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Algérie : Imbroglio autour des Emirats arabes unis, un ministre démis de ses fonctions

Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication limogé par le président Tebboune / DR
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L’Algérie a-t-elle demandé à l’ambassadeur des Emirats arabes unis de quitter son territoire ? Hier soir, le groupe médiatique Ennahar a annoncé la nouvelle. «Cette décision est intervenue suite à l’arrestation de 4 espions émiratis qui collaboraient avec le Mossad» israélien. Les suspects auraient «tenté de transmettre des secrets et des informations sur l’Etat algérien», indique la même source.

Une heure plus tard, le ministère algérien des Affaires étrangères affirmait «rejeter en bloc les informations dénuées de tout fondement relayées sur les réseaux sociaux et par certains médias, selon lesquelles le ministère aurait sommé l’ambassadeur émirati de quitter le territoire national et réaffirme que ces informations sont fausses et infondées et que les communiqués du ministère sont la seule source d’information», précise le porte-parole du ministère dans un communiqué.

Une fois le démenti du département dirigé par Ahmed Attaf publié, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé le limogeage du ministre de la Communication, Mohammad Bouslimani, en poste depuis le 11 novembre 2021. Ces trois événements successifs otn eu lieu en moins de deux heures.

La semaine dernière à la réunion du Comité des 24 de l’ONU sur le Sahara, le gouvernement des Emirats arabes unis a réaffirmé «le soutien aux bons offices des Nations unies ainsi qu’au Maroc dans le cadre de son initiative d’autonomie du Sahara marocain». Abou Dhabi a plaidé «pour une reprise du processus des tables rondes conduit par l’envoyé spécial du secrétaire général, avec la participation du Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie». Outre ce facteur, le pouvoir algérien est très remonté contre le projet attribué aux Emirats de participer, aux côtés du Maroc et d’Israël, à la construction d’unités industrielles d’armement au sein du royaume, dont une probablement au Sahara. 

Coller de fausses accusations de collaboration avec le Mossad est en vogue en Algérie. Fin mai, des sources sécuritaires algériennes ont affirmé que «la déstabilisation de l’Algérie» était au centre d’une réunion, organisée à Tel-Aviv entre les services de renseignements du Maroc, d’Israël et de la France.

Article modified on : 21/06/2023 17h40