C'était une jeune fille issue de la bourgeoisie de Poitiers. A 27 ans, elle a choisi de se marier avec un avocat. Le choix de Blanche n'a pas plu à sa mère, qui trouvait que l'avocat était indigne d'elle, parce que ce dernier n'avait pas une très bonne situation financière digne de la famille de Blanche, et possiblement aussi parce que l'avocat n'avait pas les mêmes convictions politiques que la famille de Blanche. En punition, sa mère l'a séquestré pendant 25 ans dans un petit cagibi sombre dans des conditions absolument horribles. C'est une lettre anonyme, 25 ans ans après son enfermement, qui dénonça à la police l'enfermement de Blanche.
Blanche Monnier a été sauvé par la police dans des conditions épouvantables, couvert de vieux aliments et d'excréments, avec des insectes partout dans le lit et sur le sol, ligotée à son lit, pesant à peine 25 kg et âgée de 52 ans.
Voici le recit d'un des policiers qui découvrit la scène :
"La malheureuse était allongée complètement nue sur une paillasse pourrie. Autour d'elle se formait une sorte de croûte faite d'excréments, de fragments de viande, de légumes, de poissons, de pain pourri... On voyait aussi des coquilles d'huîtres, des punaises qui couraient sur le lit de Mademoiselle Monnier. L'air était si irrespirable, l'odeur dégagée par la pièce était si forte, qu'il nous était impossible de rester plus longtemps pour poursuivre notre enquête."
Sa mère a été arrêtée, est tombée malade peu après et est décédée 15 jours plus tard après avoir vu une foule en colère se rassembler devant sa maison. Son frère, Marcel Monnier, a comparu devant le tribunal et a été condamné dans un premier temps, puis acquitté en appel ; il était considéré comme mentalement incapable et, bien que les juges aient critiqué ses choix, ils ont estimé que le "devoir de sauvetage" n'existait pas dans le code pénal de l'époque avec une règle suffisante pour le condamner.
Après avoir été libérée, Blanche Monnier est internée dans un hôpital psychiatrique à Blois durant plus de dix ans, où elle décédera en 1913.
Je connaissais l’histoire. La première fois que j’en ai entendu parlé, je n’y croyais pas mais c’est en lisant des articles de ce fait divers que j’ai compris que c’était bel et bien vrai.
chargement...
0 
0 
+ 
