Tout le monde se plaint de la baisse d’activité pendant le mois de ramadan, sans compter le mois d’août, la fête du mouton, achoura…mais comment va-t-on faire ?
A l’heure où Abbas El Fassi, nouveau Premier ministre du Royaume, s’attache à construire un gouvernement avec les forces politiques en présence (USFP, PPS, RNI, MP), en dehors du PJD qui a été «écarté», car «il est redevenu un parti non fréquentable». Ainsi, le parti de Saad Eddine El Othmani, premier parti en nombre de voix (lors des élections 2007) et deuxième puissance politique du pays (après l’Istiqlal), s’apprête à rejoindre l’opposition jusqu’en 2012.
Alors qu’une catégorie de la population (Maroc utile) attend avec impatiente la nomination du futur Premier ministre, le «Maroc inutile» s’inquiète, lui, de la cherté de la vie.
Les partis renforcés par les résultats du scrutin ont le vent en poupe, sauf le PJD, qui, malgré sa place de dauphin (et c’est le parti qui a remporté le plus de voix), n’ambitionne pas de participer au prochain gouvernement. Alors, quel Premier ministre pour quel gouvernement ?
Pas de raz de marée du PJD, taux d'abstention historique (63%), des ministres candidats sur le carreau, un parti (USFP) qui implose,… Ce scrutin national marque la fin d’une époque sans forcément en ouvrir une autre…
C’est à 20 heures (heures locales) que le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa a annoncé le taux de participation du scrutin national devant un parterre de médias internationaux et nationaux. Celui-ci serait de 41%. De 34% à 18 heures, il a difficilement atteint les 41%. Un triste record pour l’Etat et un sérieux coup d’arrêt pour celles et ceux qui annoncés en grande pompe une participation…record.
Comme prévu, les 15 millions d’électeurs ont boudé les urnes ce vendredi matin. En effet, à 13 heures, seulement 1,6 million de marocains ont pris le chemin des bureaux de vote.
Le franco-marocain Kamal Chibli, adjoint au maire de la ville de Lavelanet (Ariège/France), s’exprime sur le scrutin législatif qui se déroulera vendredi 7 septembre 2007 au Maroc. Il s’interroge (et il déplore) que la communauté algérienne puissent voter dans leurs consulats et pas les marocains du monde »
«En politique, tous les coups sont permis». Nul n’en doute. Le nombre de règlements de compte, de coups bas, de mise en scène «caverneuses »,…font légion. Cette réalité, universelle du reste, est une composante majeure des environnements politiques ou des cercles de pouvoir. Néanmoins, ce n’est pas une raison suffisante pour «banaliser» ces agissements contre-productifs pour l’intérêt général.
Choc des cultures ou réalités sociales ? Tel est le sentiment qui transpire des discussions et des débats de la double «affaire Tel Quel et Nichane». Poursuivi pour atteinte à la personne du Roi, à la morale publique et aux mœurs, Ahmed Reda Benchemsi risque une peine de prison de cinq ans. Verdict, le 24 août prochain. Pour l’heure, et selon les éléments dont nous disposons, il y a lieu de s’interroger sur l’exercice de la liberté d’expression par les acteurs de médias