On ne présente plus l'écrivain marocain de langue française, Tahar Ben Jelloun. L'auteur de La Nuit sacré, de l'Enfant de sable ou encore de l'Islam expliqué à ma fille, était sur la radio France Culture pour justement nous éclairer sur l'Islam et la triste polémique du burkini ayant agité les médias hexagonaux cet été.
A renfort de versets du Coran, il explique aux auditeurs ce qu'est l'Islam et ce qu'il n'est pas. Il l'a bien expliqué à sa fille, alors pourquoi pas l'expliquer aux autres.
Mais lorsque ses connaissances religieuses calent, l'islamologue du dimanche se transforme en anthropologue médiocre. Prenant exemple sur un pays qu'il connait bien, le Maroc, il rappelle qu'avant de nager vêtues d'un burkini, les Marocaines avaient l'habitude de faire trempette en caftan (à partir de 5'35).
On a bien vu des femmes nager en pyjama, en short, en robe bon marché mais jamais en caftan que les femmes ont l'habitude de porter pour les grandes occasions vu le coût onéreux.
Si pour l'anthropologie, on lui infligera sans hésitation un zéro pointé, rien n'est perdu pour notre prix Goncourt. Tahar Ben Jelloun peut encore s'improviser lanceur de mode : pour les femmes préférant la tradition, baignade en caftan et cherbil, et pour les modernistes en robe Dolce Gabbana et Louboutin.