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Walid Regragui ambitionne de devenir «le premier manager arabo-musulman en Premier League»

Le sélectionneur national Walid Regragui. / DR
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Le sélectionneur des Lions de l’Atlas s'est fixé pour objectif de devenir «le premier manager arabo-musulman en Premier League». Walid Regragui a ainsi révélé que ses ambitions personnelles à long terme incluaient la première division anglaise, rapporte la BBC.

«Bien sûr, c'est un objectif que j'ai depuis le début de ma carrière. Je le construis lentement», a-t-il confié, avant de demander : «Quand le premier entraîneur arabe ou africain obtiendra un poste en Premier League ?». «Nous avons des personnes de couleur, mais elles sont européennes. La Coupe du monde a montré que nous étions capables, mais nous attendons qu'un président de club, un propriétaire ou un responsable ait le courage de nous donner notre chance», a-t-il dit. Deux managers nés en Afrique ont perdu leur emploi dans les deux premières divisions du football anglais cette saison, rappelle dans ce sens la BBC, expliquant qu’il s’agit de Patrick Vieira et Kolo Touré.

«Nous commençons à avoir des entraîneurs noirs en Premier League et en France. Malheureusement, c'est toujours compliqué pour les entraîneurs africains en Europe. Il y a ce manque de confiance, qui peut être légitime, même si je ne suis pas d'accord.»

Walid Regragui

Le sélectionneur national a rappelé avoir grandi en France. «J'ai joué au plus haut niveau. Je sais que je suis capable d'entraîner à un très haut niveau, que ce soit en Premier League, en France ou en Espagne», a-t-il enchaîné. «La vérité, c'est que j'ai de la chance d'avoir participé à cette Coupe du monde. Mais quel propriétaire de club, quel président ou quel président de conseil d'administration aura le courage de parier sur un entraîneur africain ?», s’est-il interrogé. Pour lui, le football est cependant «en train de changer».

Pour l'heure, l'objectif immédiat de Walid Regragui reste la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2024, le sélectionneur ayant déjà déclaré que le Maroc ne pouvait pas être «roi du monde avant d'être roi de notre continent». «Nous devons être des gagnants, nous devons avoir cet état d'esprit. C'est pourquoi je me mets la pression pour montrer l'exemple. Et c'est pour cela qu'ici au Maroc, j'ai dit que si nous n'allions pas en demi-finale de la prochaine Coupe des nations, je démissionnerais», a-t-il ajouté.