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Le Maroc autorise désormais les prénoms amazighs à l'état civil

Anir, Sifaw, Tifawt, Thiyya ou Bahac, sont là quelques uns des nombreux prénoms amazighs (cf liste prénoms amazighs) désormais reconnus et autorisés au Maroc. Hier, le royaume a fait passer une circulaire, envoyée à tous les bureaux d’état civil du pays et à l’étranger, leur ordonnant d’accepter les prénoms amazighs. Une circulaire qui signe la fin d’une discrimination subie depuis des années par les familles amazighes.

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Depuis cette semaine, le Maroc autorise les parents à donner des prénoms amazighs à leurs enfants, rapporte le journal arabophone Assabah dans son édition d'aujourd'hui, 26 avril. Le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser a fait passer une circulaire 32.20 qui a été envoyée à tous les bureaux d’état civil au Maroc mais également aux consulats marocains à l’étranger, leur ordonnant d’accepter dorénavant les prénoms berbères.

Pour Mounir Kejji, militant amazigh, cette circulaire est une excellente nouvelle. «Il était temps ! C’est une victoire et une revanche pour tous les parents qui n’ont pas été autorisés à donner un nom amazigh à leur enfant !», lance-t-il. «Cette circulaire représente la fin d’une loi raciste contre tous les Amazighs, car le fait d’interdire à des parents de donner le prénom qu’il souhaite à leur enfant est totalement discriminatoire», poursuit-il.

La contre-attaque des familles amazighes

Pour en arriver à cette autorisation, Mounir Kejji rappelle que le combat a été, néanmoins dur et long. Il a commencé en 1996 lorsqu’une première circulaire - signée notamment par Driss Basri, le ministre de l’Intérieur de l’époque et Abdelouahab Ben Mansour président de la Haute commission de l’état civil et historiographe du royaume - avait été envoyée aux bureaux marocains de l’état civil pour interdire les noms amazighs.

Suite à cette interdiction, plusieurs familles s’étaient vues refuser de donner un prénom amazigh à leur enfant. Au lieu de se soumettre, certaines ont au contraire, décidé de contre-attaquer en portant plainte contre cette circulaire, donc contre l’Etat. Cependant, cette contre-attaque avait un prix. Non seulement financier puisque ces familles avaient dû prendre des avocats mais aussi, pendant de longues années leur enfant n’avait pas de prénom officiel. Ce qui veut dire que cet enfant n’existait pas aux yeux de l’état civil marocain. «Heureusement, ces parents ont fini par gagner leur procès !», rappelle Mounir Kejji avec enthousiasme.

Il raconte le cas d’une famille, en 1996, qui souhaitait appeler son fils «Massine» mais les bureaux de l’état civil avaient refusé ce prénom. Durant 6 ans, le petit garçon n’a jamais eu de prénom et n’était pas déclaré à l’état civil, jusqu’au jour où ses parents ont gagné leur procès. Depuis 1996, des dizaines et des dizaines de familles se sont vues refuser, chaque année, de donner un prénom amazigh à leur enfant, que ce soit au Maroc ou à l’étranger. «Le comble du ridicule est qu’il y avait des prénoms qui étaient interdits dans une ville et autorisé dans une autre, comme s'il y avait deux lois dans un seul et même pays. C’est le cas par exemple du prénom Numidia qui avait été interdit à Al Hoceima et accepté à Nador. Ou encore le prénom Youba interdit à Casablanca et autorisé à Kénitra !», s’exclame Mounir Kejji.

Lobby amazigh

Si cette circulaire est passée, c’est aussi grâce à la pression menée ces dernières années par des dizaines d’associations amazighes marocaines qui n’ont pas hésité à monter au créneau chaque fois qu’un nom berbère était interdit. «On peut même parler aujourd’hui de l’existence d’un lobby amazigh au Maroc. Le Maroc d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier ! Les gens prennent conscience de leur amazighité, ils en sont fiers et veulent l’affirmer», explique Mounir Kejji.

Sans oublier, pour enfoncer le clou, les recommandations faites par des organisations internationales des droits de l’homme, comme Human Rights Watch. En 2009, HRW avait envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur de l’époque, Chakib Benmoussa lui demandant de lever l’interdiction des prénoms amazighs, qualifiant même cette interdiction de «discrimination ethnique». Une lettre à laquelle le Maroc n’avait jamais répondu.

Mentalité du fonctionnaire

Maintenant que ce texte existe, sera-t-il appliqué sur le terrain et notamment dans les consulats marocains à l’étranger ? C’est là, la grande crainte de Mounir. «La circulaire est là. Dorénavant tout dépend de la mentalité du fonctionnaire que les parents ont en face d’eux. C’est lui qui fait ce qu’il veut. Il suffit qu’il soit amazighophobe pour qu’il refuse l’enregistrement du prénom. Mais avec cette circulaire, les fonctionnaires n’ont pas le choix. Et si les parents rencontrent des difficultés pour imposer leur prénom, ils doivent insister», conclut-il.

Ah les loosers
Aothor : berhoc
Date : le 28 avril 2013 à 10h03
Les prénoms berbères ont été revendiqués par les berbères avant même la naissance des enfants MRE ou même la naissance de certains qui viennent nous interpréter faussement les choses rien que pour compenser leurs frustrations.

C'est une bonne chose aussi bien pour les berbères du Maroc que ceux du Monde, c'est bien pour notre pays tout simplement et ce n'est pas la peine de compliquer les choses. A ceux qui veulent diviser entre les marocains d'ici et d'ailleurs, nous vous ignorons tout simplement et vous pouvez continuer à interpréter car vous le faîtes juste pour compenser votre sentiment d'être rejetés, allez soigner votre complexe au lieu de déformer les réalités et surtout ne parlez pas au nom des berbères car ils ne vous ont pas délégués cette tâche.
Dernière modification le 28/04/2013 10:29
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Aothor : amir
Date : le 28 avril 2013 à 04h13
les arabes ont vraiment besoin d'un messi pour leur redonner leur gloire perdue car ça fait des siecles qu'ils font dodo.

en marge de ce sujet: une des figures de la berberie marocaine vient de traiter le prohete Mohamed (sala allahou 3aliahi wa salam) de terroriste sans etre inquieté
"Leur vie va changer"...
Aothor : abde12
Date : le 28 avril 2013 à 03h33
« Et si les parents rencontrent des difficultés pour imposer leur prénom, ils doivent insister »
Comme dans une république bananière. Et "on" ose affirmer que les esprits évoluent, càd progressent... Cela voit des miracles partout.
Comme le disait si bien l'une des premiers à commenter cet article ; c'est une question de fric. Les enfants des MRE qui sont visés. Mais ces enfants - qui sont nés en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, etc etc - ne sont pas des MRE et ils ont mieux à faire que s'occuper des histoires fatigantes de ce pays.
je ne comprend rien du tout
Aothor : laraisonetlasagesse
Date : le 28 avril 2013 à 02h21
je ne sais pas ce qui se passe chez les marocains, on vient d'interdire au chourafae al alauiine de prenomer leurs enfants : moulay - sid - et lala, malgres qu'ils ont leurs arbre genealogique certifies. et on autorise les amazigh a prenomer leurs enfants avec des prenom amazigh.
je ne suis pas contre les prenoms amazigh, mais je suis contre les interdictions a tort et a travers.
par cette occasion je demandes a tout ceux qui ont leurs arbres genealogique de la descendance de moulay ali sherif de se revolter de leurs cotes pour faire valoir leurs droits.
a bon entendeur.
C'est une bonne chose.
Aothor : Le vrai de vrai
Date : le 27 avril 2013 à 22h09
C'est une bonne chose que chaque parent peut choisir le prénom de son fils, comme il le désire ou mixer deux prénoms arabe et Amazigh.

Tout se résout entre marocains et pas besoin de s'adresser à des loups étrangers qui ne cherchent pas que notre bien, comme les organisations internationales des droits de l’homme, Human Rights Watch, des vrais hypocrites, et des corrompus qui ne cherchent que la division et la déstabilisation du Maroc et des marocains.
Ils l'ont bien démontrés dernièrement avec l'histoire du Sahara marocain!
Ils sont souvent mandatés par les ennemies du Maroc, et leurs alliés, qui ne respectent pas eux-mêmes le droit de l'homme
Méfiance!

De toute façon, les noms Amazigh n'ont jamais étés officiellement interdits au Maroc.
Dernière modification le 27/04/2013 22:12