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L'arme africaine de Khadafi
E
23 février 2011 16:02
Khadafi tire ses lecons sur l'histoire des Tyrants .
Il veut reigner comme l'on fait certains Roi d'une epoque passee . il veut reigner sur le peuple Libyen avec ses mercenaires Africains . La meme copie et repetition que le Roi Ismail .


Aux esclaves-soldats hommes, le sultan marocain offrit de jeunes esclaves africaines afin que ceux-ci constituent leur famille et puissent ainsi pérenniser ce cheptel d'esclaves qu'il aura à sa disposition. C'est tout simplement un élevage d'humain qui ne dit pas son nom car les couples sont invités à avoir une famille nombreuse afin que les enfants mâles puissent très rapidement atteindre l'âge de 10 ans. Dès cet âge, les jeunes garçons subissent un endoctrinement religieux et un entrainement militaire de 5 à 6 ans qui en fera des soldats aptes au combat et prêts à mourir pour défendre leur maitre.

Le sultan alaouite réussit ainsi à bâtir une puissante armée exclusivement composée d'esclaves-soldats nègres. Il bâtit même une ville afin de les loger. Les abid étaient très mal vus de la population et ils effrayaient en même temps. Il leur était par exemple interdit de posséder la moindre parcelle de terre :

« Les considérations raciales jouaient également un rôle important dans la nomination aux postes de commandement, des armées d'esclaves qu'entretenaient les Arabes. Les postes les plus intéressants, les plus prestigieux aussi, étaient réservés aux mamluks, tandis que les abid devaient se contenter de servir comme fantassins de base ou comme domestiques chargés des basses besognes dans l'intendance. Ce favoritisme disparut avec le temps, mais seulement parce que l'esclavage lui-même était devenu une institution presque exclusivement noire. Cependant, il faut le souligner, tant qu'il y eut assez d'esclaves blancs, les esclaves noirs souffrirent d'un préjugé racial

L'attitude négative des Arabes à l'égard des Noirs trouvait ses origines dans un sentiment de supériorité culturelle et dans les préjugés raciaux. Quoique l'islam, en tant que religion, soit remarquablement dépourvu de connotations racistes, les arabes - comme bien d'autres peuples - n'ont pas échappé à cette forme d'a priori. Ils étaient nombreux à considérer la race noire comme inférieure, point de vue exprimé dans les écrits de bien des écrivains et des savants arabes. [...] Ceux qui nourrissaient de tels sentiments pour des gens du Sud les estimaient primitifs et ignorants, peu fiables et dépourvus des qualités humaines. Quelques auteurs s'étendent sur les caractéristiques physiques des Noirs, se plaignant de leur chevelure laineuse, de leur odeur, de leurs traits grossiers et de leur manque de sang-froid. [...] l'asservissement et la conversion à l'islam étaient une délivrance grâce à laquelle ils passaient d'une existence misérable à une haute civilisation »[x]

À la mort du sultan Moulay Ismail en 1727, des tensions raciales éclateront entre les Blancs et Noirs qui se termineront par une guerre civile. Le Maroc subira une trentaine d'années de troubles et d'anarchie avant qu'un nouveau sultan n'apparaisse. Il faut dire que les Abid constituaient une armée de 150 000 hommes et que leur puissance était telle que durant cette période d'instabilité, ils s'amusèrent à faire et défaire les sultans selon leur bon gré. En 1757, Sidi Muhammad III est le nouveau sultan du Maroc. Il décida d'en finir une bonne fois pour toutes avec les « troupes noires ». Pour ce faire, il fallait se débarrasser des abid trop encombrants. Sidi Muhammad invita donc les esclaves noirs accompagnés de leurs biens et de leur famille à rejoindre la ville de Larache au prétexte d'une promotion qu'il comptait leur attribuer pour leur loyauté et les bons services rendus au Maroc. C'était un guet-apens. Arrivés sur place, les abid sont encerclés par les soldats arabes puis désarmés. Sidi Muhammad s'adressa à ses hommes : « Je vous fais présent de ces abid, de leurs enfants, de leurs chevaux, de leurs armes et de tout ce qu'ils possèdent. Partagez-les entre vous ». C'est ainsi que l'armée noire de Moulay Ismail fut totalement désintégrée. Des « gardes noires » existeront plus tard dans le Maroc mais jamais dans les proportions connues sous Moulay Ismail.

" Les rivières ne se précipitent pas plus vite dans la mer que les hommes dans l'erreur. "
Voltaire



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/02/11 16:03 par El Gitano.
 
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