Citation
FAHL1 a écrit:
La fin des temps
Poème écris et publié à l'origine en 2008
De quoi parle-t-on
Les femmes parlent de beauté, de taille fine, de leur mari et j’en passe
Les hommes parlent de leur voiture, leur salaire et leurs maîtresses
Les vieilles dames de bigoudis de leurs amours et leur jeunesse
Les pauvres femmes de solitude de malheur et leur détresse
Les filles de mecs sympas, de mots gentils, et de tendresse
Les garçons de leur bécane, leur ordi et leurs godasses
Les ouvriers de fin de moi, de salaires gelés et de tristesse
Les patrons de comptes en banques, de profits et de richesse
Les fonctionnaires de carrières, de primes et de paresse
Les chômeurs de dettes, de soucis et du temps qui passe
Les policiers de quota, de PV et de voyous coriaces
Les bandits de coups montés, de cachettes et tours de passe-passe
Les politiques de leur parti, d’ambitions, de trahisons et de bassesses
Les syndicats d’actions, d’unité, de lutte et de classe
Les députés de loi, de taxes, de déficits, pousse toi je prends ta place
Les ministres de décrets d’application, de médias et voyages en liesse
Les préfets d’arrêtés d’expulsion, reconduites aux frontières et débarrasse
Les militaires de discipline, de canons, d’avions, de drones et de culasse
Les juges de pièces à convictions, de prisons et de redresse
Les avocats de procès bâclés, de garde à vue et maladresses
Les étudiants de logement, jobs d’été, petite amie, et rue Cujas
De librairies, bouquins, TD, Paris1 Paris2 et rue d’Assasses
Les fermiers de moutons, de cochons, du prix du lait qui baisse
Les artisans de chantiers à l’arrêt, de manque d’argent et de détresse
Les chanteurs de joie de vivre, de jouissance et de liesse
Les acteurs de rôles de bons et de méchants, de cachets en liasses
Les poètes d’amour perdu, de nostalgie, d’itinéraires et quelques traces
Le Deux Magots, le Flore, la Rotonde, la Coupole et Montparnasse
Les écrivains du prix Goncourt, succès de librairie, notoriété et angoisse
Des années folles, des jours sans soucis et de nuits blanches et de liesse
Les artistes de tableaux, de galeries, de paysages sublimes et de finesse
Regardant Paris du haut de la colline, les monuments, les ponts, la Seine qui passe
Emportant secrets intimes, souvenirs, remords, regrets et promesses
L’étranger parle de Paris sa bienaimée qu’il quitte avec regret et tristesse
Le cœur serré murmurant des mots, des noms et quelques adresses
Ainsi va le monde qui tourne en rond qui marche la tête basse
Sans boussole, sans repères, sans limites et sans sagesse
Les uns sont joyeux, insouciants, et bons vivant, ça passe ou ça casse
Les autres prévoyants sonnent le tocsin, alertent et s'agacent
Le rabbin se tait, le curé murmure et l’imam menace
Contre un monde fou, qui tourne en rond la tête dans la nasse
Marianne se marre, se défoule la tête nue et se lâche
Marie voilée pleure, crie, sermonne mais se lasse
Le ciel est gris, la lune a disparu le soleil se voile la face
La tonnerre gronde et s’approche abritez-vous le ciel menace
Que fait-on pour s’en sortir, sauver son âme et sa carcasse
Le mal est là que faites-vous, le ciel se fend le dôme se casse
L'heure a sonné, le Christ revient, préparez-vous le jour se lève
Que les gentils se dressent, se mettent en avant pour la relève
Que les méchants se rangent au fond regardent et crèvent