Menu

flash_2

Une activiste marocaine impute son expulsion des Etats-Unis à une «vengeance politique»

Siham Byah, 40 ans, a indiqué avoir été expulsée vers le Maroc le 28 décembre dernier. DR
Estimated read time: 1'

Une militante marocaine de gauche a dénoncé, hier à Rabat, le fait qu’elle a été expulsée des Etats-Unis et séparée de ses enfants, imputant ces deux décisions à une «vengeance» en raison de son soutien à des protestations sociales survenues au Maroc, d’après l’agence Efe.

Siham Byah, 40 ans, mère de deux enfants possédant la nationalité américaine, a déclaré lors d’une conférence de presse que les autorités américaines lui avaient dans un premier temps retiré son permis de résidence, en 2012, après 13 ans passés aux Etats-Unis. Elle a indiqué avoir été expulsée vers le Maroc le 28 décembre dernier. Ses enfants se trouvent quant à eux toujours aux Etats-Unis.

La quadragénaire a assuré que la décision du gouvernement américain a été prise «en coordination avec les autorités marocaines» pour «se venger» du soutien qu’elle a apporté aux manifestations du Rif et à celles du mouvement du 20 février, en 2011.

Les deux dernières activités militantes à laquelle Siham Byah a participé avant d’être expulsée remontent à juillet dernier, à Washington, devant la Maison blanche et l’ambassade marocaine, en soutien au Hirak, a-t-elle ajouté.

Elle a déclaré avoir été retenue pendant plusieurs jours avant son expulsion dans des «conditions inhumaines». L’activiste, qui aurait voyagé menottée avec les pieds attachés, a aussi assuré que les agents américains qui l’avaient escortée durant le vol ne lui avaient pas expliqué les raisons de son expulsion.

Très active sur les réseaux sociaux, Siham Byah a demandé à la justice américaine de revoir la légalité de son expulsion et d’ouvrir une enquête sur les mauvais traitements que la police américaine lui aurait infligé. Elle exige également que l’un de ses enfants, âgé de 8 ans, actuellement dans un centre pour mineurs aux Etats-Unis, bénéficie d’un soutien psychologique et qu’elle puisse communiquer librement avec lui.