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al faqir a écrit:
assalam alaykom
notre premier ennemi a combattre est a linterieur de nous meme
souvent c est le seul
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Antigone* a écrit:
Dans sa course effrénée, Anna ne s'était pas rendue compte qu'elle était entrée dans la forêt.
Elle fuyait. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle fuyait, mais elle avait eu si peur qu'elle avait pris ses jambes à son cou et avait couru à travers les rues du villages, puis par les chemins qui menaient à l'orée du bois. Elle n'osait pas s'arrêter, malgré l'essoufflement et la douleur dans ses jambes, ses pieds, son dos... tout son corps. Elle n'osait pas s'arrêter, elle entendait encore ce râle effroyable qui semblait venir du plus profond des ténèbres, elle percevait encore le souffle glacial qui s'était insinué dans sa demeure alors que portes et fenêtre étaient fermées, et elle sentait cette main... cette main se poser sur son épaule, alors que nul n'était présent avec elle dans la pièce... Ces images ne la quittaient pas, alors elle fuyait, fuyait, par les rues, les chemins, la forêt.
Le jour déclinait. Épuisée, elle s'était arrêtée au bord d'une clairière et s'était assise, adossée contre un grand chêne à l'écorce sinueuse. Anna ferma les yeux un instant, calma sa respiration et retrouva peu à peu ses esprit. La nuit tomberait bientôt, elle était seule, perdue au milieu de cette immense forêt. Elle entonna alors un chant qui n'appartenait qu'à elle. Elle chanta pour rassurer son cœur et retrouver la foi, elle chanta pour le grand chêne et toute cette vie fabuleuse qui l'entourait ; elle chanta pour le déclin de jour et la naissance de la nuit ; elle chanta le chant de l'âme, et sa voix bientôt vibrait dans toute la forêt. Elle n'avait plus peur à présent, elle se sentait protégée et en parfaite harmonie avec La Vie de ce lieux fabuleux. Son chant était une prière pour elle-même et pour le monde.
Et elle l'aperçut, là bas, de l'autre côté de la clairière. Elle vit d'abord une vague silhouette qui s'approchait d'un pas sûr. Elle chantait toujours, observant la forme qui se dessinait de plus en plus nettement. Elle n'avait jamais rien vu de plus beau, jamais rien vécu de plus intense que cet instant précis. Là, dans la lumière du couchant, magnifié par les chaudes couleurs de l'automne, se tenait le roi de la forêt, majestueux, altier, couronné d'une impressionnante ramure formant un cœur.
La voix d'Anna tremblait d'émotion. Le cerf était si proche d'elle qu'elle put sentir son souffle chaud sur sa joue. L'animal se coucha alors à ses pieds, l'invitant d'un regard à se blottir dans la chaleur de son pelage. Ils passèrent ainsi la nuit lovés l'un dans l'autre.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le soleil la réchauffait déjà. Le cerf était parti mais son odeur imprégnait encore l'air alentour. Elle écouta son intuition pour retrouver son chemin et rejoignit rapidement le village. Elle trouva la porte de sa maison ouverte, seule témoin de sa frayeur et de sa fuite de la veille. À l'intérieur, rien n'avait bougé. Elle ne comprit jamais ce qui était arrivé ce jour là. Mais depuis cette nuit passée dans la forêt, sous la protection du grand cerf, Anna n'eut plus jamais peur.
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merrygoround a écrit:
salam,
c'est beau , c'est de quel auteur?
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Antigone* a écrit:
Merci ??
C'est de moi ?
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Antigone* a écrit:
La peur l'a poussée à fuir, elle a perdu le contrôle. C'est quand elle s'est connectée à elle même, à La Vie, à l'instant qu'elle a rencontré le cerf ?
Mais tu as raison, la peur n'est pas forcément négative. Elle a aussi à nous apprendre et nous pousse à nous surpasser.
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merrygoround a écrit:
la peur est nécessaire et salvatrice. Elle nous alerte d'un danger et nous permet de réagir face à un danger et pourtant la peur peut être paralysante.
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Antigone* a écrit:
Bien sûr, la peur est nécessaire quand il y a un réel danger. Mais nous sommes aussi paralysés par des peurs irrationnelles, qui nous empêchent d'avancer, de prendre des initiatives, etc... Comme la peur de l'abandon, du rejet, du regard de l'autre, de la foule, etc...
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merrygoround a écrit:
G une question: est ce délibérément que tu as choisit comme décor la forêt? Car en psychanalyse elle symbolise le subconscient (cf B. Betteheim).
le ptit chaperon rouge qui traverse la forêt, rencontre le loup et ne semble pas effrayé (malgré les avertissements de la maman de faire bien attention ). Résultat, elle se fait dévorer.
De même Blanche neige dans la forêt se fait avoir par la sorcière malgré les mises en gardes des nains.
Quand la peur est absente , le danger est présent.
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Antigone* a écrit:
Dans sa course effrénée, Anna ne s'était pas rendue compte qu'elle était entrée dans la forêt.
Elle fuyait. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle fuyait, mais elle avait eu si peur qu'elle avait pris ses jambes à son cou et avait couru à travers les rues du villages, puis par les chemins qui menaient à l'orée du bois. Elle n'osait pas s'arrêter, malgré l'essoufflement et la douleur dans ses jambes, ses pieds, son dos... tout son corps. Elle n'osait pas s'arrêter, elle entendait encore ce râle effroyable qui semblait venir du plus profond des ténèbres, elle percevait encore le souffle glacial qui s'était insinué dans sa demeure alors que portes et fenêtre étaient fermées, et elle sentait cette main... cette main se poser sur son épaule, alors que nul n'était présent avec elle dans la pièce... Ces images ne la quittaient pas, alors elle fuyait, fuyait, par les rues, les chemins, la forêt.
Le jour déclinait. Épuisée, elle s'était arrêtée au bord d'une clairière et s'était assise, adossée contre un grand chêne à l'écorce sinueuse. Anna ferma les yeux un instant, calma sa respiration et retrouva peu à peu ses esprit. La nuit tomberait bientôt, elle était seule, perdue au milieu de cette immense forêt. Elle entonna alors un chant qui n'appartenait qu'à elle. Elle chanta pour rassurer son cœur et retrouver la foi, elle chanta pour le grand chêne et toute cette vie fabuleuse qui l'entourait ; elle chanta pour le déclin de jour et la naissance de la nuit ; elle chanta le chant de l'âme, et sa voix bientôt vibrait dans toute la forêt. Elle n'avait plus peur à présent, elle se sentait protégée et en parfaite harmonie avec La Vie de ce lieux fabuleux. Son chant était une prière pour elle-même et pour le monde.
Et elle l'aperçut, là bas, de l'autre côté de la clairière. Elle vit d'abord une vague silhouette qui s'approchait d'un pas sûr. Elle chantait toujours, observant la forme qui se dessinait de plus en plus nettement. Elle n'avait jamais rien vu de plus beau, jamais rien vécu de plus intense que cet instant précis. Là, dans la lumière du couchant, magnifié par les chaudes couleurs de l'automne, se tenait le roi de la forêt, majestueux, altier, couronné d'une impressionnante ramure formant un cœur.
La voix d'Anna tremblait d'émotion. Le cerf était si proche d'elle qu'elle put sentir son souffle chaud sur sa joue. L'animal se coucha alors à ses pieds, l'invitant d'un regard à se blottir dans la chaleur de son pelage. Ils passèrent ainsi la nuit lovés l'un dans l'autre.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le soleil la réchauffait déjà. Le cerf était parti mais son odeur imprégnait encore l'air alentour. Elle écouta son intuition pour retrouver son chemin et rejoignit rapidement le village. Elle trouva la porte de sa maison ouverte, seule témoin de sa frayeur et de sa fuite de la veille. À l'intérieur, rien n'avait bougé. Elle ne comprit jamais ce qui était arrivé ce jour là. Mais depuis cette nuit passée dans la forêt, sous la protection du grand cerf, Anna n'eut plus jamais peur.
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J.V. a écrit:
Salam aleykum La Louve,
Merci, c'est très joli