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Les prisionniers marocains de « L’an 40 »
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21 septembre 2007 08:27
LES PRISONNIERS MAROCAINS DE « L’AN 40 »

Au cours de la défaite de juin 1940, le flot de prisonniers de l’armée française atteint 1,8 million d’hommes, parmi lesquels plus de 60 000 combattants d’Afrique du Nord et des colonies, dont le sort va se révéler dramatique.

Aux yeux des Nazis, imprégnés d'idéologie raciale, ces militaires « indigènes » de couleur sont des « sous-hommes », pour lesquels ils n’éprouvent souvent que du mépris voire de la haine. Les 18 000 soldats marocains capturés par l’armée allemande doivent d’autre part assumer leur enrôlement volontaire, source d’hostilité supplémentaire de la part de certains Allemands.

Ainsi, les premiers instants de captivité se révèlent fatals pour quelques dizaines d’entre eux, en dépit des protections prévues par la convention de Genève pour tout prisonnier de guerre. M. Ennergis, tirailleur marocain fait prisonnier à Lille, fin mai 1940, rapportera ce témoignage poignant : « J’ai vu des Allemands fusiller sur place des Sénégalais. Beaucoup de mes camarades marocains l’ont été aussi parce que les Allemands savaient que nous étions volontaires, contrairement aux Algériens qui étaient des appelés. Je n’ai eu la vie sauve que grâce à mon jeune âge, en faisant croire aux Allemands que les Français avaient voulu enrôler de force mon père et que j’avais pris sa place pour le sauver. »

Le 30 mai 1940, dans la même région, à Febvin-Palfart, 32 soldats marocains sont lâchement assassinés par des soldats SS, dans des conditions obscures. Ces soldats prisonniers semblent avoir été tués alors qu'ils se trouvaient en transit. Exténués par une marche forcée et refusant peut-être d'aller plus loin, « (...) les malheureux durent creuser leur tranchée avant d'être exécutés, puis jetés pêle-mêle dans leur tombe, enchevêtrés les uns dans les autres. Ils furent recouverts par le dernier que les monstres exécutèrent, sa funèbre besogne terminée, et abandonnèrent sur le terrain face contre terre (...). Ils appartenaient au 254e régiment d'artillerie divisionnaire. 32 corps furent extraits de la tranchée et 15 seulement furent identifiés (...). Tous portaient le coup de grâce avec la nuque fracassée (...) ». C'est ainsi que le maire du village de Febvin-Palfart , rapportera ce drame, en 1971, au cours de l'inauguration d'un monument communal élevé à la mémoire de ces soldats marocains, victimes de la barbarie nazie.

Les marches qui mènent les prisonniers « indigènes » vers les camps de regroupement peuvent ainsi se révéler périlleuses, comme l’illustre aussi le témoignage d’Ousman Aliou Gadio, un tirailleur sénégalais : « On nous a capturé le 20 juin au matin, ils nous ont emmenés à Lyon, on a trouvé là-bas les Français, les Marocains, les Algériens, tout le monde dans un bâtiment, un hangar. On est resté là quatre jours et ils nous ont dirigés sur Dijon, alors on a marché à pied. Ils ont tué 7 marocains avant d’arriver à Dijon. Tous ceux qui ne pouvaient plus marcher, ils tiraient sur lui (…) ».



UNE CAPTIVITE EPROUVANTE DANS LES FRONTSTALAGS DE 1940 A 1944

Redoutant les maladies tropicales et la contamination raciale, ne voulant pas ainsi « souiller le sol allemand », les autorités du Reich nazi décident de ne pas transférer ces soldats « indigènes » sur leur territoire comme c’est alors le cas pour les autres détenus militaires français.
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21 septembre 2007 08:27
Prisonniers maghrébins, noirs africains ou indochinois sont donc internés en France, dans des camps appelés Frontstalags. Ceux qui ont été envoyés initialement en Allemagne ou en Pologne sont transférés dans ces mêmes camps, où les conditions de détention sont très dures.

En effet, le ravitaillement y est souvent déplorable et les prisonniers y survivent dans un dénuement total, exposés aux mauvais traitements de leur gardiens et à des travaux agricoles ou industriels exténuants. La tuberculose fait des ravages parmi ces hommes, quand ce n’est pas les balles allemandes.

Au Frontstalag n° 231, près de Véluché, dans les Deux-Sèvres, l’un des médecins français qui séjourne au camp racontera : « Des tirailleurs marocains ayant tenté de s’évader s’empêtrèrent dans les barbelés. Surpris par les sentinelles, celle-ci, au lieu de les reprendre et alors qu’ils imploraient grâce, les assassinèrent sans pitié à coups de revolver et de mitraillettes. Le soir, c’est 3 ou 4 cadavres que les médecins français eurent à enlever dans les fils de fer (…) Au cours des obsèques, le rite musulman fut pour leurs gardiens, une occasion de divertissement sadique et de prises de photos. » Lorsque l’armée allemande évacue ce camp, elle laisse enfouis sous les débris des baraquements les corps de 26 combattants marocains morts durant leur détention !

Au début de l’année 1943, les prisonniers « indigènes » de l’armée française connaissent une nouvelle injure à leur statut, puisque l’Allemagne remplace leurs gardiens allemands, réquisitionnés pour combattre les Soviétiques sur le front Est… Par des soldats de l’armée française, elle-même, obéissant au régime de Vichy !

En fonction du bon vouloir des autorités allemandes, la population française offre une aide active et fraternelle à ces malheureux prisonniers en leur apportant des vivres, des soins et un peu de réconfort. Certains facilitent même les évasions des Frontstalags. C’est ainsi que de nombreux soldats d’Afrique du Nord et des colonies, qui se sont évadés, rejoignent les rangs de la résistance française intérieure contre les forces d’occupation allemande. On compte, par exemple, une cinquantaine d’Africains dans le maquis du Vercors.

Leurs frères d’armes restés prisonniers dans les Frontstalags sont libérés pour la plupart en 1944.
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21 septembre 2007 08:34
Des Marocains dans le camp de l'île Aurigny


Les ZKZ

« Ils ont été ramassés comme des chiens pris par la fourrière [...] Parmi eux des Marocains arrêtés sur le Vieux Port à Marseille, d'anciens des Brigades internationales déjà confinés dans les camps de concentration du sud de la France, sont remis à l'occupant, "cédés" parfois comme main d'oeuvre bon marché par d'autres Français peu regardants aux conséquences éventuelles de leurs actes. Sur l'île, au même titre que les bagnards venus de Russie, d'Ukraine, voire même parfois de pays plus lointains encore, ils deviennent des personnes corvéables à merci. Ils sont utilisés aux tâches les plus ingrates [...]
On trouve dans les équipes de bagnards des représentants de toutes les religions, de l'orthodoxe russe au musulman marocain et jusqu'à des prêtres catholiques... Les juifs ne sont pas les seuls croyants pourchassés. [...]
Les anciens déportés du camp de Nordeney [un des camps de l'île] font état d'un contingent de 125 à 130 Marocains arrêtés sur le port de Marseille. Le docteur Jean-Joseph Bloch-Myrtil, âgé de 31 ans environ lors de son internement à Drancy, a été envoyé au camp de Nordeney à Aurigny en 1942. Il témoigne : [...] "J'ai d'abord été employé dans un chantier [puis] j'ai été nommé médecin d'un groupe d'internés qu'on a appelé les ZKZ qui, pour la plupart, avaient été pris dans des rafles du Vieux Port à Marseille et qui comprenait surtout des Nord-africains... J'ai été leur médecin pendant trois mois... Le premier décès que j'ai constaté d'un Nord-Africain a eu lieu presque immédiatement après son arrivée au camp." [...]
Maître Azoulay, qui sera président de l'Amicale des anciens déportés de l'île d'Aurigny par la suite, insiste sur le cas de Nord-Africains : " Si nous, Israélites, nous avons souffert et beaucoup souffert, il y a une autre catégorie de déportés qui a souffert davantage que nous, ce sont les ZKZ. C'étaient les Nord-Africains qui avaient été ramassés à Marseille. Ces gens, au lendemain de la Libération, sont devenus nous ne savons quoi. Ils ont été dispersés. Ils n'avaient pas de point d'attache, comme nous, à Paris ou dans de grandes villes. Mais si vous aviez pu avoir ici des puisés puisés dans le corps des Nord-Africains, je crois que vous auriez une notion encore plus exacte de ce qui s'est passé au camp d'Aurigny."
Il est vrai que ce témoignage manque encore. Considérés comme des races inférieures, certains baganrds font l'objet d'une répresion accrue. Il ne s'agit même plus de haine mais de sadisme à l'état brut. Ce "cheptel" (car c'en est un pour les tortionnaires) vaut encore moins qu'un animal. »
i
21 septembre 2007 08:47
Merci l'euro.
k
21 septembre 2007 12:07
Les sources STP
M
21 septembre 2007 14:20
en 40 des sous hommes
en 2007 l'Adn

ALLAH Y GHALLABNA 3LA WOULED LA7RAM
 
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