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Histoire du soir ?
L
1 août 2021 20:55

Une ville, une gare, un train…
Sur le quai, un coup de sifflet retentit, dans un souffle, toutes portent se referment. La machine alors s’ébranle, démarre doucement, avant de prendre son allure de croisière, entraînant une flopée de voyageurs vers d’autres villes, d’autres rivages. La rêverie peut commencer.

Manon s’est installée sur la droite, dans le sens de la marche, comme à son habitude. Sa tête posée contre la fenêtre, elle laisse ses pensées vaquer au gré du paysage qui défile sous ses yeux. Elle pense, en admirant les collines boisées qui s’offrent à son regard, que ce décor n’a probablement pas beaucoup changé depuis que cette ligne existe. Alors, son imagination la transporte dans un autre temps, un autre monde… Autour d’elle, tout semble plus ancien, les sièges sont à présent rouges, plus larges et plus confortables, la voiture est ornée de boiseries, les voyageurs semblent sortis tout droit des années 30. En face d’elle se tient une femme, dans la quarantaine, portant une toilette très élégante, ses cheveux délicatement rassemblés sous un grand chapeau. Manon l’observe discrètement. Ses mains, comme les traits de son visage usés par le temps et le labeur, contrastent étrangement avec le léger sourire épanoui qui se dessine discrètement sur ses lèvres. Manon aime inventer une vie aux personnages de ses rêveries. Cette femme se prénomme Marie, se dit-elle. Dans sa jeunesse, elle se plaisait à arpenter les rues de la ville arborant ses plus belles tenues, et surtout, surtout de grands et beaux chapeaux. Elle déambulait ainsi, de vitrine en vitrine, admirant les nouvelles modes, et s’octroyait quelquefois une douce folie, une nouvelle robe ou une coiffe dernière mode. Elle imaginait des modèles de chapeaux et rêvait de les confectionner elle-même… mais la vie en avait voulu autrement. Les femmes, à cette époque, étaient avant tout mères et épouses. Elle épousa donc un fermier. Elle l’aima, beaucoup, ainsi que leurs quatre beaux enfants. Elle seconda son époux à la ferme, pris soin de leur demeure et de leur progéniture… Mais, peu à peu, à force de les délaisser, elle oublia ses rêves de jeune fille, trop occupée à se donner corps et âme à son devoir. Elle ressentait en elle un grand vide, tout lui semblait lourd, lassant; sens de la vie, de plus en plus, lui échappait.
Lorsqu’elle réalisa qu’elle avait perdu en chemin une partie d’elle-même, qu’elle n’avait plus d’existence propre, qu’elle ne savait plus qui elle était, elle compris qu’il fallait que quelque chose change dans sa vie, quelque chose de fondamental, c’était à présent une question de vie ou de mort. Alors, ce jour là, elle a terminé très vite son travail à la maison, laissé un repas à réchauffer sur la cuisinière, pris quelques billets dans la boîte qui contenait leurs économies, enfilé sa plus belle toilette et son plus beau chapeau qui n’avaient vu le jour depuis trop longtemps, et s'est rendue à la gare. Elle est montée dans ce train qui l'emmène jusqu’à la ville. Et lorsque la locomotive s'est ébranlée dans un nuage de vapeur, elle a sentit son cœur, léger, bondir dans sa poitrine. Son âme revenait à la vie. Manon se plaît à l’imaginer déambuler dans sa belle toilette avec son grand chapeau. Elle voit les vitrines à l’ancienne, les robes, les chapeaux, les chaussures style années 30. Elle pense que Marie ne s’arrêtera que dans une seule boutique, celle où elle trouvera tout le nécessaire pour la couture. Elle y achètera quelques étoffes, des perles, des plumes, de la dentelle peut-être… l’un ou l’autre patron qu’elle pourra modifier à sa guise.

Le train entre en gare, Manon sort de sa rêverie. Elle descend du train, encore un peu étourdie. Sur le quai, une femme d'un certain âge, élégante, portant un joli chapeau, la dévisage,éclairée d'un large sourire. Dans ses yeux rieurs, elle peut lire une petite phrase : "Prends soin de ton âme !". Manon sourit à son tour. En sortant de la gare, elle croit entendre le sifflement d'une locomotive à vapeur.
Le cœur léger, elle entre dans une papeterie, pour s'offrir un carnet et un joli stylo plume.



Belle et douce soirée à tous ?


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1 août 2021 21:01
Shalom

Belle histoire, passez une bonne soirée à vous aussi ^^
W
1 août 2021 21:31
A améliorer
L
1 août 2021 21:49
Je t'écoute ?
Citation
Wicha49 a écrit:
A améliorer
.
1 août 2021 22:19
Magnifique Antigone c'est très prenant. .j'ai envie d'une suite...
Citation
Antigone* a écrit:

Une ville, une gare, un train…
Sur le quai, un coup de sifflet retentit, dans un souffle, toutes portent se referment. La machine alors s’ébranle, démarre doucement, avant de prendre son allure de croisière, entraînant une flopée de voyageurs vers d’autres villes, d’autres rivages. La rêverie peut commencer.

Manon s’est installée sur la droite, dans le sens de la marche, comme à son habitude. Sa tête posée contre la fenêtre, elle laisse ses pensées vaquer au gré du paysage qui défile sous ses yeux. Elle pense, en admirant les collines boisées qui s’offrent à son regard, que ce décor n’a probablement pas beaucoup changé depuis que cette ligne existe. Alors, son imagination la transporte dans un autre temps, un autre monde… Autour d’elle, tout semble plus ancien, les sièges sont à présent rouges, plus larges et plus confortables, la voiture est ornée de boiseries, les voyageurs semblent sortis tout droit des années 30. En face d’elle se tient une femme, dans la quarantaine, portant une toilette très élégante, ses cheveux délicatement rassemblés sous un grand chapeau. Manon l’observe discrètement. Ses mains, comme les traits de son visage usés par le temps et le labeur, contrastent étrangement avec le léger sourire épanoui qui se dessine discrètement sur ses lèvres. Manon aime inventer une vie aux personnages de ses rêveries. Cette femme se prénomme Marie, se dit-elle. Dans sa jeunesse, elle se plaisait à arpenter les rues de la ville arborant ses plus belles tenues, et surtout, surtout de grands et beaux chapeaux. Elle déambulait ainsi, de vitrine en vitrine, admirant les nouvelles modes, et s’octroyait quelquefois une douce folie, une nouvelle robe ou une coiffe dernière mode. Elle imaginait des modèles de chapeaux et rêvait de les confectionner elle-même… mais la vie en avait voulu autrement. Les femmes, à cette époque, étaient avant tout mères et épouses. Elle épousa donc un fermier. Elle l’aima, beaucoup, ainsi que leurs quatre beaux enfants. Elle seconda son époux à la ferme, pris soin de leur demeure et de leur progéniture… Mais, peu à peu, à force de les délaisser, elle oublia ses rêves de jeune fille, trop occupée à se donner corps et âme à son devoir. Elle ressentait en elle un grand vide, tout lui semblait lourd, lassant; sens de la vie, de plus en plus, lui échappait.
Lorsqu’elle réalisa qu’elle avait perdu en chemin une partie d’elle-même, qu’elle n’avait plus d’existence propre, qu’elle ne savait plus qui elle était, elle compris qu’il fallait que quelque chose change dans sa vie, quelque chose de fondamental, c’était à présent une question de vie ou de mort. Alors, ce jour là, elle a terminé très vite son travail à la maison, laissé un repas à réchauffer sur la cuisinière, pris quelques billets dans la boîte qui contenait leurs économies, enfilé sa plus belle toilette et son plus beau chapeau qui n’avaient vu le jour depuis trop longtemps, et s'est rendue à la gare. Elle est montée dans ce train qui l'emmène jusqu’à la ville. Et lorsque la locomotive s'est ébranlée dans un nuage de vapeur, elle a sentit son cœur, léger, bondir dans sa poitrine. Son âme revenait à la vie. Manon se plaît à l’imaginer déambuler dans sa belle toilette avec son grand chapeau. Elle voit les vitrines à l’ancienne, les robes, les chapeaux, les chaussures style années 30. Elle pense que Marie ne s’arrêtera que dans une seule boutique, celle où elle trouvera tout le nécessaire pour la couture. Elle y achètera quelques étoffes, des perles, des plumes, de la dentelle peut-être… l’un ou l’autre patron qu’elle pourra modifier à sa guise.

Le train entre en gare, Manon sort de sa rêverie. Elle descend du train, encore un peu étourdie. Sur le quai, une femme d'un certain âge, élégante, portant un joli chapeau, la dévisage,éclairée d'un large sourire. Dans ses yeux rieurs, elle peut lire une petite phrase : "Prends soin de ton âme !". Manon sourit à son tour. En sortant de la gare, elle croit entendre le sifflement d'une locomotive à vapeur.
Le cœur léger, elle entre dans une papeterie, pour s'offrir un carnet et un joli stylo plume.



Belle et douce soirée à tous ?


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Je ne peux effacer les sujets ouverts et messages postés malgres mes nombreuses demandes au webmaster, admin et modo. Ne tenez pas compte de ceux là. Je regrette mes paroles sincèrement.
L
1 août 2021 22:28
Merci ?


Citation
Didit a écrit:
Magnifique Antigone c'est très prenant. .j'ai envie d'une suite...
W
1 août 2021 22:40
Relis toi.
Citation
Antigone* a écrit:
Je t'écoute ?
L
1 août 2021 22:43
Dis moi si tu as des remarques, sinon ça sert à rien eye rolling smiley
Citation
Wicha49 a écrit:
Relis toi.
W
1 août 2021 22:51
Pas.aintrnant. Je suis un peu fatigué.


Citation
Antigone* a écrit:
Dis moi si tu as des remarques, sinon ça sert à rien eye rolling smiley
.
2 août 2021 09:05
T'es le contrôleur du train?
Citation
Wicha49 a écrit:
Pas.aintrnant. Je suis un peu fatigué.
Je ne peux effacer les sujets ouverts et messages postés malgres mes nombreuses demandes au webmaster, admin et modo. Ne tenez pas compte de ceux là. Je regrette mes paroles sincèrement.
L
2 août 2021 10:09
?

Je peux lui donner un petit rôle grinning smiley
Citation
Didit a écrit:
T'es le contrôleur du train?
 
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