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La décision d’intégrer pleinement Ceuta à la zone Schengen et de supprimer ainsi le caractère exceptionnel de la double frontière qui permet aux habitants des villes alentours d’entrer sans visa pourrait conduire le Maroc à maintenir fermer son poste-frontière avec l’enclave. Au Maroc, plusieurs médias ont indiqué que le pays envisageait «sérieusement» la possibilité de fermer «une fois pour toutes» les points de passages entre les villes marocaines et les enclaves espagnoles.
Citées par Ceutaldia, des sources indiquent que cette possibilité est renforcé dans le contexte de crise diplomatique persistante entre les deux pays depuis plusieurs mois.
Alors que les frontières sont fermées, essentiellement pour des raisons sanitaires liées à la propagation de la Covid-19, le média espagnol analyse qu’à terme, cette mesure serait tributaire d’«une décision souveraine» tenant compte des «intérêts supérieurs» de Rabat, notant ainsi que «le facteur déterminant sera la décision prise sur Schengen». «Si l’exception est supprimée, le verrou sera mis pour toujours», indique-t-on.
Du côté espagnol, cette pleine intégration a été réfléchie, surtout après la crise frontalière de mai dernier à Ceuta et l’entrée massive de ressortissants marocains à la ville.
Le 1er août 2018, le Maroc a fermé sa frontière commerciale avec les enclaves espagnoles. Selon la Confédération des entrepreneurs à Melilla, les conséquences ont été «catastrophiques» pour leur économie.
