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Le 29 juin 1992, le président Mohamed Boudiaf était assassiné à Annaba alors qu’il animait un meeting avec des jeunes algériens. Nullement convaincue par la version officielle, accusant un de ses gardes du corps Lambarek Boumaarafi d’être l’auteur du crime, la famille du défunt cherche encore la vérité. A cet effet, Nacer Boudiaf avait auparavant demandé au président déchu Abdelaziz Bouteflika d’ouvrir une enquête sur le meurtre de son père, en vain.
Il souhaite aujourd'hui relancer sa requête. La famille se prépare à déposer une plainte au niveau du ministère de la Défense contre l’ancien chef des services de renseignements, le général à la retraite «Toufik» pour assassinat, a-t-il affirmé dans une déclaration à un média local arabophone.
Nacer estime que la réouverture du dossier est à même de «révéler de nouvelles vérités et d’arrêter cette bande de malfaiteurs». Il entend saisir la commémoration du 100e anniversaire de la naissance de Mohamed Boudiaf, le 21 juin prochain, pour organiser un point de presse sur les procédures qu’il compte entreprendre à cet égard.
Mohamed Boudiaf est resté au pouvoir du 15 janvier au 22 juin 1992. Malgré son bref passage au palais d'Al Mouradia, les Algériens sont nostalgiques de ces six mois de présidence. En témoigne les nombreux portraits du défunt brandis par les manifestants.
La balle est désormais dans le camp du général Gaïd Salah.
