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La vidéo de l’arrestation d’un homme à Marrakech abordée au Parlement

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftite. / Ph. DR
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La diffusion de la vidéo de l’arrestation d’un homme à Marrakech, habillé en femme, le jour du Nouvel An fait désormais l’objet d’une question écrite au ministre de l’Intérieur.

Ainsi, la députée Hanane Rihab, du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a saisi Abdelouafi Laftite sur l’enregistrement et la diffusion illégaux de la vidéo de l’arrestation d’un citoyen à Marrakech, habillé en femme et présenté par les auteurs de la vidéo en tant qu’«homosexuel».

«Des vidéos ainsi que les images, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont fait état de l’arrestation de plusieurs personnes dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Des séquences qui ont été tournées illégalement, ce qui porte atteinte au droit à l’image, à la présomption d’innocence et aux règles d’un procès équitable», indique-t-on dans la question adressée au ministre de l’Intérieur.

La députée s’interroge aussi sur les mesures que le ministre compte mettre en place pour éviter que ce genre d’incidents ne se reproduisent.

Pour rappel, la section Marrakech de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a estimé, réagissant à la diffusion de cette vidéo, que ces séquences sont diffamatoires à l’égard de l’intéressé. Il s’agit, toujours selon l’association, d’une menace «sérieuse à l’intégrité physique et psychologique de ce Marocain». L’ONG a estimé que la police devait le transférer directement de son véhicule à celle des autorités sans mettre en danger sa vie ni l’exposer à la foule.

Jeudi, le Directeur général de la sûreté nationale, Abdelatif Hammouchi a chargé les services de l’Inspection générale de mener une enquête administrative afin d’élucider les circonstances entourant la divulgation des photos d’un individu en conflit avec la loi, et d’établir la responsabilité disciplinaire en cas de dépassements ou manquements de la part des fonctionnaires de la police.