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halal ou haram???
P
7 octobre 2004 23:38
salam à tous
je suis nouvelle sur le site, et je me pose beaucoup de questions concernant le mariage. en effet, cet été j'ai fait l'acte de mariage avec mon époux, mais la "fatiha" n'a pas encore était récité: on attend l'été prochain, pour la faire en même temps que le "hanna".bref, je me demande si le fait d'avoir des rapports avec mon mari est haram, tout en sachant que nous avons notre acte de mariage (établit devant la 'adoul) et que la dote a était versée.
je vous remercie de vos réponses et j'espère qu'elles seront basées sur des lois religieuses (hadith, coran, sunna...)
wa sallamou 'alaykoum



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/10/04 23:40 par khira.
t
8 octobre 2004 00:02
Salam 3alayki,

Tu trouveras toutes les reponses ici:

[63.175.194.25]

Super site plus complet en anglais que en français

Ma3a Salama
P
8 octobre 2004 01:08
barakaALLAH fiki pour ta réponse.
j'ai consulté le site (très interessant en français (l'anglais et moi ça fait deux!!!)), mais je n'ai rien trouvé qui traite de ma question, (je ne sais pas si on peut avoir des rapports intimes alors que la fatiha n'a pas était récité).
au fait, quand je parle de rapports, c'est aussi une caresse, un baiser, etc. ce n'est pas forcement le coït.
wa salamou 'alaykoum



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/10/04 01:09 par khira.
o
8 octobre 2004 12:20
assalamou alaykoum,


Question :


Je voudrais me marier devant Dieu. Comment se célèbre donc le mariage religieux en islam ?


Réponse :



Avant de lire ce qui suit, je vous demande humblement de lire ces deux autres articles :


Quels sont les critères pour choisir son conjoint ?

Comment faire quand on veut se marier ?


Ce que vous nommez un "mariage religieux" est connu chez les musulmanes et les musulmans sous le nom de "fâtiha", ou de "nikâh", d'après les différents noms qui lui sont donnés dans différentes communautés musulmanes du monde.



Vous avez décrit ce mariage religieux comme étant un "mariage devant Dieu". C'est vrai. Mais je dois rappeler qu'en islam, tout acte se fait devant Dieu, qu'il s'agisse d'un acte appelé en français "religieux" ou qu'il s'agisse d'un acte appelé "civil". En islam le mariage n'est pas un sacrement, c'est un contrat verbal (qui peut également être écrit). Il est sacré, c'est vrai, mais tout est sacré en islam du moment que cela est fait dans le cadre de ce que l'islam permet et avec le souvenir de la Présence de Dieu. La "bénédiction" est dès lors effective, et il n'est pas besoin d'un imam ou d'un cheikh pour obtenir la bénédiction, car celui-ci n'est ni un représentant de Dieu ni Son intermédiaire pour les autres croyants. L'intermédiaire entre Dieu et l'homme est le cœur de ce dernier, mais il faut, pour obtenir la bénédiction divine, également tenir compte du cadre que l'islam permet.



Nous allons voir ensemble, ci-après, la façon de procéder pour le "nikâh" / "fâtiha". Notez que c'est là la façon complète de faire. Cependant, si les points 2, 3 et 4 uniquement ont été pratiqués, le "nikâh" / "fâtiha" est valable (voir Fatâwâ mu'asira, tome 3 p. 291 et p. 301).




1) Formule religieuse en préambule



Le Prophète a enseigné de réciter, avant toute chose importante – mariage ou autre –, la formule suivante : "Louange à Dieu. Nous faisons ses louanges, nous lui demandons son aide et son pardon. Nous demandons à Dieu de nous protéger contre le mal de nous-mêmes et contre ce que nous avons fait de mal. Celui que Dieu guide, personne ne peut l'égarer. Et celui qu'Il égare, personne ne peut le guider. Je témoigne qu'il y a de divinité que Dieu, qui est seul et n'a point d'associé. Et je témoigne que Muhammad est son serviteur et son messager." Le Prophète a enseigné de réciter ensuite les trois versets coraniques suivants : "O les croyants, craignez Dieu comme il le mérite, et ne mourrez qu'en étant soumis" [Coran 3/102]. "O les humains, craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d'une seule personne de qui il a créé son conjoint. Il a, de ces deux (personnes), disséminé beaucoup d'hommes et de femmes. Et craignez Dieu au nom de qui vous vous demandez, ainsi que les parentés. Dieu observe ce que vous faites" [Coran 4/1]. "O les croyants, craignez Dieu et tenez des propos droits, Dieu réformera vos actions et pardonnera vos péchés. Et celui qui suit ce que Dieu et son Prophète (ont dit), celui-là a réussi d'un énorme succès" [Coran 70-71].

C'est ce préambule que le Prophète recommandait de réciter (rapporté par de nombreux ouvrages de Hadîths, voir Khutbat ul-hâja).




2) Accord de l'homme, de la femme et du représentant de celle-ci



Ensuite, l'homme et la femme qui vont se marier expriment (devant au moins deux témoins, nous allons y revenir), leur engagement à vivre comme mari et femme.
Un Hadîth dit en sus : "Pas de mariage sans responsable (walî)" (rapporté par Abû Dâoûd). Ce Hadîth dit-il qu'il est nécessaire que le responsable soit présent au moment du mariage et donne son accord, ou bien exprime-t-il que ce qui est nécessaire, c'est que la femme qui va se marier ait eu l'accord de ce responsable, celui-ci fût-il absent au moment du mariage ? Cette nécessité concerne-t-elle toute femme qui se marie ou bien seulement la jeune femme qui se marie pour la première fois et non la femme veuve ou divorcée ? Ou bien s'agit, dans ce Hadîth, d'une simple recommandation du moment que la femme se marie avec quelqu'un qui convient (kufu') ? Les avis sont partagés à ce sujet entre les savants : voir mon article Est-il interdit à la femme de se marier seule en islam ?




3) Le douaire (mahr)



Ces deux personnes se seront également, au préalable, mises d'accord sur un montant précis (douaire, "mahr"winking smiley, que le mari devra donner à sa femme. Dieu dit dans le Coran : "Donnez aux femmes leur douaire en tant que présent" (Coran 4/4).

Le mieux est que le montant du douaire soit également précisé lorsque les deux personnes expriment leur volonté de vivre ensemble dans ce contrat verbal (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 264). Et si ces deux personnes s'étaient mises d'accord au préalable à propos d'un montant mais ne rappellent pas ce montant du douaire au moment de conclure le contrat de mariage, cela est aussi valable et c'est ce montant que le mari devra donner à son épouse. Par contre, si ces deux personnes se marient sans s'être mises d'accord sur le montant du douaire (ni avant le contrat verbal ni lors de ce contrat), alors la femme aura droit, comme douaire, à la moyenne de ce que se voient offrir les femmes de sa famille lors de leur mariage (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 264). De même, si lors du contrat elles se sont mariées avec comme condition que l'homme ne donnera pas de douaire à sa femme, cette condition est nulle, le mariage reste valable et la femme recevra en douaire la moyenne de ce qu'ont reçu les femmes de sa famille.

Par le douaire, l'homme témoigne de son affection pour la femme avec qui il se marie (c'est un présent) ; il témoigne aussi de son engagement dans cette relation (qui n'est pas temporaire mais perpétuelle) ; enfin il montre, en donnant ce présent, qu'il va, conformément à ce que dit l'islam, continuer à dépenser de ses biens pour subvenir aux besoins de la femme qu'il épouse (cf. Fatâwâ mu'âsira, tome 2 pp. 343-345).

Il ne faut pas que le douaire soit trop élevé, ni qu'il soit insignifiant. Il y a eu comme exemples de douaires donnés par des Compagnons à leur épouse : une cotte de maille ('Alî), quinze grammes d'or ('Abd ur-Rahmân ibn 'Awf), cent soixante pièces d'argent (un Compagnon), un verger entier (Thâbit ibn Qays), etc. (Tahrîr ul-mar'a, tome 5 pp. 59-61). Le Prophète lui-même s'est marié en offrant des douaires allant de quatre cents pièces d'argent (rapporté par An-Nassaï) à cinq cents pièces d'argent (rapporté par Muslim). Quatre cents pièces d'argent représentaient, à l'époque, une somme permettant d'acheter quarante chèvres, ou quatre chameaux, ce qui représente une somme qui, sans être excessivement élevée, est quand même conséquente.

L'homme qui va se marier peut également, s'il dispose de revenus trop modestes, fixer un montant conséquent, mais qu'il donnera progressivement à celle qui va devenir son épouse : une partie au comptant, et le reste au fur et à mesure. Le tout, cependant, est que chacun tienne compte de ses possibilités financières immédiates et sur le long terme. Omar l'a bien dit : "N'élevez pas excessivement les douaires des femmes. Car s'il s'agissait d'une cause d'honneur dans ce monde ou de piété auprès de Dieu, le Prophète l'aurait le plus mérité. Or ni lui n'a offert comme douaire à l'une de ses femmes ni l'une de ses filles ne s'est vue offrir en douaire un montant supérieur à quatre cent quatre-vingt pièces d'argent. Or il arrive qu'un homme élève excessivement le montant du douaire de sa femme, au point qu'ensuite il se mette à la détester en son cœur et à dire "On me demande jusqu'au fil qui attache l'outre" (rapporté par An-Nassaï).



3') Eventuelles conditions additives au contrat de mariage



Si les deux personnes s'étaient aussi mises d'accord sur des conditions à propos de leur vie conjugale, elles les énonceront également lors de la conclusion du mariage. "Les conditions qui méritent le plus d'être appliquées sont celles qui ont été faites lors de ce qui a rendu licite les relations intimes [= le mariage]" (rapporté par Al-Bukhârî). Mari et femme devront alors respecter ensuite ces conditions.
Toutes les conditions formulées lors d'un contrat de mariage ne sont cependant pas forcément valables. Sont ainsi nulles :
- la condition qui contredit une règle formelle de l'islam (comme par exemple dire "Nous nous marions, mais à condition que chacun laisse à l'autre la possibilité de lui être infidèle"winking smiley, - la condition qui contredit l'un des objectifs du mariage ("Nous nous marions à condition que nous n'ayons pas de relations intimes"winking smiley,
- la condition qui contredit l'organisation du mariage ("Je te prends comme épouse à condition que je ne te donne pas de douaire" ou "à condition que c'est toi, l'épouse, qui contribueras à mes dépenses"winking smiley,
- la condition qui touche un des droits d'une autre personne que le mari et sa femme ("Je t'accepte comme époux à condition que tu divorces de ton autre épouse"winking smiley.
Par contre, sont valables les conditions qui n'entrent pas dans une des catégories ci-dessus, comme par exemple celle de dire : "Je te prends comme époux à condition que tu ne prendras pas de seconde épouse tant que nous resterons mari et femme". (Voir Islâm aur jadîd mu'âsharatî massâ'ïl, pp. 35-45 – Al-mar'a bayn al-fiqh wal-qânûn, pp.67-70 – Fatâwâ mu'asira, tome 3 pp. 293.)



Comment appliquer concrètement ces points 2 et 3 ?



La concrétisation des points 2 et 3 peut se faire de plusieurs manières, pourvu que l'accord de chacun soit exprimé. Voici quelques-unes de ces possibilités :


Le responsable (walî) de la femme marie l'homme et la femme en leur demandant à chacun s'ils sont d'accord pour vivre ensemble comme mari et femme, rappelle le montant du douaire, les éventuelles conditions du contrat, etc. Il dit par exemple au jeune homme : "Acceptes-tu de prendre comme épouse Mlle Untel, le montant du douaire étant fixé à tant ?" et à la jeune femme : "Acceptes-tu de prendre comme époux M. Untel, le montant du douaire étant fixé à tant" ?

Il se peut également (même si ce n'est pas obligatoire, comme nous allons le voir) que ce soit un imam qui les marie. Il dit par exemple au responsable (walî) : "Donnes-tu la main de ta fille en mariage à M. Untel, le montant du douaire étant fixé à tant ?" et au jeune homme : "Acceptes-tu de prendre comme épouse Mlle Untel, le montant du douaire étant fixé à tant" ?

Ou bien les deux personnes elles-mêmes font verbalement le contrat d'accepter de vivre ensemble comme mari et femme, avec l'accord du responsable (d'après ceux des savants qui pensent que l'accord de celui-ci suffit).
Les termes cités ici peuvent changer, ce qui importe étant que le mariage soit conclu avec l'expression de l'accord de toutes les parties voulues.



4) Annonce du mariage



Le mariage ne doit pas être gardé secret mais annoncé. Le degré minimal de cette annonce est la présence d'au moins deux témoins musulmans lorsque les parties voulues concluent l'acte de mariage (le contrat verbal cité plus haut). Le Prophète a dit : "Pas de mariage sans responsable (walî) et deux témoins" (Sahîh al-jâmi' as-saghîr, n° 7434). Sans cette "annonce" minimum que constitue la présence d'au moins deux témoins au moment de l'acte de mariage, le mariage n'est pas valide (d'après la majorité des savants).
En plus de ce degré minimal, le mieux est que le mariage soit également annoncé aux proches, aux amis, bref aux gens dans la mesure du possible. Le Prophète a ainsi dit : "Annoncez le mariage" (cité dans Adâb az-zafâf, p. 111), "…Ceci est un mariage et non de l'adultère. Annoncez le mariage" (cité dans Tahrîr ul-mar'a, tome 5 p. 81). C'est bien une des raisons pour lesquelles le Prophète a recommandé chants et musique après l'acte de mariage.




5) Chants autorisés et musique autorisée, beaux vêtements



Après l'acte de mariage (ou quelque temps après, en fonction des possibilités offertes par le lieu où a eu lieu l'acte), on peut avoir recours à des chants autorisés, à de la musique autorisée (c'est-à-dire au tambourin). Faisant ainsi on exprime sa joie de même qu'on contribue à annoncer le mariage. Aïcha avait marié une jeune femme de sa parenté. Lorsqu'elle revint, le Prophète lui demanda : "N'avez-vous pas organisé un divertissement ? Les Ansâr aiment le divertissement" (rapporté par Al-Bukhârî). On peut à ce sujet avoir recours à des chants ne contredisant aucun principe de l'islam, à de la musique de tambourin. Le Prophète l'a explicitement approuvé lors de mariages (voir les références dans Tahrîr ul-mar'a, tome 5 pp. 80-81). Le tout est que, ce faisant, on ne contredise aucun principe de l'islam. Il faut aussi veiller à ne pas déranger les voisins par du bruit intempestif, conformément aux Hadîths bien connus du Prophète demandant aux musulmans de ne jamais causer du tort à leurs voisins.



Il est également normal que les nouveaux mariés se parent de leurs beaux vêtements à l'occasion de leur mariage et / ou de leurs noces (en respectant bien entendu les principes de l'islam en la matière). A l'époque du Prophète, à Médine, où la situation financière de nombreux musulmans était très modeste, Aïcha possédait une robe que la femme qui allait se marier lui empruntait pour ses noces (rapporté par Al-Bukhârî).




6) Félicitations, prières et cadeaux



Les proches et les amis prononcent des prières de bénédiction à l'intention des nouveaux mariés quand ils les rencontrent ou apprennent qu'ils se sont mariés. Le Prophète a ainsi employé les formules suivantes : "Bârakallâhu lak" ("Que Dieu t'accorde sa bénédiction"winking smiley (rapporté par Al-Bukhârî), "Que Dieu t'accorde sa bénédiction, déverse sa bénédictions sur toi et vous unisse dans le bien" (rapporté par At-Tirmidhî).
Des femmes dirent ceci à Aïcha lors de son mariage avec le Prophète : "Sur le bien et la bénédiction ! Sur la meilleure part pré-destinée" (rapporté par Al-Bukhârî). Quelques années plus tard, Aïcha, elle, utilisa cette formule pour le Prophète lors du mariage de celui-ci avec Zaynab : "Que Dieu t'accorde sa bénédiction à propos de ta famille, ô Envoyé de Dieu" (rapporté par Al-Bukhârî).

Il est également normal qu'à cette occasion, ceux qui le veulent offrent, selon leurs moyens, des cadeaux à l'un, à l'autre, ou aux deux nouveaux mariés. Umm Sulaym offrit ainsi au Prophète quelque chose lors de son mariage avec Zaynab (rapporté par Al-Bukhârî).




7) Le repas nuptial (walîma)



Le nouveau marié offre un repas appelé en arabe "walîma" (également appelé "ta'âm al-'urs"winking smiley. Le Prophète l'a recommandé (rapporté par Al-Bukhârî). Le Prophète a offert ce genre de repas après les noces (après son mariage avec Safiyya, ou avec Zaynab, par exemple). Certains savants (dont Shâh Waliyyullâh) sont toutefois d'avis que ce repas peut avoir lieu aussi bien après les noces qu'après la cérémonie du mariage elle-même (Hujjatullâh il-bâligha, tome 2 – Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 287 – Fiqh as-sunna, tome 2 p. 495).
Si le repas est fait après les noces, doit-il se produire un nombre fixe de jours après ces noces ? Et doit-il ne pas dépasser dans la durée un nombre fixe de jours ? Les avis sont partagés ; Al-Bukhârî est pour sa part d'avis qu'il n'y a pas de limite fixée en terme de jours concernant ce repas (Al-Jâmi' as-sahîh). Le tout, cependant, est que cela soit fait sans ostentation et sans désir de paraître dans la société (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 301).
En ce qui concerne la grandeur du repas également, le savant 'Iyâdh souligne qu'il n'y a ni minimum requis ni maximum fixé, le tout étant que ce repas soit fait dans le cadre des possibilités financières du nouveau marié (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 293). Il est en effet incompréhensible que, comme cela se fait dans certaines sociétés, on s'endette pour faire un repas grandiose et au-dessus de ses capacités financières, ceci juste pour paraître dans la société et /ou pour respecter la tradition ancestrale. Il est tout aussi incompréhensible que les proches et/ou les amis du marié exercent une sorte de pression pour qu'il fasse un repas grandiose, en exigeant d'être invité ou en critiquant à tour de bras la simplicité du repas nuptial. Tout ceci est contraire à l'enseignement (Sunna) du Prophète. Le Prophète lui-même n'a offert comme repas nuptiaux que ce qu'il pouvait (par exemple lorsqu'il s'est marié avec Safiyya, ou avec Zaynab). Le nouveau marié doit donc tenir compte de ses propres capacités, et les gens de son entourage et de la société devraient savoir rester neutres. Rien n'empêche cependant des gens d'offrir de leur plein gré de participer aux frais du repas. C'est ce qu'ont fait des Ansarites lors du mariage de 'Alî et de Fâtima (Adâb az-zafâf, p. 101).
Il n'y a aucun mal à ce que des femmes soient invitées à ce genre de repas : cela s'est fait à l'époque du Prophète (rapporté par Al-Bukhârî), le tout étant qu'ici aussi on respecte les principes de l'islam en la matière. Le Prophète a par contre critiqué le fait de n'inviter que des gens aisés et de délaisser les gens pauvres (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).




Le mariage religieux doit-il être fait par un imam et / ou dans une mosquée ?



La phrase "Waj'alûhu fil-massâjid" est faible d'après des spécialistes du Hadîth. Et aucun Hadîth ne montre que le Prophète a célébré un mariage dans la mosquée. S'il n'est bien sûr pas interdit de faire un "nikâh" – ou "fâtiha" – dans la mosquée, cela ne fait donc pas non plus l'objet d'une obligation.



A la mosquée, à la maison, ou dans une mairie d'un pays musulman, il n'est pas obligatoire que ce soit un imam qui fasse le "nikâh" / "fâtiha". Il est vrai qu'il est arrivé que ce soit le Prophète qui a marié des personnes, comme dans le récit de la femme venue se proposer en mariage (rapporté par Al-Bukhârî), comme dans un autre récit (rapporté par Abû Dâoûd, n° 1857, 1858). Cependant, les Compagnons n'ont pas systématiquement eu recours au Prophète pour célébrer leur mariage, comme le montre le mariage de 'Abd ur-Rahmân ibn 'Awf (rapporté par Al-Bukhârî). De plus, le Prophète n'a pas célébré des mariages en tant que imam de la mosquée mais en tant que dirigeant sur le plan administratif ("as-sultân walî"winking smiley. Mais il n'est pas non plus interdit de faire faire son "nikâh" / "fâtiha" par l'imam de la mosquée. Au contraire, parfois on y aura recours parce qu'on vit dans une région où, à part les imams des mosquées, les musulmans ont très peu de connaissances à propos de l'islam. Cependant, il est faux de croire que le "nikâh" / "fâtiha" n'est pas valable ou est de moindre valeur s'il n'a pas été fait par un imam. Il ne faudrait pas oublier qu'il n'y a pas de clergé en islam, et que n'importe quel musulman peut faire un "nikâh" / "fâtiha" (avec l'accord du responsable (walî) de la femme bien entendu).




Enregistrement du mariage auprès de l'Etat civil



Le mariage sera enregistré auprès des registres d'Etat civil dans le pays où l'on vit. Dans certains pays musulmans, par exemple, les autorités ont fait savoir que pour tout "nikâh" / "fâtiha" remplissant les conditions voulues mais n'ayant pas été enregistré auprès de l'Etat civil, certes les relations intimes seront halal, de même que ceux qui se seront mariés ainsi seront mari et femme aux yeux de la loi (pourvu qu'il y ait au moins deux témoins), mais aucune plainte ne pourra être reçue et traitée (à propos du non respect des devoirs matrimoniaux ou des conditions énoncées dans le contrat de mariage, etc.) (Fatâwâ mu'âsira, tome 3 p. 294, voir aussi tome 3 p. 604, voir également Markaz ul-mar'a, p. 101).

o
8 octobre 2004 12:25
Comment faire quand on veut se marier ?

Transmis par: Anas
Sujet actif
Mariage et famille


De nombreuses personnes veulent savoir si l'islam permet, pour découvrir "l'âme sœur", de sortir ensemble, d'aller se promener main dans la main.
En somme, elles veulent savoir comment faire quand on désire se marier.



Celui ou celle qui veut se marier passe en général par les cinq étapes suivantes :


1- Je désire me marier ("urîdu an atazawwaja"winking smiley, mais je n'ai pas encore connaissance d'une personne susceptible de m'intéresser.

2- J'ai connaissance d'une personne susceptible de m'intéresser ("fî qalbî khitbatuhâ"winking smiley, mais ce n'est qu'une éventualité : je n'ai pas encore pris la décision de la demander en mariage.

3- J'ai pris ma décision. Je fais ma proposition de mariage ("akhtibuhâ"winking smiley. Cependant, je n'ai pas encore la réponse car un délai de réflexion ma été demandé.

4- Ma demande est acceptée mais nous ne sommes pas encore mariés. (Si ma demande n'est pas acceptée, je recommence à l'étape 1)

5- Nous nous marions ("na'qidu-n-nikâh"winking smiley.

Jusqu'avant l'étape n° 5, on n'est pas encore mari et femme et on doit donc respecter toutes les règles offertes par l'islam : la 'awra doit être recouverte, on ne doit pas se faire la bise, on ne doit pas être seuls ensemble dans une pièce, on ne doit pas sortir ensemble, etc., comme explicité sur plusieurs articles de notre site.


Entre l'étape 1 et l'étape 2 (je désire me marier mais suis pour le moment à la recherche d'une personne susceptible de m'intéresser) :


Ici entrent d'abord en jeu les critères que chacun et chacune devraient prendre en compte pour la recherche de la personne avec qui ils vont se marier. Lire à ce sujet mon article : Les critères pour choisir son conjoint.



Quant à la question de savoir comment faire pour rencontrer la personne voulue, avec les critères voulus, je dirai ceci : tous les moyens qui n'entrent en contradiction avec aucun principe de l'islam restent autorisés. On peut par exemple se renseigner auprès d'amis. On peut aussi avoir recours aux services d'une agence matrimoniale qui respecte les principes éthiques musulmans.


Entre l'étape 2 et l'étape 3 (on a eu connaissance de quelqu'un et on pense à l'éventualité de se marier avec cette personne ; cependant, on n'a pas encore pris la ferme décision de le faire) :



En ce qui concerne l'homme :


Le mieux est que l'homme prenne des renseignements (discrets, bien sûr) au sujet des manières, goûts, etc. de la femme pour qui il éprouve la possibilité d'épouser, afin de mettre de son côté le maximum de chances de fonder un couple avec une personne avec qui il a des affinités.


Il s'agit également, avant de demander une personne en mariage, de la regarder. Le Prophète a dit : "Lorsque l'un d'entre vous a dans son cœur l('intention de) demander en mariage une femme, il n'y a pas de mal à ce qu'il la regarde" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 98). "Lorsque l'un d'entre vous a (l'intention de) demander en mariage une femme, il n'y a pas de mal à ce qu'il la regarde s'il le fait en vue de la demander en mariage, même si elle ne sait pas (qu'il la regarde)" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 97). "Lorsque l'un d'entre vous a (l'intention de) demander en mariage une femme, alors s'il a la possibilité de regarder ce qui l'amènera à l'épouser, qu'il le fasse" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 99).
Il s'agit de l'étape où l'on connaît une personne avec qui on pourrait se marier, mais où on n'a pas encore pris la décision de se marier avec elle : il est alors permis de la regarder. La plupart des savants sont d'avis qu'il est permis de la regarder sans qu'elle soit au courant. An-Nawawî dit même qu'il est mieux qu'elle ne soit pas au courant, car demander aux parents d'une jeune fille la permission de voir celle-ci face à face dans l'éventualité d'un mariage puis signifier à eux ou à la jeune fille que cette denrière ne lui convient pas blesserait les sentiments de la jeune fille (Shar'h Muslim). D'ailleurs Muhammad ibn Maslama, un Compagnon du Prophète, qui envisageait de se marier avec Thaniyya bint adh-Dhahhâk, l'avait regardé sans qu'elle le sache (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 98). Jâbir ibn Abdillâh avait de même regardé la femme qu'il envisageait d'épouser sans qu'elle ne le sache (rapporté par Aboû Dâoûd, n° 2082, authentifié par Al-Albânî).
Qu'est-il alors permis de regarder chez cette femme ? Les avis des savants sont divergents sur le sujet. Certains savants disent qu'on ne peut alors regarder que le visage et les mains. Ibn Qudâma pense que l'avis suivant est le plus pertinent : cet homme peut voir de cette femme ce qui apparaît d'elle d'habitude quand elle est entre les siens : le visage, les mains, la chevelure.



L'éthique musulmane ne permettant pas que les deux personnes sortent ensemble, se tiennent la main et se fassent la bise etc. pour mieux se connaître, voici comment on peut faire pour connaître un peu mieux l'autre personne avant de se décider à faire ou ne pas faire une demande en mariage : l'homme peut demander à une femme de sa parenté (par exemple sa sœur ou sa tante, etc.) de le renseigner sur ce qu'il ne peut pas regarder (un Hadîth existe à ce sujet qui est rapporté par Al-Hâkim, voir Fiqh us-sunna, tome 2 p. 309-310).

Si cette personne lui convient apparemment, il peut lui faire connaître son intention et il passe ensuite à l'étape 3 : il la demande en mariage. Ces deux personnes pourraient ensuite convenir d'un rendez-vous pris en compagnie de proches de la femme (afin de ne pas être seuls). Lors de ce rendez-vous, elles peuvent se parler dans le cadre des règles voulues.



En ce qui concerne la femme :


Après avoir reçu une demande en mariage, la femme de son côté se renseigne elle aussi sur cet homme, et peut le regarder sans qu'il le sache, etc.



Ce que nous avons vu là est le cas classique : l'homme demande à la femme de l'épouser et celle-ci se renseigne sur cet homme, le regarden etc., puis accepte ou décline sa demande en mariage. Mais l'inverse est tout à fait possible : une femme peut proposer à un homme le mariage. Une femme était ainsi venue se proposer en mariage au Prophète (sur lui la paix), mais celui-ci ne se maria finalement pas avec elle (rapporté par Al-Bukhârî). Le savant musulman Abû Chuqqa écrit pour sa part : "Un ami m'a raconté comment, pendant son voyage [dans un pays], une femme s'est présentée à lui en lui proposant de se marier avec elle. Devant son ahurissement, elle lui dit : "Je ne te propose pas là de faire quelque chose d'interdit (harâm). Je te propose le mariage selon la voie du Prophète (sur lui la paix). Si tu es d'accord, nous nous rendrons auprès du juge et nous conclurons le mariage en présence de deux témoins." (Tahrîr ul-mar'a, tome 5 p. 33).


Entre l'étape 3 et l'étape 4 (la demande a été faite et nous n'avons pas encore pris de décision) :



Il faut rappeler qu'en islam, personne ne peut obliger une femme à se marier avec un homme si elle ne le veut pas. Deux cas sont rapportés qui montrent deux femmes venir se plaindre au Prophète (sur lui la paix) du fait que leur père les avait mariées contre leur gré : une de ces femmes avait, auparavant, déjà eu un autre mari, l'autre n'avait jamais été mariée avant cela. Dans les deux cas le Prophète leur donna le choix d'annuler le mariage. (Le premier cas est rapporté par Al-Bukhârî et Aboû Dâoûd, le deuxième par Aboû Dâoûd, hadîth n° 2096, authentifié par Al-Albânî.)



Après que la demande en mariage ait été faite, la personne concernée pourrait se donner un éventuel délai pour réfléchir davantage, pour demander conseil à Dieu par la salât al-istikhâra, et pour que la femme obtienne l'avis favorable de ses parents (comme enseigné par le Prophète).



Si tous les deux se sont ensuite mis d'accord pour se marier, nous arrivons à l'étape 4 et les choses continuent.
Mais si la demande n'est pas acceptée d'un côté ou de l'autre, le processus que nous évoquons ici est interrompu et on remonte à l'étape 1 (il ne faut pas se décourager).


Entre l'étape 4 et l'étape 5 (ma demande a été acceptée mais le mariage n'est pas encore fait) :



Accepter une demande en mariage signifie faire la promesse de se marier. Nos deux personnes se sont donc promis de se marier, mais elles ne sont pas encore mariées. Elles doivent donc toujours respecter les règles données par l'islam pour la présence d'hommes et de femmes. (Voir les articles à ce sujet sur ce site).
Cependant, de façon modérée et dans le cadre de ces règles, elles peuvent se rencontrer (en compagnie de proches parents – mahram – de la femme), elles peuvent se faire des petits cadeaux, etc.


Etape 5 (le mariage est conclu) :



Arrive le "grand jour" : après le contrat (nikâh) verbal et/ ou écrit, ces deux personnes deviennent mari et femme, et elles peuvent dès lors vivre ensemble comme tels. C'est dans ce contrat et avant qu'il soit officialisé par mari et femme qu'il faut préciser les conditions éventuelles (par exemple la condition émise par la femme et disant que son mari ne devra pas contracter de second "nikâh", etc.).



Ces étapes et les règles qui s'y rapportent sont inspirées du livre Tahrîr ul-mar'a, par Abû Chuqqa (tome 5 pp. 29-40). Les sources de ces règles – avec avis de ulémas – y sont également visibles.



Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


P
8 octobre 2004 14:00
salamou 3alaykoum
jazakALLAHou khir oummayma, j'ai enfin une réponses claire.
barakALAHou fiki.
wa salamou 3alaykoum
o
8 octobre 2004 15:38
merci pour l'info oummayma. ça m'aide aussi à y voir plus clair.
wa salam
 
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