mais ces femmes étaient-elles leurs épouses?


barakalaofik.

Nourr.

salam alikoum.


l
1 février 2005 08:44
allons voir en Tunisie loollll
h
1 février 2005 09:00
salam,
nourr, ces femmes étaient des concubines et les hommes n'étaient pas obligés de se marier avec elles.
n
1 février 2005 09:45

Salam alikoum,


Xara a écrit: "Pour ce qui est maintenant des femmes esclaves, il est en effet exact que les Sahâbas (radhia allâhou anhoum) en possédaient. Il est aussi exact qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une esclave qui est en sa propriété. Mais encore une fois, il ne s'agit pas là d'un innovation apportée par l'Islam. Cette pratique existait depuis bien longtemps dans le monde".

Il y a un malentendu; je demandais si ce que j'avais compris était correct, ce que je doute...
S'il est donc permis en Islam d'avoir des esclaves et des relations intimes avec elles?

cordialement.


salam alikoum.

nourr.


cordialement
h
1 février 2005 10:41
salam nourr,
tu as bien compris le post de xara. Les hommes pouvaient coucher avec leurs esclaves qui devenaient leurs concubines. Ces femmes s'elles ont eu un enfant avec leur maître changeaient de statut et devenaient " oumm al walad " (la mère de l'enfant) c'est-à-dire qu'on pouvait plus la vendre par exemple et une fois son maître mort, elle devenait libre
e
1 février 2005 11:05
Salamualaikum

Non! Il n'est pas permis en Islam d'avoir des esclaves. L'Islam est venu pour supprimer ces pratiques. Il n'est pas permis non plus d'avoir de relations intimes avec une femme hors mariage. C'est claire et si simple.
Maintenant, il faut savoir que, lorsque le "wahiy" descendait, certaines pratiques blâmables étaient interdites progressivement afin de ne pas provoquer de réactions inverses. Il fallait laisser aux gens le temps de comprendre. Ce fut le cas pour l'alcool par exemple. Les gens ne pouvaient pas devenir musulmans et assimilaer tous les principes de l'Islam, en même temps, et les pratiquer tous d'un coup, sans avoir le temps de comprendre.
Même pour avoir la qualité de musulman et compter parmi la communauté, on pouvait juste à l'époque prononcer la formule "ach'hadou an la ilaha illa Allah, oua anna Mohammadun Rassoulou Alla". C'est alors qu'on était admis en tant que musulman, et son sang, sa fortune..etc étaient Haram pour les musulmans.
Des sahaba avaient bien des esclaves lorsqu'il devenaient musulmans, Mais ils les libéraient au fur et à mesure que les versets du Coran sur ce sujet descendaient, et au fur et à mesure que l'inspiration en faisait état et que le Prophète (sws) exhortait le communauté à libérer les esclaves.
D'ailleurs, parmi les Sahaba qui étaient aux côtés du Prphètes (sws), il y avait d'anciens esclaves libérés (Bilal, Zaïd.. etc (rAa))
Du temps de l'esclavage que l'Islam a résolument combattu, on pouvait en effet avoir des relations intimes avec "son" esclave... et même avec la femme d'autre dans la société d'"Al-Jahiliya", mais il y a eu une rupture définitivé avec ces pratiques dès que l'Islam est répandu. Il n'y a pas lieu donc de transposer celà en le projetant dans le temps et parler au présent!!!
L'ISLAM INTERDIT FORMELLEMENT L'ESCLAVAGE. Et celà, tous le monde doit le savoir. Les textes sont claires ainsi que la Sounnah.

Wassalamu alaikum wa rahmatullah
h
1 février 2005 11:24
Salam Embryon,
on ne parle pas des mêmes sociétés musulmanes alors! l'esclavage a été aboli dans nos sociétés qu'au 20 eme siècle! en Mauritanie qu'en 1981!! nous les maghrébins avons fait de la traîte pendant 10 siècles. Les caravanes d'esclaves venaient d'Afrique, passaient pas l'afrique du nord pour aller en orient.
Dans la charia, il y a toute une littérature concernant le statut des esclaves.
Il faudrait aussi que tu m'expliques la signification de ' ma malakate aymanoukoume ' dans la sourate qui autorise le mariage avec 2, 3 ou 4 femmes.
Je t'accorde une chose, l'islam a encouragé la liberation des esclaves mais les musulmans hélas ne l'ont pas fait souvent.
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