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Un leader islamiste algérien appelle son pays à construire une force militaire dissuasive contre le Maroc

Malgré leur proximité avec le PJD et Al Adl wal Ihsane, les islamistes algériens n’hésitent pas à dépasser la ligne anti-Maroc tracée par les partis officiels. Abderrazzak Makri a estimé que la drogue n’est pas le seul danger en provenance du royaume qui menace son pays.  

Abderrazak Makri, ancien chef de la formation Mouvement société pour la paix en Algérie / DR
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A leur manière, les islamistes algériens surfent sur la vague anti-Maroc tout en gardant de ménager les susceptibilités de leurs «frères» de l'autre côté de Zouj Bghal. Abderrazzak Makri, l’ancien chef de la formation Mouvement société pour la paix, traduit fidèlement cette approche.

Depuis sa page Facebook, il a dressé un réquisitoire à l’encontre du royaume plus virulent que celui Ahmed Ouyahia. Si le Premier ministre était tenu de ne pas froisser certains Etats arabes et la France, Makri était libre de toute contrainte.

«Le danger qui provient du Maroc ne se limite pas uniquement à la drogue. L’Algérie sera l’une des victimes de l’alliance franco-marocaine-Khalijie (ndlr : pays du Golfe).»

En effet, l’islamiste proche des Frères musulmans a pointé «le soutient militaire saoudien au Maroc dans l’armement et les renseignements avec une assistance française».

L’islamiste propose une «force tranquille» et une «force solide» dans le traitement avec le Maroc

«La portée stratégique du satellite marocain d’espionnage construit et mis en orbite par la France dépasse celle du satellite algérien lancé par la Chine. Ce qui confirme que l’avenir sera rude pour l’Algérie à moins que nos responsables ne changent leur mode de gouvernance», a-t-il diagnostiqué.

Une fois le mal identifié, Makri est passé ensuite à la prescription des remèdes. Cela commence, selon ses dires, en prenant des doses de «force tranquille» et ce par «la réalisation de la stabilité politique et le développement économique et le progrès culturel afin de rendre l’Algérie tel un rêve pour l’ensemble de la région».  

La deuxième phase de son traitement, que l’islamiste a baptisée «force solide», passe par «la construction de la force militaire dissuasive et la force de renseignements non pas contre le Maroc en tant que pays mais contre les alliances qui se tissent contre nous avec une partie influente au Maroc». Et d’appeler à prendre en considération «la grande expansion sioniste dans le pays frère».

Pour rappel, en novembre 2016, Abderrazzak Makri accueillait au siège du MSP, Saâdeddine El Othmani alors en visite en Algérie. A l’issue de la réunion, il écrivait poliment sur sa page Facebook que le royaume «se développe malgré la faiblesse de moyens».