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SauceMoutarde a écrit:
Sans filtre ne veut pas dire insensible.
Je suis une hypersensible sans filtre.
C'est pas une question de manque de sensibilité (même les médecins font cette erreur concernant les gens comme nous). Je suis une hypersensible, mais concernant les émotions qui me concernent. Donc là, l'émotion me concernant aurait été de rire aux éclats. Hilarant ce qu'il a dit le collègue et dans l'émotion, on divulgue les choses.
C'est une hypersensibilité aussi.
Et je suis sans filtre parce que si tu ne me dis pas les choses clairement, je ne comprends pas forcément les sous-entendus.
Et ce n'est pas un manque d'empathie car quand on comprend notre maladresse, on se sent désolée (bon, pour le collègue du posteur, je ne sais pas, je parle ici en mon nom). C'est juste que sur le coup, on n'a pas compris qu'il fallait être discret. On a laissé l'émotion nous submerger et on a du coup manqué de discrétion.
Je voulais surtout souligner le fait qu'on confond souvent "sans filtre" avec "manque de sensibilité ou d'empathie", mais ça n'est pas forcément à lier ensemble. "sans filtre" ne veut pas dire "sans empathie ou sans sensibilité", ça n'a rien à voir.
Manquer d'empathie ou de sensibilité ici, ce serait pour moi de faire du tort vraiment, en le sachant, à l'autre. Et pire encore, n'en avoir rien à faire. ça, c'est un manque de sensibilité ou d'empathie. Mais là, ce n'est pas un manque d'empathie ou de sensibilité, mais juste une incompréhension de base qui a débouché sur un manque de discrétion du coup.
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StoneHeart a écrit:
Salam,
Une anecdote qui m'est arrivée ce matin et qui m'a donné envie de connaître l'opinion des autres sur ce sujet.
Par expérience, je sais qu'il ne faut jamais dévoiler ses faiblesses, à tel point que cela peut pousser à être de mauvaise foi.
Le problème c'est que parfois on veut rester sincère et à la fois un minimum sociable.
Mais à CHAQUE fois que je dévoile une faiblesse à quelqu'un ou que j'avoue une erreur pour rester le plus honnête possible, je le regrette amèrement.
Ça faisait longtemps que ça ne m'étais pas arrivé car j'avais réussi à rentrer dans une habitude de non divulgation.
Mais là par exemple un collègue muslim à qui j'ai dit que j'ai commis une petite boulette (qui n'impacte que moi même) au taf s'est mis à le dire tout haut et rigoler.
Déjà là j'étais un peu déçu de son attitude mais c'est alors que mon manager passe et demande ce qu'il se passe. Je m'attendais à ce qu'il dise "non rien, juste des bêtises" mais il a fallu qu'il me descende encore plus devant lui.
Franchement, même si c'est un "petit" truc, je vous avoue que ça m'a quand même blessé qu'une personne que je considère comme un frère me descende publiquement comme ça devant des non-muslims.
Je ne pense même pas qu'il l'ait fait avec une mauvaise intention, c'était limite inconsciemment mais même comme ça, ça m'a rappelé qu'il ne faut jamais dévoiler ses faiblesses.
Que ce soit de la famille, un frère, une fiancé, un ami, et même ma propre mère, j'ai TOUJOURS regretté d'avoir dévoilé des choses.
Et franchement ça m'attriste et ça me rend super distant dans toutes les relations, limite "froid" et parfois on me le reproche.
Mais vous ? Comment vous faites ? Vous arrivez à vous confier ? Ou pareil vous essayer de ne rien dévoiler ?
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StoneHeart a écrit:
Je sais que c'est rien de méchant, et en vérité je ne lui en veux même pas car malgré tout je l'apprécie et en dehors de ça il est adorable.
C'est juste que ça fait comme une tâche, et plus on apprécie une personne, plus la déception est grande.
Mais tranquille si je fais ce post ce n'est pas parce que je suis triste ou quoi, c'est juste une interrogation sincère que j'avais après-coup.
Et non il n'est pas bête lol je te rassure.
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