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Sondage : 88% des Marocains refusent de reconnaître Israël et 66% pro-Hirak en Algérie

Les résultats de l’Arab Opinion Index, publié par le Centre arabe de recherche et d'études politiques (ACRPS) montrent que 47% des Marocains considèrent la situation économique de leur pays mauvaise. 70% des Marocains interrogés considèrent que la question palestinienne est également la leur, et seuls 4% d’entre eux soutiennent une reconnaissance d'Israël.

Des citoyennes marocains, dans les rues de Rabat, protestant contre le plan de paix proposé par Donald Trump. / Ph. Fadel Senna - AFP
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Le Centre arabe de recherche et d'études politiques (Arab Center for Research and Policy Studies, ACRPS), basé dans la capitale qatarie Doha, a publié mardi les résultats de la septième édition de l'Indice d’opinion arabe 2019-2020, qui concernent 13 pays, dont le Maroc.

L'enquête, réalisée entre novembre 2019 et juillet 2020, a inclus 28 000 répondants interrogés directement, dans le cadre d’un échantillon représentatif des pays auxquels ils appartiennent, avec une marge d'erreur comprise entre 2 et 3%.

Concernant le Maroc, le sondage a montré que les Marocains sont partagés concernant la situation économique de leur pays. Ainsi, face aux 48% des Marocains qui pensent qu’elle est «bonne», 47% des répondants la jugent «mauvaise».

S’agissant de la situation politique dans le royaume, 34% des Marocains pensent qu’elle est bonne contre 57% la jugeant mauvaise.

Les Marocains, la religion, la politique et les révolutions arabes

De plus, souligne l’enquête de l’ACRPS, 64% des répondants marocains soutiennent l'affirmation selon laquelle «aucune partie n'a le droit d'expier ceux appartenant à d'autres religions», contre 21% qui s’y opposent et 15% ayant refusé de répondre.

La majorité a également exprimé son rejet de l'influence des cheikhs religieux dans les décisions du gouvernement ou la manière dont les électeurs votent. Près des deux tiers des répondants marocains (69%) ont également exprimé leur rejet de l'utilisation de la religion par l'État pour obtenir le soutien du peuple pour ses politiques et leur rejet des candidats aux élections utilisant la religion afin de décrocher le vote de l'électorat.

L’indice rapporte aussi que 66% des Marocains ont exprimé leur soutien au Hirak algérien contre 12% qui s’y sont opposés, alors que 49% des répondants ont soutenu les manifestations au Soudan. Au total, 58% des répondants du monde arabe ont estimé que les révolutions observées dans certains pays arabes sont un phénomène positif, contre 28% qui les considèrent comme négatives.

Les Marocains et la question israélo-palestinienne

Concernant les pays qui constituent une menace pour le Maroc, 37% des Marocains ont estimé qu’il n’y a aucune menace qui pèse sur le royaume, contre 20% des répondants qui ont affirmé que le plus grand danger vient des pays voisins. De plus, 3% des personnes interrogées ont cité Israël, 3% ont pointé du doigt les États-Unis d'Amérique alors que 1% des personnes interrogées ont cité l'Iran.

De plus, 70% des répondants marocains ont affirmé que «la question palestinienne est la question de tous les Arabes», contre 19% estimant que «les Palestiniens seuls doivent travailler pour la résoudre». De plus, 88% de répondants ont refusé que le Maroc reconnaisse l’Etat hébreu, contre 4% des répondants qui se sont dits pour cette reconnaissance.

D’ailleurs, 88% de l’ensemble des répondants à ce sondage ont exprimé leur refus de reconnaître Israël comme Etat, contre 6% qui ont dit accepter cette reconnaissance, dont la moitié s’est dite pour la reconnaissance à condition qu’elle permette l’établissement d’un Etat palestinien indépendant. Le taux le plus élevé de refus de reconnaître Israël a été enregistré en Algérie (99%), au Liban (94%) et en Tunisie et en Jordanie (93%).