Menu

angle_2

Maroc : Des manifestations à Tanger, Essaouira et Fès pour accomplir les Tarawih

Des jeunes marocains continuent de défier les autorités dans plusieurs villes, en accomplissant des prières de Tarawih devant les portes de mosquées ou en manifestants contre l’instauration d’un couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan.

Photo d'illustration. / DR
Estimated read time: 2'

Les manifestations se sont poursuivies ces derniers jours au Maroc pour appeler à autoriser les fidèles à accomplir les prières de Tarawih dans les mosquées. Une revendication qui fait face à l’interdiction, dès la veille du mois sacré, de tout déplacement nocturne, dans le cadre des mesures prises par l’exécutif pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus et ses variants.

Ainsi, dimanche soir, les autorités locales de la ville de Tanger sont intervenues pour disperser un groupe de jeunes hommes qui se sont rassemblés pour accomplir les prières de Tarawih, en violation du couvre-feu nocturne imposé par le gouvernement. Des sources bien informées ont indiqué que ces 20 jeunes se sont rassemblés devant les portes d'une mosquée à Casabarata pour prier avant que la police n’arrive sur place pour les disperser et veiller à ce qu’ils quittent les lieux. Depuis le début du mois sacré, la police a arrêté «des dizaines de personnes pour violation de l’état d’urgence sanitaire, après avoir accompli ou s’apprêtaient à accomplir des prières de Tarawih devant les portes de certaines mosquées», ajoute-t-on.

Des manifestations à Essaouira et des Tarawih accomplies à Fès

A Essaouira, les autorités locales ont été plus sévères, dimanche soir, avec un groupe de personnes qui se trouvaient sur la voie publique après 20h du soir. Selon des médias locaux, les participants à cette manifestation scandaient des slogans comme «Le peuple veut accomplir les prières de Tarawih». Des éléments des forces auxiliaires, en coordination avec la police judiciaire, ont arrêté un nombre important de personnes.

A Fès également, un important dispositif sécuritaire a été mis en place, dimanche, afin d’empêcher la tenue des prières d’Al Icha et des Tarawih dans une mosquée du quartier Zouagha. Des sources médiatiques ont expliqué que les autorités locales ont arrêté l’imam de la mosquée «Ahl Allah» qui dirigeait des prières devant la mosquée. Les mêmes sources ont précisé que les habitants de Zouagha ont réussi à accomplir les deux prières pendant quatre jours successifs depuis le début du mois sacré. La population a ainsi organisé dimanche une manifestation pour appeler à libérer les personnes arrêtées pour viol du couvre-feu nocturne.

Le rejet par certaines personnes de l'interdiction des déplacements nocturnes et les prières de Tarawih pendant le mois de Ramadan s’est transformé en grogne sociale, avec des manifestations, des arrestations et des affrontements entre forces de l’ordre et fidèles dans plusieurs villes marocaines.

Depuis la soirée du premier jour du Ramadan, des habitants avaient organisé des marches de protestation, exigeant la réouverture des lieux du culte, à Tanger et à M’Diq notamment. Des manifestations qui ont enregistré le soutien de plusieurs responsables d’Al Adl wal Ihsane, à l’instar de Mohamed Hamdaoui, membre du conseil de guidance, Boubker Elouenkhari, secrétaire général de la jeunesse du mouvement ou encore Hassan Bennajeh.