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Pour le Front Polisario, le rapport de Guterres «ne reflète pas» la réalité au Sahara

Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario. / DR
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Dans une lettre adressée par au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, le Front Polisario a critiqué, mardi, le dernier rapport onusien sur le Sahara occidental.

Selon la lettre relayée par l'agence de presse Polisario, le secrétaire général du Front, Brahim Ghali a ainsi estimé que le document «ne reflétait pas la réalité de la situation alarmante au Sahara occidental». Et d’affirmer que le Polisario «ne partage pas l'évaluation du Secrétaire général de la situation générale dans la région et de la zone d’El Guerguerate, décrite comme calme».

Dans sa lettre, le chef du mouvement séparatiste a critiqué la mission de la MINURSO, affirmant qu'elle a «non seulement échoué à mettre en œuvre le mandat pour lequel elle avait été établie en vertu de la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, mais était également devenue un spectateur passif des actions expansionnistes du Maroc». Et d’accuser le royaume d’avoir «réussi à faire de la mission un pompier et un outil pour maintenir le statu quo».

L’occasion d’exprimer son mécontentement de l’omission, selon lui, des «violations» des droits de l'homme au Sahara par le Maroc, déterrant ainsi la veille demande d’«élargir le mandat de la mission de la MINURSO aux droits de l'Homme».

D'un autre côté, Brahim Ghali a appelé les Nations unies à travailler pour «fermer immédiatement» El Guerguerate, qualifiant ce poste-frontière de «brèche illégale marocaine».

«Le Front Polisario ne peut accepter aucun diktat concernant où et comment il rencontrera les dirigeants civils et militaires de la mission onusien», a-t-il répondu aux critiques.

En effet, dans son rapport publié il y a quelques jours, le Secrétaire général de l'ONU a énuméré «une augmentation significative des violations par Front Polisario» et des «incursions du Front Polisario dans la zone tampon». Et d’évoquer un manque de coopération de la part du Polisario à l'est du mur des Sables.

Le rapport présenté aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU mentionne également le transfert de plusieurs unités du Polisario à Tifariti en décembre 2019 et avril et mai 2020, qui «constitue une violation de l'accord militaire n°1».