Citation
blagueur a écrit:
Il s’était assis dans un coin, un « roukn » paisible, silencieusement, à son habitude, non pas pour ne pas déranger, mais pour mieux observer sans perturber l’observable. Il choisissait toujours un angle de vue (une zaouia) de sorte à saisir à la fois une vue d’ensemble comme de détail. Il écoutait alors l’écho des mots jetés en pierres au fond des puits que constituaient les oreilles des clients attablés dans de ce café virtuel insolite.
Insolite … Certes, car les uns se croyaient à Venise ou Florence, arborant des masques festifs pour mieux paraitre, tandis que d’autres soignaient à outrance leur langage au point de faire rougir l’éloquence.
Insolite car au-dessus d’une porte était gravé le terme Purgatoire …
Purgatoire ? Purger les âmes, les consciences, les haines, la suffisance, la solitude, la morosité, l’anonymat, la banalité d’une vie sans couleurs , bref la souffrance?
Perdu dans ses pensées, en s’interrogeant il décida de franchir cette porte dans l’espoir d’avoir des réponses à la question « Qui êtes vous » aperçue tantôt.
En poussant cette porte, sur le pas, il entrevit devant lui ce même café, surpris il se retourna pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une illusion : deux cafés en miroir, semblables, se faisaient vis-à-vis.
Bizarre ! En se ressaisissant, il remarqua une différence, non ses yeux ne lui jouaient pas de tours : au-delà de la porte, les mêmes clients ne portaient plus de masques.
Il ne put retenir le rire qui le secoua en reconnaissant au passage Dominique Talib en tenue de derviche tourneur détourneur …
Il continua son chemin et devant lui s’ouvrait l’entrée d’un labyrinthe, celui où la forme cédait sa place au fond, l’espace des âmes : pertinentes, belles, franches, tordues, manipulatrices, haineuses, etc ….
Des âmes qui valaient le détour et qui avaient éveillé en lui le souhait de briser les frontières entre le virtuel et le réel, des âmes likées et pourtant inaccessibles.
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blagueur a écrit:
Il s’était assis dans un coin, un « roukn » paisible, silencieusement, à son habitude, non pas pour ne pas déranger, mais pour mieux observer sans perturber l’observable. Il choisissait toujours un angle de vue (une zaouia) de sorte à saisir à la fois une vue d’ensemble comme de détail. Il écoutait alors l’écho des mots jetés en pierres au fond des puits que constituaient les oreilles des clients attablés dans de ce café virtuel insolite.
Insolite … Certes, car les uns se croyaient à Venise ou Florence, arborant des masques festifs pour mieux paraitre, tandis que d’autres soignaient à outrance leur langage au point de faire rougir l’éloquence.
Insolite car au-dessus d’une porte était gravé le terme Purgatoire …
Purgatoire ? Purger les âmes, les consciences, les haines, la suffisance, la solitude, la morosité, l’anonymat, la banalité d’une vie sans couleurs , bref la souffrance?
Perdu dans ses pensées, en s’interrogeant il décida de franchir cette porte dans l’espoir d’avoir des réponses à la question « Qui êtes vous » aperçue tantôt.
En poussant cette porte, sur le pas, il entrevit devant lui ce même café, surpris il se retourna pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une illusion : deux cafés en miroir, semblables, se faisaient vis-à-vis.
Bizarre ! En se ressaisissant, il remarqua une différence, non ses yeux ne lui jouaient pas de tours : au-delà de la porte, les mêmes clients ne portaient plus de masques.
Il ne put retenir le rire qui le secoua en reconnaissant au passage Dominique Talib en tenue de derviche tourneur détourneur …
Il continua son chemin et devant lui s’ouvrait l’entrée d’un labyrinthe, celui où la forme cédait sa place au fond, l’espace des âmes : pertinentes, belles, franches, tordues, manipulatrices, haineuses, etc ….
Des âmes qui valaient le détour et qui avaient éveillé en lui le souhait de briser les frontières entre le virtuel et le réel, des âmes likées et pourtant inaccessibles.
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Jade* a écrit:
Blageur je te cite pour reprendre le cours du fil …
Mon téléphone vibre dans ma main annonçant un message : « le purgatoire ». Un seul mot, tel un murmure qui glace les veines. Je frissonne malgré moi et regarde l’expéditeur : Yabi café. Comme c’est étrange, serait -ce une mauvaise blague ?
Mais la curiosité étant plus forte, je décide de suivre ce chemin tant de fois emprunté vers ces lieux insolites et tellement addictifs …
La nuit décline peu à peu absorbant tout sur son passage, bientôt la ruelle devient sombre et moite comme une tombe. Un vent glacial souffle faisant rouler des bouteilles et des canettes vides tintant sur les pavés et entre les murs qui semblent inhabités et abandonnés. Ces lieux si vivants le jour paraissent d’un coup fantômes, on aurait dit une mauvaise farce. Je presse le pas pour échapper à l’angoisse, mes pas résonnent dans la profondeur de la nuit, est-ce vraiment les miens ? où quelqu’un m’a-t-il poursuivi ? l’expéditeur du message ? de moins en moins rassurée, mais essayant de garder mes esprits au risque d'imaginer d'autres à mes trousses, je continue ma route en chassant les images horribles qui me polluent le bon sens : ma pauvre tu as l’imagination très fertile, et je souris de me voir si niaise quand un cri déchire la nuit .. je sursaute ... qu’est-ce que c’était ? un chat ? un animal ? un humain ?
Un cri du purgatoire ? décidément, l’auteur du message était très habile, il a réussi à jouer avec mes nerfs me voilà digne héroïne d'un roman d'Hitchcock …
Quant au détour d'un virage, la rue s’éclaire par les douces lumières orangées du yabi café. Je souffle, soulagée d’être enfin arrivée, et pressée, je pousse la porte, laissant derrière moi une nuit d’une noirceur d’encre … Cling * ...
Ce bruit familier agit sur mon cerveau tel un réflexe de Pavlov, le sourire aux lèvres j’étais contente de retrouver les habitués, je scrute l’intérieur du café, mon regard errant de table en table rien n’avait changé, ils étaient là, comme chaque fin de semaine, venus relâcher la pression, des pleurs, des éclats de rires, des séances beauté, de la politique, des courses de voiture, des cours de religion, des recettes de cuisine … non rien d’inhabituel … mes pensées deviennent confuses, aurais je été la seule victime d'un blageur ?
Quand soudain, un bruit léger attire mon attention, une lumière faible et une silhouette qui se détache de l’encadrement d’une porte dérobée. Tiens, d’où sort cette porte ? Un jeune homme au regard pénétrant, m’invite d’un geste à y entrer en lâchant dans un rire moqueur :
« bienvenue au purgatoire … »
…
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louloute5 a écrit:
6h00 du matin, ce café habituellement si agité est très calme, silencieux. Les odeurs de cannabis abondamment fumé par JusteCJuste ont fini par imprégner les tissus des fauteuils. CHN-W toujours très matinal prépare un café, très vite rejoint par Frerdogan qui vient de finir qiyam al layl. En montant à l'étage, j'entends un bruit sourd et continu, des chuchotements incompréhensible, c'est Dominique Talib, assis à même le sol, méditant.. Aurait il enfin réussi à se fondre en Dieu ? Tigellius venu boire son café du matin ne put s'empêcher de le traiter d'egaré. Je les laisse donc en pleine dispute lorsque j'entends tout à coup DB PP arriver. Elle a dormi dehors car "tout puisse arriver "Elle essaye de négocier le prix du café tout en me demandant naïvement:" pourquoi les hommes puissent ils demander une bonne situation à la femme pour se marier?..
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louloute5 a écrit:
Mon Dieu, comment le café de la comedia dell arte a t'il pu se transformer en le plus sinistre des confessional? Comment allons nous faire? Le purgatoire n'est il pas cette terrible épreuve ou nous devrons révéler à la face du monde nos secrets les plus intimes ? Nous qui avons passés nos vies à les cacher soigneusement jusqu'à parfois les oublier? La honte, l'angoisse, la peur et la culpabilité nous envahit..Nous sommes face à cette épreuve purificatrice. Et surtout nous avons de l'espoir car nous avons vu un certain nombre d'entre nous prendre la porte à gauche, celle des damnés éternels..Bientôt mon tour, que vais je dire?..
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Jade* a écrit:
Je vais alléger un brin ma Louloute
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louloute5 a écrit:
?
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arcacy a écrit:
Moi je mettrais pas les pieds dans ce café
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LeilaMalibu a écrit:
Ca devient un film d'horreur mdrr
Est-ce l'homme qui nous surveille du haut de sa tour qui aurait envoyé ce message ?
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Jade* a écrit:
Leïla tu l'as reçu toi aussi le message du purgatoire ?
Jpp je suis pliée ??
Scream au Yabi café ??
Non mais plus sérieusement, on passe de l'autre côté là où les personnes sont vraies. ?
Chuuuut le message provient de Gossip girl ?
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LeilaMalibu a écrit:
J'allais dire jade je ne te reconnais pas la mdr
Juste la première phrase me semble de toi
Je l'ai reçu aussi..
Je me demandais s'il venait de cet homme qui nous regardait du 2ème étage non construit du café, caché derrière sa vitre il nous observait.
On finira bien par le découvrir, en attendant je prends mon courage à deux mains et je vous rejoins.