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Human Rights Watch dénonce le «harcèlement» de l'activiste pro-Polisario Soltana Khaya

L'activiste sahraouie pro-Polisario Soltana Khaya. / DR
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L’ONG international Human Rights Watch (HRW) a dénoncé, ce jeudi, la «surveillance lourde et quasi-constante», par les forces de sécurité marocaines du domicile de l’activiste sahraouie Soltana Khaya. Dans un communiqué, HRW a ajouté que «sans fournir aucune justification, lesdites forces ont empêché plusieurs personnes, dont des parents de l’activiste, de lui rendre visite».

L’ONG estime que «la surveillance de cette activiste» et «les violations de son droit à se réunir librement avec autrui dans son domicile de Boujdour, au Sahara occidental, sont emblématiques de l’intolérance du gouvernement marocain vis-à-vis des appels à l’autodétermination qui contrecarrent la revendication de ce territoire par le royaume».

«Les autorités marocaines peuvent ne pas apprécier les opinions indépendantistes de Soltana Khaya, ainsi que sa manière fougueuse de les afficher. Il n’en reste pas moins que s’exprimer pacifiquement est son droit, et que rien ne justifie de barrer l’entrée de son domicile sans fondement légal», déclare Eric Goldstein, directeur Moyen-Orient et Afrique du Nord par intérim à HRW, cité par le communiqué.

Soltana Khaya est revenue au domicile familial à Boujdour le 19 novembre 2020, après un voyage en Espagne. «Alors qu’elle était absente ce soir-là, des membres des forces de sécurité marocaines ont effectué une descente chez elle. Pendant le raid, ils ont frappé sa mère de 84 ans à la tête», poursuit HRW qui affirme que depuis ce jour, les forces de l’ordre n’ont plus quitté les alentours de son domicile.

Saisie par l’ONG, la Délégation interministérielle aux droits de l’homme (DIDH) marocaine a affirmé que «ni [Soltana Khaya] ni sa famille ne font l’objet d’un quelconque harcèlement ou surveillance particulière». La DIDH a précisé que le 19 novembre, l’activiste, de retour de voyage, «a été accueillie par un ensemble de personnes sur la voie publique devant son domicile» et que les autorités ont «invité les intéressés à respecter les mesures de précaution» pour lutter contre la pandémie de Covid-19.