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Mille façons a écrit:
Hier et ce soir ça a repris et les enfants le voient sortir en me disant mais tu croyais que ça aller changer
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Mille façons a écrit:
Plusieurs raisons l'ont mené à l'alcool et selon lui ça vient beaucoup de moi. Il a l'alcool mauvais et en plus il veut que quand il rentre je, sois éveillée. C'est un cercle vicieux ou sinon il se sent seul et je ne veux plus de ça
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Mille façons a écrit:
Il ne prie pas. Il sort et boit seul enfin à ce qu'il dit. J'ai tout essayé. La douceur, les cris, la discussion, l'ignorance et tout à mené à des grandes disputes. C'est pour ça que je suis désemparée. Et j'étais tellement optimiste surtout une semaine après la fin du ramadan. Et en plus je me suis remise à la prière et que déjà je ne supportais pas l'odeur de l'alcool mais que là ce sera encore pire
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Mille façons a écrit:
J'ai eu 4 enfants. Lui ne travaille pas et je travaille. Je suis plutôt fatiguée car je fais beaucoup de choses et lui vit de nuit et je be peux pas le suivre car réveillée tôt le matin. Physiquement j'ai du poids à perdre mais je fais du sport et je ne me laisse plus aller. Il a été très méchant jusqu'à avant le confinement d'où mon appréhension
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Mille façons a écrit:
Ils ne savent pas qu'il boit mais pour eux ce N'est pas normal qu'il sorte et cette ambiance s'était calmée ces trois mois et j'y croyais parce qu'on a apprécié d'être ensemble parce qu'on s'était perdu
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Mille façons a écrit:
C'est lui l'homme et il fait ce qu'il veut. Mentalité merdique.
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Citrusse a écrit:
Salam
Mon père ne buvait que dehors aussi. Et comme ton mari, il pouvait rester des mois sans boire. Mais il avait des périodes où c'était tout le temps. J'ai vécu un enfer.
La seule chose qui m'a sauvé, c'est de quitter cette saloperie de maison où mon père vivait.
J'ai eu mon bac, ma mère m'a permis de me prendre une chambre universitaire. C'était pas le Pérou, mais au moins je n'étais plus chez moi. Pourtant la fac n'était qu'à 30 km de la maison, j'aurais pu faire l'aller-retour tous les jours.
Ma mère n'a pas voulu quitter mon père. Elle n'avait pas de boulot. Coincée. Bon et puis malgré tout, je crois qu'elle l'aimait.
En tout cas, grâce à ce père, je n'ai jamais touché à une goutte d'alcool. Et j'ai épousé un musulman (je suis occidentale à la base), un vrai qui se respectait. ça m'a permis de faire un bon choix de partenaire sur ce plan tout au moins.
J'ai souhaité voir mon père mort à plusieurs reprises dans ma vie. J'arrive à lui pardonner maintenant (81 ans, il ne boit plus), mais clairement, faut pas qu'il me parle de ses beuveries car j'ai mon sang qui ne fait qu'un tour.
Faut pas que je croise un alcoolique dans la rue. D'ailleurs, j'ai toujours fui les fêtes alcoolisées. J'ai littéralement des envies de meurtres en les voyant.
Un jour tes enfants comprendront. J'ai compris à l'adolescence. C'est un vrai traumatisme de constater que mon père était finalement un déchet de cette humanité.
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Natacha Celeste bis a écrit:
Ton père était violant avec sa famille ?
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Citrusse a écrit:
Non. Enfin ... Pas physiquement, surtout ivre, il ne faisait pas le poids face à ma mère.
Mais verbalement, tout le monde y passait. La haine incarnée. C'était Dr Jeckyll quand il était sobre et Mr Hyde quand il ne l'était pas. Si tu savais ce qu'on entendait.
Mais le pire, c'était de le voir rentrer la gueule en sang parce qu'il s'était ramassé en route, ou quand il tombait à la maison. Une fois, il a dévalé l'escalier, fracassé la porte qui le fermait en bas, il a fallu appeler les pompiers. Les flics sont venus avec et fallait voir les questions qu'ils nous posaient, des fois qu'on l'aurait volontairement poussé dans les escaliers pour s'en débarrasser ... J'avais 15 ans ... Et les voisins qui viennent voir, qui se moquent ensuite à ton passage le lendemain ...
L'angoisse qui montait dès que l'heure du repas était passée et mon père toujours absent.
Sans compter toutes les fois où il vomissait partout et bien sûr, il ne ramassait pas, ça va de soi ...
Une fois j'ai failli le tuer. J'étais partie pour. Il était rentré après l'heure du repas, vacillant, insultant tout le monde et il commence à gueuler que y'a rien à bouffer, ma mère qui lui répond de se démerder, qu'elle n'en a rien à faire de sa tronche. Et lui qui décrète qu'il va faire à manger lui-même. Il était devant le gaz, il l'allume, et n'arrive pas à craquer l'allumette dans son état. Moi qui vois la scène, qui commence à dire à ma mère qu'il va finir par tout faire sauter dans la maison, ma mère qui dit qu'elle n'en a rien à faire, qu'on sera tranquille, moi qui commence à gueuler de faire quelque chose et je finis par sauter à la gorge de mon père armée d'une louche, j'allais lui fracasser le crâne ce jour là. Il a fini la gueule en sang aussi ce jour là, de ma main, ses lunettes en vrac sur le côté.
Le pire avec tout ça, c'est que le lendemain, il ne s'en rappelait même pas !
Rien qu'à raconter tout ça, j'ai les muscles qui se crispent depuis ma nuque.
Un jour, je revenais de la fac, y'a un alcoolo qui s'est assis devant moi. Je t'assure, il était violet le mec. Et il commence à saigner du nez devant moi, ça tombait sur son pull, moi qui commence à chialer comme une conne dans le train.
Traumatisée par tout ça.
J'ai 45 ans, le traumatisme est encore là. Pourtant, ça fait des années que je n'ai plus vu mon père dans cet état.
Quand mon mari m'a dit qu'il ne buvait pas, j'ai cru trouver le Saint Graal. Et en plus la bienveillance en prime en lui. Je ne remercierai jamais assez Dieu de m'avoir donné ce mari là.
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