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CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
Si on me propose, je déclinerais et lui dirais d’apprendre sa religion.
Selon la Sira, la hijra est requise dans le cas où le Musulman se fait persécuter et qu'il ne peut pas se protéger. Et la France n'est pas un pays où on se fait persécuter. En Birmanie, oui. Les Rohingyas peuvent parler de hijra.
Qu’est-ce que les premiers Musulmans ont enduré et subi avant de se décider à faire la hijra ? Vers la fin de la période mecquoise, les Musulmans crevaient de faim à cause d'un boycott décrété par les Quraïch. Ceux qui n'appartenaient pas à une tribu puissante étaient lynchés. Quand ce n'étaient leur propre famille qui les persécutaient.
Pour donner une idée de l'ambiance, Abu Dharr رضي الله عنه , qui faisait autrefois partie d'une tribu de brigands, était venu à Mekka parce qu'il avait entendu qu'un homme prêchait le retour au monothéisme. Il a eu le malheur de demander à un Quraïch où était la maison de cette personne. Les gens l'ont passé à tabac.
Le jour où le Messager d'Allah ﷺ est parti de Makka, c'est le jour où ils se sont réunis autour de sa maison pour essayer de le tuer.
La hijra, c’est en cas de danger de mort. Pour le reste, c'est limite insultant vis-à-vis des premiers Musulmans et ce qu'ils ont enduré et accompli.
Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
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a écrit:
La position unanime de l’école malikite est l’interdiction de vivre sur la terre des mécréants et l’obligation de rejoindre le pays de l’Islam et il n’y a pas de divergence sur cette question, ni entre les devanciers, ni entre les tardifs. L’imam Malik a interdit le fait de voyager temporairement dans la terre de mécréance pour une affaire mondaine, que dire donc d’y résider ?
Après la conquête de Grenade par les chrétiens et la défaite des musulmans, le chaykh Ahmed ibn Yahya al Wansharisiy fut interrogé s’il était possible de résider sous leur domination vu qu’ils assuraient aux musulmans la possibilité de garder leur religion selon le pacte qu’ils avaient conclu [16]. Il répondit :
« La hijrah de la terre de mécréance vers la terre d’Islam est une obligation jusqu’au jour de la résurrection. Il en est de même pour la hijrah d’une terre où se commet le haram ainsi que le faux par l’injustice et la fitnah. Le messager d’Allahﷺ a dit : « Peu s’en faut que le meilleur bien d’un musulman soit un troupeau de moutons qu’il fait paître au sommet d’une montagne ou sur les lieux pluvieux fuyant les tentations pour sa religion ». L’ont rapporté al Bukhariy ainsi que dans al Muwattta, Abu Dawud, et an Nasa’iy. Ashhab a rapporté de Malik : « Nul ne doit habiter dans un lieu où se fait autre que la vérité. » […] Cette hijrah obligatoire n’est pas annulée pour ceux là sur qui le tyran a pris le pouvoir, qu’Allah le maudisse, en prenant leurs forteresses et leurs villes sauf en cas d’incapacité de la faire par tout moyen possible. Cette obligation n’est pas annulée par [amour] de la patrie ou des biens. En effet, toutes ces causes sont invalides dans la shari’ah (pour rester en terre de mécréance). Allah a dit : « Sauf les faibles parmi les hommes, les femmes et les enfants qui ne peuvent établir une voie de sortie ni se guider sur le chemin ». Ceux là, il se peut qu’Allah les excuse et Allah est Excuseur et Pardonneur ». Cette faiblesse ici décrite est celle qui est pardonnée, contrairement à la faiblesse de celui qui s’excuse en début et milieu du verset. Il s’agit de la parole de l’injuste vers soi-même « nous étions faibles sur la terre ». Allah n’accepte pas leur parole comme excuse et cela montre qu’ils étaient capables de faire la hijrah par un des moyens possibles. Il a par contre excusé la faiblesse de celui qui ne pouvait établir une voie de sortie ni se guider sur le chemin par Sa Parole : « Ceux là, il se peut qu’Allah les excuse et Allah est Excuseur et Pardonneur ». Le mot « Il se peut » indique pour Allah l’obligation. Le faible qui est châtié au milieu du verset est celui qui était capable de faire la hijrah par un moyen possible. Le faible qui est excusé pour son incapacité est celui qui ne pouvait faire la hijrah par aucun moyen dans l’absolu. » [17].
L’incapable pourtant devra garder l’intention de faire la hijrah et la faire dès qu’il en aura la capacité, selon la parole du chaykh al Wansharisiy. Le chaykh fut aussi interrogé sur un habitant de Marballah qui était resté après sa conquête par les chrétiens pour chercher son frère disparu. Il fut ensuite conseiller du roi catholique et usait de cela pour améliorer le sort des musulmans. Que doit-on penser de lui ? Il répondit de même :
« Il est obligatoire pour chaque croyant portant la foi en Allah et au jour dernier de se presser à préserver sa foi par le fait de s’éloigner et de fuir des habitations des ennemis du Bien-Aimé Miséricordieux. Justifier la résidence de cet homme noble par le fait qu’il soit l’interprète entre le tyran et ceux qu’il protège parmi ce groupe de désobéissants (musulmans) ne lui enlève pas l’obligation de la hijrah. Seul quelqu’un feignant l’ignorance ou vraiment ignorant, dégénéré, n’ayant aucune connaissance de la shari’ah peut s’illusionne au point de croire que les arguments contraires présentés dans la question pourraient contredire le caractère d’obligation (de la hijrah). Habiter avec les mécréants, sauf s’ils sont protégés (par les musulmans), n’est pas permis ni licite ne serait-ce qu’une heure de la journée à cause de ce qu’il en résulte de déshonneur, de méfaits ainsi que de corruption dans la religion et les affaires mondaines tout au long de la vie » [18].
Il est dès lors clair que l’école de l’imam Malik n’accepte point le fait de vivre en terre de mécréance, même si on y a la possibilité de vivre sa religion en sécurité et même si on a la possibilité d’y établir certaines règles de la Shari’ah. En effet, Ibn ‘Arafah et al Maziriy ont affirmé avec force que le jugement rendu par un juge vivant volontairement en terre de mécréance n’était en aucun cas recevable, du fait que le gouverneur mécréant n’a pas l’autorité pour établir un juge. De même, le témoignage des musulmans vivant en ces terres est nul, il n’est donc pas concevable qu’il y ait jugement sans témoignage.
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undeuxtrois a écrit:
C'est faux. La hijra n'est pas propre au prophète.
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Jdidi2000 a écrit:
Allez vous quitter votre pays?
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CHN-W a écrit:
Après la mort du Prophète ﷺ , les Musulmans sont sortis de la péninsule arabique. Qui a suivi l'avis de l'imam Malik ? Et son avis se fonde sur quoi ? C'est quoi l'avis des autres imams ?
J'ai évoqué l'histoire de Abou Dharr رضي الله عنه . Après sa conversion, le Prophète ﷺ lui a dit de retourner dans sa tribu mécréante.
Allah cite en exemple Joseph عليه السلام . Est-ce qu'il a cherché à retourner chez lui ? (Voici le chemin de ceux qu'Allah a comblés de faveurs, le chemin qu'on doit suivre.)
L'avis de l'imam Malik contredit le Qur'an, contredit la Sounnah, contredit les Sahaba. On ne pouvait pas faire pire.