Une vague d'autres nationalisations à venir été annoncée dans la soirée par le chef de l'Etat, s'adressant à une importante foule réunie sur la place Murillo à La Paz.
"Nous avons commencé à nationaliser les hydrocarbures, demain ce seront les mines, les forêts et toutes les ressources naturelles", a lancé M. Morales du balcon du palais Quemado, siège du gouvernement.
Dans la journée, Evo Morales a expliqué que les gisements d'hydrocarbures passaient désormais dans le giron de la compagnie publique nationale YPFB, lors d'une cérémonie à Carapari, dans le sud du pays.
"L'Etat récupère la propriété, la possession et le contrôle total et absolu de ces ressources", a déclaré M. Morales, donnant lecture du décret de nationalisation édicté par son gouvernement en vertu de la "souveraineté nationale".
Un délai de 180 jours a été donné aux compagnies pétrolières étrangères opérant dans le pays pour régulariser leur situation, à travers de nouveaux contrats d'exploitation.
"A la fin de ce délai, les compagnies qui n'auront pas signé leurs nouveaux contrats ne pourront plus continuer à opérer dans le pays", a averti M. Morales qui a dit miser sur cette "véritable nationalisation" pour redresser l'économie bolivienne.
La mesure concerne quelque 26 compagnies étrangères dont Repsol (Espagne), Total (France), Exxon (Etats-Unis), British Gas (G, Petrobras (Brésil), implantées dans le pays qui détient après le Venezuela les deuxièmes réserves de gaz d'Amérique du Sud, estimées à environ 1.550 milliards de mètres cubes.
La Bolivie qui produit en outre 40.000 barils de pétrole par jour, est la nation la plus pauvre du sous-continent et la misère y touche 70% de la population. L'exploitation des hydrocarbures représente 15% de son PIB.
Les compagnies étrangères "sont obligées de remettre la propriété et toute la production des hydrocarbures à YPFB", a souligné M. Morales. Le décret impose aussi aux compagnies étrangères une nouvelle répartition des revenus pétroliers, réservant une part de 82% à l'Etat.
Cet accroissement de la part de l'Etat doit notamment "couvrir le coût de l'exploitation et les investissement", a expliqué le président bolivien. Lire aussi : Le dernier maillon autoroutier nord-sud, aujourd'hui ... Iran : les grandes puissances se concertent à Par... Henri Leconte : Avant tout…aider le tennis maroca... Med-IT Alger : Un marché en plein devenir Nouzha Chekrouni obtient le prix de "la femme arabe ... Le lancement officiel du Marrakechshore
"Profonde préoccupation"
La compagnie nationale YPFB "assume la commercialisation, définit les conditions, les volumes et les prix, tant pour le marché intérieur que pour l'exportation", a poursuivi le chef de l'Etat.
Aussitôt après les déclarations de M. Morales, le commandement général de l'armée bolivienne a annoncé que des militaires avaient pris le contrôle des gisements d'hydrocarbures.
Cette mesure a pour but d'"assurer le fonctionnement des structures de production pour garantir l'approvisionnement", remplir les engagements internationaux et alimenter le marché national, précise l'armée qui a salué cette "nationalisation intelligente".
Le président Morales, qui s'est rendu dans les principales régions productrices, Santa Cruz, Tarija et Cochabamba, où la population est venue lui témoigner son soutien, a souligné qu'il "ferait respecter par la force" cette décision, précisant que les militaires contrôlaient 56 gisements d'hydrocarbures.
Ancien dirigeant du Mouvement vers le socialisme (MAS) et chef des producteurs de coca, Evo Morales, premier indien élu à la tête de la Bolivie, a souvent annoncé son intention de nationaliser les hydrocarbures, une exigence exprimée à maintes reprises par la population indigène.
Le président bolivien n'avait jusqu'ici pas précisé les modalités de cette mesure. Elle se situe dans le droit fil de la loi sur les hydrocarbures adoptée --bien avant son arrivée au pouvoir-- en mai 2005 par le parlement bolivien, qui avait relevé à 50% les impôts et royalties à verser par les compagnies étrangères et avait restitué à l'Etat le contrôle de la production de ces ressources.
Le ministre brésilien des Mines et de l'Energie, Silas Rondeau, a qualifié de "geste inamical" la nationalisation de tous les hydrocarbures boliviens. Le gouvernement espagnol a quant à lui exprimé sa "profonde préoccupation".
A New York, les prix du pétrole ont nettement monté lundi, repassant au-dessus de 73 dollars le baril, accentuant leur progression après l'annonce par la Bolivie de la nationalisation de ses champs d'hydrocarbures.
AFP
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
Since we are now in a global world, we should think about main industries being handed over to foreign entities.. they do not have to colonise but they still get the mangement under theur arms
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
I'm following this story in Bolivia, and it's unbelievable what's going on. It all started with Venezuela and Chavez, because really Castro couldn’t do anything, and my god it’s turning to be a bad thing for the US, as I believe some more Latin American countries will joint the group. The most amazing thing is that he did not even give these foreign companies enough time to get their luggage…you took enough money from us and now we’re taking our resources back…. A story to be followed! Thanks l9bi7 Almot
Edited 1 time(s). Last edit at 05/02/2006 08:44 by almotanabi.
Hats off to the bolivians on this one ! This could not have happened if the US weren't so busy in Irak, it's their backyard, they're losing ground in South America. It's amazing how much damage Bush has done in less than eight years. Wait till Iran opens their oil bourse traded in Euros, the greenback will take such a hit ! Incidentally, this is the real reason behind the US rethoric towards the Iranians, the nuclear issue is secondary. What is going to be interesting is how many other oil producers in the "third world" will follow that line.
Well that's really good . in a matter of fact powerful countries have used their power to get natural ressources and sources of energy all over the world at a very cheap rates.. now what the bolivian are saying is that : "You powerful people, if you did not care using us to betterize your economy, we wont care either to take our ressources back and we wont care about the losses your companies will incurr !"
if a gallon of gas is priced at 3 dollars , we have to know that the original country is taking only 50 cents or even less !
a simplistic and idealistic formula = 40 cents for saudi arabia as an example, 60 cents for the digging company (texaco) then comes the expenses of the transportator which is usually a partner of texaco then taxes on the local level (federal, state and local)
at the end 2.6 dollars goes to the usa and .4 goes to the exporter ! and if we see that nowadays saudi arabia is getting rich and well, with 40 cents a gallon, what do u imagine with a country getting 2.60 dollars on it ???
Bolivia has done it right ! not right the logical sense but the patriotic one
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Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
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In fact the US companies gets 75% of oil revenues from gulf countries and the 25% left is the share of states such as Saudi Arabia, Kuwait etc...
One of the main reasons why it was so important for the Bush administration to remove Saddam, as quick as possible, is that Iraq was selling it´s oil under the programme oil for food. Under such program the US companies couldn´t explore Iraq´s oil and get the 75% of the oil revenues. In stead Iraq was selling under the control of the UN. Amazingly Iraq was making more money under the embargo than without the embargo. The other oil companies involved with Iraq under the embargo "russian, french and chineese" didn´t charge them with 75%.
Edited 1 time(s). Last edit at 05/04/2006 05:01 by cali.
Usually, terrible things that are done with the excuse that progress requires them are not really progress at all, but just terrible things.
Russell Baker
Remember though, this action, while it sounds very patriotic, right, and strong or whatever we want to call it, it's a sward with two sharp edges that could backfire on Bolivia itself. Bolivia has only natural gas, it can only be exported to neighboring countries, if you see what I mean, what are they then saying to other companies investing in Bolivia by an act like that? Or to the once planning to come and do business in there? Simply that your investment is not safe, today we take the mines, tomorrow the super markets and ranches. So, we have to wait and see the reaction of the markets and the political world to this. It’s like Morocco today calls French Telecom and say, sorry boys, we are taking back your part, and by the way, we are paying you the price per share you paid 2 years ago. This is just an example; please don’t pay any attention to it. Salam, Almot
well u are right .. but i salute the effort done in there !
it seems to me like what hapened to argentina in an other distinguished version , when the governement went "bankruopt" and defaulted on its notes
look at braazil for exemple .. they dont give a heck about al amricane they even exploited their coffee bean to produce some sort of energy ! and now they use ethanol for their transportation needs !
actually the smart people do not really need overseas money .. they need overseas knowledge. how ? easy ! politic of closure so when u feel the need u will feel the necessity of creation devlopement and efficient innovation
Returning to the old chineese saying
Do not feed me with a fish, but teach me how to feed myself so how to fish
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Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
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